Comme l'indiquent les états financiers de l'exercice 1994-1995

Le redressement est un tour de force

Malgré une compression substantielle de 2,3 millions de dollars de la subvention de base du ministère de l'Éducation du Québec et des prévisions budgétaires qui s'annonçaient alarmantes, l'Université de Sherbrooke a réussi le tour de force de présenter des états financiers équilibrés à la fin de l'exercice 1994-1995.

Les revenus de 187 519 630 $ indiquent même un léger surplus de 1327 $ sur des dépenses de 187 518 303 $. On note une augmentation d'environ 4 millions de dollars des revenus du fonds de fonctionnement sans restriction accompagnée d'une augmentation de seulement 2 600 000 $ des dépenses, ce qui permet de réaliser l'équilibre financier. Par ailleurs, mentionnons que les revenus de recherche ont augmenté de 1,2 million de dollars, ce qui est remarquable dans le contexte de diminution des enveloppes globales des conseils subventionnaires.

Les États financiers 1994-1995 prévoient aussi une provision pour répondre aux obligations que l'Université de Sherbrooke pourrait avoir envers des tiers dans deux dossiers : d'une part, une provision en vue du règlement du dossier du surplus de 1,2 million de dollars du Fonds d'assurance-vie; d'autre part, une provision pour régler le dossier de l'équité salariale pour lequel l'Université a reçu un montant de 1 070 000 $ du gouvernement du Québec. Ces deux dossiers feront l'objet de négociations dans un proche avenir.

Le retour à l'équilibre financier pour l'Université de Sherbrooke est rassurant au moment où la communauté universitaire a consenti d'importants sacrifices pour raffermir la sécurité financière de l'établissement. Le déficit accumulé est maintenant descendu à 3 116 444 $, ce qui ne compromet pas le développement de l'Université. <<J'estime que ces résultats conservent à l'Université de Sherbrooke sa stature et sa capacité de se développer, affirme le recteur Pierre Reid. C'est aussi ce que perçoivent nos partenaires des milieux de la grande entreprise, de la recherche scientifique, des milieux régionaux et des instances gouvernementales, voire du ministre de l'Éducation lui-même : l'Université de Sherbrooke est une université en train de se tailler une place de choix au sein du peloton de tête des établissements universitaires québécois et canadiens.>>

Gilles Pelloille