On en grille une dernière?

J'ai cessé de fumer le samedi, 2 mars 1996 à 6 h 27 du matin.

Il y avait huit mois que j'avais recommencé à fumer, après huit ans d'arrêt. Le chiffre huit me porte malheur. Fumer un bon cigare en refaisant le monde avec quelques amis continue de représenter pour moi une image de bonheur et de sérénité.

Mais, me direz-vous, la politique de protection des non-fumeurs était en vigueur dès le début de 1996! Eh oui, j'ai triché, je l'avoue, j'ai fumé au bureau, plus ou moins en cachette. Je suis un délinquant maintenant repenti. Tellement repenti que j'ai maintenant l'audace de vous demander à toutes et tous de faire le même effort, à tout le moins au bureau.

La politique de protection des non-fumeurs est une réalité, nous devons nous y conformer : les contraventions, les réprimandes et les autres mesures s'en viennent à partier du 1er mai. Dieu merci, le printemps aussi, il devient donc agréable d'aller fumer dehors en attendant de ne plus fumer du tout. Cette politique a le même statut et la même valeur que toute autre politique ou tout autre règlement de l'Université.

S'il vous semble impossible de cesser de fumer, l'Université a mis à votre disposition des moyens susceptibles de vous aider.

Si cela ne suffit pas, il me fera plaisir d'en discuter avec vous, dehors, à la pause, en... mâchant une gomme à la nicotine.

Jean-Pierre Bertrand