Plus de 5000 <<drings>> pour Nez rouge

Après 225 heures de service orchestrées par une armée de 2500 personnes bénévoles, la 11e édition de l'Opération Nez rouge dans la région de l'Estrie ferme ses livres avec un bilan de 5437 raccompagnements.

Cela peut sembler décevant de prime abord par rapport à l'objectif initial de 7000 transports et la performance de 5876 réalisée en 1995, mais cette impression ne résiste pas à l'analyse plus approfondie des résultats.

D'abord, il faut garder en tête que Sherbrooke et ses environs constitue l'un des comités locaux les plus solides et crédibles dans la grande famille de Nez rouge, qui obtient des résultats surprenants pour la population qu'elle dessert, année après année.

De plus, force est d'admettre que les habitudes de consommation changent, les campagnes de sensibilisation touchant la conduite avec facultés affaiblies marquent des points et la neige abondante et le froid connus en décembre 1995 ont découragé plusieurs personnes à festoyer à l'extérieur du domicile.

D'ailleurs, la nouvelle coordonnatrice de l'Opération Nez rouge, Lucie Boutin, a souligné à juste titre, au terme de son essoufflant sprint de sécurité routière, que le but de l'organisation n'est pas de battre des records. Le plateau des 5000 transports pourrait bien représenter, au cours des prochaines années, une cible plus réaliste qui continuera de permettre à de nombreuses entreprises estriennes et plus de 2500 bénévoles dévoués à la cause de contribuer à sauver des vies, tout en encourageant les étudiantes et étudiants-athlètes de l'Université de Sherbrooke.

Un fait reste indéniable : en 1995, l'Opération Nez rouge a relevé deux grands défis, soit celui du renouveau dans la coordination de la campagne et celui de réaliser chacun des 5437 retours à la maison dans la bonne humeur et une sécurité exemplaire.

Par ailleurs, la Fondation Athlétas dévoilera sous peu la somme totale recueillie dans les dernières semaines, ce qui complétera le bilan d'Opération Nez rouge 1995.

René Roy