Le journal LIAISON réserve un espace pour publier les lettres d'opinion de lectrices et de lecteurs en réaction à l'information parue dans le journal. Ces textes dactylographiés ne doivent pas dépasser 30 lignes. Ils doivent être signés et accompagnés du numéro de téléphone de l'auteur ou de l'auteure. La direction du journal ne s'engage pas à les publier tous.

La belle leçon de transparence et de démocratie!

Sept ans! Ce fut le temps requis pour faire le réexamen de structures majeures à l'Université de Sherbrooke, opération lancée le 29 juin 1988.

Le 26 juin 1995, le Conseil d'administration (C.A.) a approuvé, sur division, le projet de Statuts révisés. Le 16 novembre 1995, le projet fut ratifié par les membres de l'Université, mais encore une fois sur division. Pourquoi? Dans le document des Statuts révisés, l'article 2 reconnaît aux membres des structures les droits à l'information, d'initiative, de parole et à la dissidence. Cependant, suite à une proposition des membres de l'exécutif de l'Université, un seul ayant exprimé sa dissidence, le droit fondamental à l'information est assujetti à une limite inacceptable.

En effet, <<en cas de difficulté d'interprétation>>, la dernière phrase de l'article 2 mentionne que le C.A. juge l'information à laquelle un membre peut avoir droit. Il ne peut être admis pour le membre d'une structure, personnellement responsable, que d'autres décident pour lui de l'information qui lui est nécessaire afin de prendre une décision compatible avec ses devoirs. Ce procédé a déjà été utilisé bien qu'il ne soit pas encore consacré dans les Statuts de l'Université. Ainsi, les membres du C.A. ont été entraînés à prendre un vote sur le surplus d'assurance-vie avant de pouvoir obtenir une copie de l'avis d'un consultant rendu accessible seulement par une décision ultérieure du Conseil.

Ajoutons qu'à la stupeur de plusieurs membres de l'Assemblée et même de membres qui ont voté pour le projet tel que rédigé, monsieur le recteur Pierre Reid, qui présidait l'assemblée en l'absence du Chancelier, a même empêché d'office qu'un membre puisse soumettre une proposition d'amendement visant à ne pas ratifier cette limitation. Démocratie et transparence?

Et nous, membres du Conseil d'administration, avons signé, ce 18 décembre 1995.

Jean-Guy Bergeron, Marie Gratton, Jean-Claude Meilleur, Jean-Marie Dubois, Jean-Pierre Marier