Enquête sur la maîtrise en environnement

Il y a un peu plus d'un an, LIAISON publiait un article traitant de la cure de rajeunissement de la maîtrise en environnement pour qu'elle s'adapte aux tendances et aux besoins du marché. À la suite de ces changements, LIAISON a décidé de faire sa petite enquête pour connaître l'évolution de cette formation de plus en plus populaire à l'Université de Sherbrooke.

<<Nous orientons l'apprentissage des étudiantes et étudiants en relation avec ce qui se passe en entreprise, déclare Michel Montpetit, attaché à l'administration pédagogique. L'enseignement est axé sur le partenariat avec ces mêmes entreprises et nous encourageons grandement l'engagement dans le monde de l'environnement par le biais d'activités de toutes sortes.>>

L'aspect pratique est donc mis de l'avant dans les cours puisque les membres du corps enseignant n'hésitent pas à sortir des cadres théoriques. <<De plus, les cours donnent une vision juste des problématiques environnementales puisque plusieurs entreprises régionales participent, à tous les niveaux, à la formation des étudiantes et des étudiants>>, de dire Michel Montpetit. À titre d'exemple, quelques-uns se sont vu confier un mandat pour tout d'abord étudier la situation actuelle du lac Memphrémagog, puis monter un plan d'échantillonnage des rivières qui alimentent le lac pour trouver les sources possibles de pollution. <<C'est la municipalité de Memphrémagog qui avait sollicité ce projet, ajoute Michel Montpetit. À l'été, deux stagiaires mettront en application le plan sur lequel ils ont travaillé durant une bonne partie de l'année.>>

Un autre concours sous forme de projet a été lancé par Enviro Accès, un centre de transfert technologique sherbrookois. Enviro Accès a offert un montant de 2500 $ en services professionnels au meilleur plan d'entreprise ébauché par des étudiantes et étudiants. L'équipe gagnante pourrait donc lancer sa propre entreprise axée sur la récupération et le recyclage d'ordinateurs.

En plus de tous ces projets, les étudiantes et étudiants s'engagent activement à l'extérieur de l'Université dans des activités comme le dernier colloque traitant des systèmes de gestion environnementale, qui a d'ailleurs été un succès. Bon nombre d'entre eux siègent également à plusieurs comités environnementaux de la région. Ils participeront à ÉcoSommet, une organisation mise sur pied à la suite du Sommet de la terre à Rio en 1992 et qui poursuit l'objectif de concevoir un plan d'action en matière de développement durable pour le Québec.

Avec toutes ces activités, nul doute que la maîtrise en environnement poursuit son objectif de s'adapter au marché et de donner une formation exemplaire aux étudiantes et étudiants de plus en plus nombreux qui viennent étudier dans ce domaine à l'Université de Sherbrooke.

Hélène Saint-Pierre