Conformément à la Politique des établissements universitaires du Québec relative à l'évaluation des programmes existants adoptée par la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) le 28 mars 1991, politique qui prévoit la diffusion des résumés des résultats de l'évaluation périodique des programmes, et conformément à la Politique de diffusion des résultats des évaluations périodiques des programmes de l'Université de Sherbrooke adoptée par le Conseil d'administration le 25 septembre 1995, voici le résumé de l'évaluation périodique du programme de baccalauréat en histoire tel qu'approuvé par le Conseil d'administration du 18 décembre 1995.

Toute évaluation périodique de programme de l'Université de Sherbrooke présente les grandes étapes suivantes : phase facultaire faite principalement par un Comité d'évaluation du programme concerné constitué par un Conseil de faculté et chargé de rédiger un rapport et de le faire approuver par le Conseil de faculté; phase d'examen externe au moyen d'expertes et d'experts externes nommés par le Comité institutionnel d'évaluation périodique des programmes de premier cycle (CIEPP); phase d'examen institutionnel où d'abord le CIEPP, puis le Conseil universitaire et enfin le Conseil d'administration examinent le rapport d'évaluation comprenant les rapports d'évaluation interne, les avis des expertes et des experts, le plan d'action tel qu'approuvés par le Conseil de faculté.

Résumé de l'évaluation périodique du programme de baccalauréat en histoire

C'est en 1987, lors de la fusion des départements de Philosophie et d'Histoire, que le nouveau programme de type interdisciplinaire en histoire a été autorisé. Ce programme de baccalauréat permettait un cheminement incluant une mineure ou un cheminement spécialisé. Au même moment, l'Université créait la mineure en sciences humaines qui devait servir de tronc commun pour les programmes de baccalauréat en histoire et en philosophie et de point d'ancrage au baccalauréat général.

Lors de l'évaluation du programme en 1992, dix professeures et professeurs enseignaient à temps plein et une autre personne enseignait à mi-temps. La clientèle, c'est-à-dire les 193 personnes inscrites, pour la plupart à temps plein, représentait l'équivalent de 193,3 EETC.

Le Comité d'évaluation du programme (CEP) a été créé le 21 mai et a débuté ses travaux le premier juin 1992. Sous la présidence de Peter Southam, professeur d'histoire, ce comité était composé de Mylène Lizotte, étudiante au programme; Jean-Herman Guay, professeur de science politique; Jimmy Jolicoeur, étudiant au programme; André Lachance, professeur d'histoire et responsable des programmes d'histoire; et Yves Sévigny, diplômé d'histoire et étudiant à la maîtrise.

Partant des préoccupations et des difficultés déjà identifiées, le CEP s'est intéressé plus particulièrement aux éléments fondamentaux concernant la structure et la cohérence de son cursus en rapport avec les besoins de la société et du marché de l'emploi. Il s'est ainsi consacré à l'examen de la pertinence et de l'adéquation démontrées entre les objectifs, les contenus, l'organisation du programme et ses cheminements et ce, face à l'ensemble des activités pédagogiques obligatoires et optionnelles. De plus, une attention toute particulière a été apportée au déroulement de la formation et à la hiérarchisation des activités pédagogiques.

Le programme a attiré une clientèle de plus en plus nombreuse, qui n'a cessé de croître durant les cinq dernières années, mais qui semble s'être stabilisée. Les étudiantes et les étudiants appréciaient le dynamisme et la diversité professorale. Toutefois, ces derniers éléments n'ont pas semblé suffire pour maintenir l'intérêt de la clientèle dont le taux de persévérance demeurait faible.

Le programme, à la suite de sa révision en 1987, proposait des objectifs trop ambitieux. La formation, qui se voulait pluridisciplinaire, c'est-à-dire fondée sur <<des problématiques au carrefour de diverses avenues disciplinaires>>, exigeait que le corps professoral dépasse, dans son enseignement, l'approche spécifique de la discipline. De plus, le programme n'accordait pas suffisamment d'importance aux méthodes de travail de l'histoire et aux compétences attendues par les milieux de travail, telles que la capacité d'analyse critique, la rigueur, la justesse dans l'expression et le maniement habile des idées. Les activités pédagogiques doivent suivre un déroulement où la formation de base précède les activités pédagogiques spécialisées. Si tous s'entendent sur ce principe, tous s'entendront aussi pour dire que ce déroulement n'est pas suffisamment respecté dans la pratique.

Ce programme se démarquait des autres programmes d'histoire des universités québécoises par la grande liberté qu'il offrait dans le choix des activités pédagogiques. En fait, dans le baccalauréat spécialisé, une étudiante ou un étudiant disposait de 63 crédits d'activités pédagogiques à option. Il va sans dire que cette liberté pouvait permettre une spécialisation et une maîtrise de certaines époques de l'histoire et, en contrepartie, une ignorance presque totale de certaines autres époques.

Finalement, les objectifs du programme mettaient l'accent sur la formation générale en sciences humaines, au détriment de la discipline historique et en négligeant l'importance accordée à l'acquisition de l'esprit critique et aux principales habiletés de base des différentes opérations historiques.

Deux experts, Jacques Mathieu, professeur au Département d'histoire de l'Université Laval, et Yves Brossard, professeur au Département d'histoire à l'Université du Québec à Montréal, ont été mandatés le 4 février 1994 pour les fins de l'évaluation externe du programme. Cette visite a permis de confirmer les résultats présentés dans le rapport et d'étayer les suites à donner à l'évaluation.

Ainsi, le plan d'action a repris intégralement les 20 recommandations du rapport d'évaluation, en plus de déterminer la personne ou l'instance responsable de l'implantation des mesures prescrites, les échéanciers prévus et les budgets alloués.

Dès le 7 janvier 1995, huit des recommandations formulées avaient été réalisées. Ces recommandations touchent plus particulièrement le programme (ses objectifs, sa structure et ses contenus) et la qualité de l'enseignement.

Reformulant l'objectif de décloisonnement disciplinaire, le Comité de programme accorde désormais plus d'importance à la formation théorique et méthodologique. En fait, deux blocs d'activités pédagogiques ont été enlevés, le nombre et les objectifs des activités pédagogiques ont été révisés et un bloc d'activités pédagogiques à option qui englobe les lettres et les sciences sociales a été créé. De cette manière, il a été possible de réorganiser les activités pédagogiques du programme selon une structure progressive et graduée qui impose des activités pédagogiques de synthèse de premier niveau dès la première année.

En ce qui a trait à la qualité de l'enseignement, il était recommandé que les différents partenaires soient mieux informés des décisions qui touchent le programme, sa structure, ses contenus et les liens qui unissent chaque activité pédagogique au cursus. Pour ce faire, le Département de sciences humaines invite désormais, pour les questions touchant le programme, une représentante ou un représentant des chargées et chargés de cours au Comité de programme et à l'Assemblée des professeures et des professeurs.

Certaines des recommandations sont en cours d'implantation ou récemment implantées. Ainsi, on demande au Département de favoriser le rapprochement et l'intégration du programme d'histoire avec celui des études politiques.

En ce qui a trait à la qualité de l'enseignement, la Faculté et le Département veulent accroître les échanges entre les professeures et les professeurs et les chargées et chargés de cours et favoriser l'enseignement et la pédagogie universitaires. Ils ont aussi comme mandat d'accroître l'information et les mécanismes d'encadrement des chargées et chargés de cours. De plus, on attend du Comité du premier cycle qu'il fasse respecter les normes d'évaluation prescrites par le Coutumier pédagogique de 1992.

Le Département devra aussi voir à ce que soient améliorés l'information aux étudiantes et aux étudiants et l'encadrement qui leur est offert en première session; la Faculté procédera quant à elle à l'achat et au renouvellement des équipements informatiques.

Enfin, deux recommandations ont été reportées. Elles concernent la pénurie de locaux et la mise sur pied d'un centre de travail pour la Section histoire.

Le rapport de l'évaluation périodique du programme de baccalauréat en histoire a été approuvé par le Conseil universitaire le 6 février 1995. Le dossier a été ensuite acheminé au Conseil d'administration de l'Université de Sherbrooke et approuvé, par cette ultime instance, le 27 mars 1995.