Étude de la FEUS

Le régime coopératif scruté à la loupe

Êtes-vous satisfait des services reçus par la Coordination? Votre expérience du système coopératif correspond-elle aux attentes que vous aviez au départ? Selon vous, le processus de placement est-il équitable pour tout le monde?

Ce questionnement a mené la Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke (FEUS) à mesurer le taux de satisfaction des étudiantes et des étudiants de l'Université inscrits au régime coopératif. L'étude visait principalement deux objectifs : évaluer le régime coopératif et le Service de la coordination; donner une argumentation à la FEUS face à la tendance voulant que le régime coopératif soit étendu à d'autres universités.

Au début de février, un questionnaire d'évaluation a été envoyé à 200 étudiantes et étudiants; 150 personnes ont retourné le document dûment rempli. <<L'échantillonnage a été fait de façon aléatoire par les associations étudiantes des facultés, au prorata des inscriptions au régime coopératif, explique Benoît Latulippe, vice-président aux affaires pédagogiques de la FEUS. Le questionnaire, très élaboré, laissait beaucoup de place aux commentaires des répondantes et répondants.>>

Bien que la majorité des étudiantes et des étudiants questionnés soient satisfaits des services reçus du Service de la coordination (65 p. 100), plusieurs croient, dans une proportion de 89 p. 100, qu'il serait pertinent d'instaurer une évaluation du Service de la coordination.

Des changements souhaités

<<La FEUS recommande également que le poste de coordonnateur soit aboli et remplacé par deux autres postes, ajoute Benoît Latulippe. La première personne verrait à la recherche des stages et aux bonnes relations avec les employeurs tandis que la deuxième s'occuperait de la qualité pédagogique des stages en effectuant un suivi auprès de l'étudiante ou de l'étudiant.>>

Certains répondants ont suggéré d'engager ou de déménager des coordonnateurs dans les régions clés afin qu'ils soient à l'affût des besoins du marché tout en demeurant plus près des étudiantes et des étudiants. <<Nous voulons également rapprocher la faculté du Service de la coordination, poursuit le vice-président de la FEUS, afin d'augmenter la concordance entre la formation et la pratique en stage.

<<Ce dernier doit être une initiation au travail futur de l'étudiante et de l'étudiant. D'après les commentaires, 30 p. 100 des stages correspondent peu ou pas du tout à la formation reçue. À voir la qualité de certains stages, nous avons parfois l'impression que le Service de la coordination ne les accepte que pour s'assurer de rencontrer ses objectifs de réussite de placement.>>

Les étudiantes et les étudiants qui ont participé à l'enquête de la FEUS ont aussi proposé quelques ajustements à la procédure d'affichage. Actuellement, selon les facultés, il peut y avoir entre quatre à six affichages sur une période de trois semaines. Les étudiantes et les étudiants doivent postuler sur ceux qui les intéressent le plus sans dépasser 10 choix. À la lumière des résultats, la FEUS croit plutôt qu'il serait préférable de s'en tenir le plus possible à un seul affichage de manière à ce qu'il contienne l'ensemble des offres et à améliorer la description des tâches offertes par les employeurs.

Processus d'entrevue, affichage, envoi de curriculum vitae, représentation... toute la procédure qui entoure le placement en stage ainsi que l'évaluation de la Coordination a été passé au crible par la FEUS. Le document L'alternance études-travail - Critiques et orientations a été déposé aux bureaux du vice-recteur à l'enseignement et à celui du directeur du Service de la coordination. <<Nous croyons que certaines recommandations sont faciles à réaliser dans un premier temps, conclut Benoît Latulippe, et qu'elles amélioreront de façon tangible les services offerts aux étudiantes et aux étudiants inscrits au régime coop.>>

On peut se procurer un exemplaire du document L'alternance études-travail - Critiques et orientations au local de la FEUS au Centre de Services aux étudiants.

Hélène Goudreau

Vignette

Comme l'explique Benoît Latulippe, vice-président aux affaires pédagogiques de la FEUS, l'étude de la FEUS démontre que même si les étudiantes et les étudiants sont en général satisfaits des services reçus de la Coordination, il y aurait lieu d'améliorer quelques procédures.