Michel Daigneault

Un traité visuel de la peinture abstraite

La Galerie d'art du Centre culturel présente, jusqu'au 22 juin, Il était une fois l'abstrait, de Michel Daigneault.

Le travail récent de Michel Daigneault déroute, tant l'artiste affiche de foi en la peinture et de détermination à repenser la peinture abstraite en particulier.

À cette difficulté première de situer la peinture aujourd'hui, s'ajoute l'entêtement de Michel Daigneault à réévaluer la tradition de la peinture abstraite héritée du modernisme ou de l'expressionnisme abstrait.

Pour plusieurs, l'abstraction est toujours perçue comme le porte-étendard d'un modernisme largement critiqué et donc devenu presque tabou, comme si l'art abstrait bénéficiait d'une dynamique autonome indépendante des tendances et des changements culturels, sociaux et politiques radicaux. De plus, le travail pictural de Michel Daigneault ne s'inscrit pas dans l'activité mieux connue des peintres simulationnistes qui, par la répétition ou l'appropriation de motifs abstraits, ne font que reproduire la fétichisation et la récupération dont ces structures formelles font l'objet dans l'économie de marché propre au système capitaliste.

Source : Marie Perreault