Évaluation périodique du programme de

baccalauréat en psychologie

Conformément à la Politique des établissements universitaires du Québec relative à l'évaluation des programmes existants adoptée par la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CRÉPUQ) le 28 mars 1991, politique qui prévoit la diffusion des résumés des résultats de l'évaluation périodique des programmes, et conformément à la Politique de diffusion des résultats des évaluations périodiques des programmes de l'Université de Sherbrooke adoptée par le Conseil d'administration le 25 septembre 1995, voici le résumé de l'évaluation périodique du programme de baccalauréat en psychologie tel qu'approuvé par le Conseil d'administration du 18 décembre 1995.

Toute évaluation périodique de programme de l'Université de Sherbrooke présente les grandes étapes suivantes : phase facultaire faite principalement par un comité d'évaluation du programme concerné constitué par le Conseil de faculté et chargé de rédiger un rapport et de le faire approuver par le Conseil de faculté, phase d'examen externe au moyen d'expertes ou d'experts externes nommés par le Comité institutionnel d'évaluation périodique des programmes de 1er cycle (CIEPP), phase d'examen institutionnel où d'abord le CIEPP puis le Conseil universitaire et enfin le Conseil d'administration examinent le rapport d'évaluation comprenant les rapports d'évaluation interne, les avis des expertes ou des experts et le plan d'action tel qu'approuvés par le Conseil de faculté.

Le programme de baccalauréat en psychologie de l'Université de Sherbrooke veut, en concertation avec les autres universités québécoises, faire face aux nouveaux défis qu'impose l'ALÉNA, c'est-à-dire d'ajuster les normes de sa pratique aux exigences nord-américaines. Pour ce faire, les universités québécoises concernées ont, d'un commun accord, adopté un cursus composé d'un tronc commun de 48 crédits auquel s'ajoute une banque restreinte de cours.

Ce programme est tributaire d'une double contrainte. La première est due au fait que la formation au baccalauréat n'est pas terminale, c'est-à-dire qu'elle est insuffisante pour l'exercice de la profession. La seconde réside dans le fait que les programmes de premier et de deuxième cycle doivent rencontrer les normes d'accréditation de l'Ordre des psychologues du Québec. En contrepartie, l'importante popularité de ce programme facilite le recrutement de la clientèle. En fait, la Faculté des lettres et sciences humaines doit sélectionner, dans un bassin nombreux de candidates et de candidats, ses étudiantes et étudiants.

Un comité d'évaluation de programme (C.E.P.) a été créé le 13 mai 1993. Celui-ci était composé de Richard Bergeron, président, Denis Allaire et Claude Charbonneau, professeurs, Lucie Mandeville, chargée de cours, et Daniel Labelle, étudiant.

Prenant en considération les préoccupations de l'Ordre des psychologues du Québec et tirant profit de sa connaissance du programme, le C.E.P. a voulu apporter une attention toute particulière à la qualité de la préparation aux études de deuxième et de troisième cycle et à l'évaluation des apprentissages. De plus, une large part a été accordée à la pertinence des contenus, à la place du programme au sein du réseau québécois, au profil des diplômées et des diplômés, aux méthodes pédagogiques et aux ressources professorales.

La structure et le déroulement du programme sont globalement considérés comme adéquats. L'évaluation a permis de constater que seulement cinq activités pédagogiques sont obligatoires à l'Université de Sherbrooke alors qu'on en retrouve une quinzaine, en moyenne, dans les autres universités. Malgré cette singularité, aucune grande lacune dans les contenus n'a été signalée et, plus encore, on a constaté un bon taux de mobilité interuniversitaire des étudiantes et des étudiants. De plus, ce baccalauréat se différencie des autres programmes par l'importance qu'il accorde à l'acquisition d'habiletés personnelles et professionnelles et ce, principalement dans le domaine du comportement en groupe.

La pédagogie universitaire s'avère un élément plus faible du programme. En fait, il apparaît que l'enseignement et les méthodes pédagogiques pourraient se centrer davantage sur l'étudiante ou l'étudiant et sur l'apprentissage.

Certaines contraintes et réalités liées au contingentement au second cycle alimentent la compétition pour les notes chez les étudiantes et les étudiants. Ainsi, des enjeux difficiles à résoudre surgissent avec l'évaluation des apprentissages.

A l'hiver 1995, soit le 21 février, Gilles Kirouac, professeur à l'École de psychologie de l'Université Laval, et Luc Granger, professeur au Département de psychologie de l'Université de Montréal, ont procédé à la visite des experts externes pour ce programme.

À la suite de leur intervention, le C.E.P. a présenté 17 recommandations. En septembre 1995, quelques recommandations avaient été réalisées. Certaines s'inscrivaient en termes de maintien ou d'ajustement : un nombre d'admission proportionnel au nombre de places disponibles au programme de deuxième cycle et la possibilité pour les étudiantes et les étudiants de s'inscrire à 18 crédits (ou moins) à l'extérieur de la discipline. Le programme a été substantiellement révisé. Il intègre le tronc commun de 48 crédits et s'est vu adjoindre plusieurs cours obligatoires, nouveaux ou révisés.

D'autres recommandations sont en cours d'implantation. Il s'agit de poursuivre l'examen du cursus dans tous les secteurs du programme. Il est aussi prévu d'ajouter des ressources auxiliaires, principalement matérielles, et de combler le poste régulier, présentement vacant, par une ressource oeuvrant dans le domaine de la dynamique de la personnalité.

Prochainement, on s'assurera que chaque formation repose sur une planification détaillée et adéquate et révisera, à la suite d'une analyse systématique, les objectifs et les contenus de cours. De plus, il faudra voir à ce que soient identifiés les besoins de perfectionnement pédagogique et on examinera l'opportunité de regrouper les clientèles inscrites au baccalauréat avec celles inscrites à la mineure.

Le rapport d'évaluation du baccalauréat en psychologie a été discuté et approuvé par le Conseil universitaire le 5 juin 1995. Quelques semaines plus tard, soit le 26 juin, le Conseil d'administration de l'Université de Sherbrooke a reçu et approuvé, à son tour, les documents présentés.