En avril 1993, l'Université de Sherbrooke a adopté une politique en matière de harcèlement sexuel. Dans le cadre de son application, un programme de sensibilisation a été élaboré par le Groupe J.L., désigné par l'Université comme centre de prévention et d'intervention en matière de harcèlement sexuel.

Pour l'année 1995-1996, une série d'articles paraîtra dans le journal LIAISON. Ils toucheront différents aspects du harcèlement sexuel. Cette série se veut interactive; nous vous invitons donc à nous écrire vos réactions et vos questions sur le sujet.

À quoi reconnaît-on le harcèlement sexuel?

Il n'est pas toujours facile de reconnaître le harcèlement sexuel, car il peut se manifester de diverses façons et souvent de manière subtile et insidieuse comme nous le rappelle la politique de l'Université de Sherbrooke en cette matière. Un autre obstacle à la reconnaissance de ces manifestations est la tolérance que nous avons développée face à plusieurs des comportements harcelants que nous considérons souvent comme faisant partie de la normalité.

On peut observer trois types de comportements pouvant être qualifiés de harcèlement sexuel :

Comportements non verbaux : regards insistants, sifflements, lettres ou textes suggestifs, cadeaux, etc.;

Comportements verbaux : blagues, remarques ou questions intimes, téléphones obscènes, propositions ou offres de sorties, etc.;

Comportements physiques : frôlements, caresses, tapotements, baisers, etc.

Il faut se rappeler que ces comportements sont considérés comme du harcèlement sexuel s'ils ne sont pas désirés, s'ils sont à connotation sexuelle et s'ils portent atteinte à la personne. Le harcèlement sexuel n'a rien à voir avec la séduction ou le flirt amical où les personnes concernées se sentent libres d'accepter ou de refuser.

Il est important de reconnaître les comportements de harcèlement sexuel. C'est le premier pas vers la construction d'un climat de travail et d'études non harcelant.

Est-ce du harcèlement sexuel?

Élise est technicienne et travaille à l'Université de Sherbrooke depuis cinq ans. Lorsque le chef de son service, Albert, lui demande de faire un travail, il pose presque toujours les mains sur les épaules d'Élise et la caresse. Mal à l'aise, celle-ci lui a demandé de ne plus poser ce geste, mais Albert continue de le faire.

Est-ce du harcèlement sexuel?

Envoyez vos commentaires à : Ginette Noël

Le Groupe J.L.

343, rue Vincent

Sherbrooke (Québec)

J1E 1W9