Évaluation périodique

Conformément à la Politique des établissements universitaires du Québec relative à l'évaluation des programmes existants adoptée par la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CRÉPUQ) le 28 mars 1991, politique qui prévoit la diffusion des résumés des résultats de l'évaluation périodique des programmes, et conformément à la Politique de diffusion des résultats des évaluations périodiques des programmes de l'Université de Sherbrooke adoptée par le Conseil d'administration le 25 septembre 1995, voici le résumé de l'évaluation périodique du programme de baccalauréat en études françaises tel qu'approuvé par le Conseil d'administration du 18 décembre 1995.

Toute évaluation périodique de programme de l'Université de Sherbrooke présente les grandes étapes suivantes : phase facultaire faite principalement par un comité d'évaluation du programme concerné constitué par le Conseil de faculté et chargé de rédiger un rapport et de le faire approuver par le Conseil de faculté; phase d'examen externe au moyen d'expertes et d'experts externes nommés par le Comité institutionnel d'évaluation périodique des programmes de 1er cycle (CIEPP); phase d'examen institutionnel où d'abord le CIEPP, puis le Conseil universitaire et enfin le Conseil d'administration examinent le rapport d'évaluation comprenant les rapports d'évaluation interne, les avis des expertes ou des experts, le plan d'action tels qu'approuvés par le Conseil de faculté.

Le programme de baccalauréat en études françaises de l'Université de Sherbrooke, restructuré en 1987, offrait quatre majeures (rédaction française, linguistique, études littéraires et théâtre) et trois mineures, dont la première en lettres et langue françaises et les deux autres, alors nouvellement créées, en traduction et en communications. On a constaté, à cette époque, un certain déséquilibre dans le ratio des professeures et des professeurs dans chacune des concentrations, en regard du nombre des étudiantes et des étudiants, principalement pour la concentration en rédaction-communication, seul cheminement proposant un régime coopératif.

Un comité d'évaluation de programme a été créé le 22 août 1991. Celui-ci était composé de six membres : Sylvie Bergeron, étudiante au doctorat en études littéraires, Hélène Cajolet-Laganière, professeure en rédaction française, Richard Giguère, professeur en études littéraires, François Lanctôt, diplômé du Département des lettres et communications et chargé de cours, Michel Théoret, professeur en linguistique, et Pierre Martel, professeur en lettres et communications et président du Comité.

Le Comité d'évaluation du programme s'est intéressé à l'ensemble des éléments proposés dans Le guide d'évaluation des programmes de premier cycle. Nous observons un seul élément de particularisation : certains objets ont été traités simultanément à d'autres, comme l'expérience en milieu de travail comme moyen de formation, l'intégration des formations théorique et pratique et l'organisation des connaissances.

De cette évaluation, il est ressorti qu'une bonne formation de base était offerte. De plus, la diversité des contenus assurait toute la polyvalence requise et nécessaire aux étudiantes et aux étudiants pour la poursuite d'études de deuxième et de troisième cycle ou pour l'accès au marché du travail.

Ce programme se distinguait de ses concurrents par son organisation, sa structure et par sa non-spécialisation, c'est-à-dire une formation constituée d'une majeure et d'une mineure qui, ensemble, permettaient à l'étudiante ou à l'étudiant d'accéder à une formation multidisciplinaire. Un élément important à souligner, cette multidisciplinarité amenait plusieurs professeures et professeurs à enseigner dans une majeure autre que celle de leur discipline d'origine. Cette situation touchait surtout la rédaction française et la linguistique.

De manière générale, les cheminements offraient un nombre restreint de cours obligatoires, favorisant ainsi plus de souplesse. Pour leur part, les méthodes pédagogiques utilisées étaient variées et les étudiantes et les étudiants ont dit apprécier leur formation.

Du côté des ressources matérielles allouées au programme, elles sont généralement peu satisfaisantes. Les points faibles touchent surtout l'accès aux banques de données, la disponibilité et la qualité de l'équipement audiovisuel, la disponibilité et la qualité du matériel informatique ainsi que l'état des locaux.

Finalement, des éléments importants d'insatisfaction touchaient l'encadrement des chargées et chargés de cours et l'administration du programme qui, par sa structure, sa complexité (en regard des différents cheminements) et sa dimension, semblait difficile à gérer.

Si l'on s'intéresse à chacune des majeures ou mineures, il convient de dire que seulement deux cheminements ont fait état de difficultés importantes, c'est-à-dire la majeure en théâtre et la mineure en traduction.

Le 13 octobre 1993, les évaluateurs externes ont effectué leur visite : Michel Laporte, directeur de la maîtrise en art dramatique au Département de théâtre de l'UQAM, Gilles Marcotte, professeur au Département d'études françaises de la Faculté des arts et sciences de l'Université de Montréal, Michel Bernier, consultant en communications, et Nathan Ménard, vice-doyen à la Faculté d'éducation permanente de l'Université de Montréal.

Le Comité d'évaluation du programme en études françaises a formulé 18 recommandations. De celles-ci, plusieurs ont été réalisées durant le mois de septembre 1995. Nous retrouvons ici la fermeture du cheminement en théâtre, la création du tronc commun à tous les cheminements, la révision de la structure, l'offre d'un plus grand nombre de cours à la session d'été et la révision de certaines activités pédagogiques. De plus, les conditions d'admission requises pour le régime coopératif ont été modifiées. Ces réalisations se sont manifestées également par l'ajout de personnel administratif et d'espace de travail, l'ouverture d'un poste de professeure, la création d'un deuxième cycle en rédaction-communication et la révision de la mineure en communications.

Certaines recommandations sont actuellement en voie de réalisation. Il s'agit de l'ajout de cours, principalement en rédaction; de l'achat et du renouvellement du matériel audiovisuel et informatique; d'une participation accrue aux prises de décision et d'une meilleure information donnée aux étudiantes et aux étudiants ainsi qu'aux chargées et chargés de cours, et d'un meilleur encadrement de ceux-ci. L'aménagement, de même que les aspects technologiques et pédagogiques, sont également à revoir. Finalement, la qualité et la disponibilité des locaux offerts devront être améliorées.

Le rapport d'évaluation du baccalauréat en études françaises a été discuté et approuvé par le Conseil universitaire le 6 février 1995. Quelques semaines plus tard, soit le 27 mars, le Conseil d'administration de l'Université de Sherbrooke a reçu et approuvé, à son tour, les documents présentés.