Parution

Olivier Messiaen, disparu en avril 1992, n'est pas seulement un des compositeurs les plus marquants du XXe siècle, avec la Turangalîla-Symphonie, le Catalogue d'oiseaux ou son opéra Saint François d'Assise. Il a été aussi, de 1941 à 1977, professeur au Conservatoire de Paris.

Titulaire tour à tour d'une classe d'harmonie, d'analyse et de composition, il a contribué à la formation de quelques-uns des plus importants créateurs de ce siècle : Pierre Boulez, Iannis Xenakis, Pierre Henry, Karlheinz Stockhausen, Gilbert Amy, Gilles Tremblay, Alain Savouret, Tristan Murail, parmi bien d'autres.

Jean Boivin, l'auteur de La classe de Messiaen, est professeur à l'École de musique. Son ouvrage a remporté le grand prix de la critique dramatique et musicale françaises dans la catégorie Essais sur la musique. Le journal Libération, dans son édition du 21 avril, et Le Nouvel Observateur, en août, ont fait une critique élogieuse de La classe de Messian..

Mais pourquoi les propos de Messiaen ont-ils profondément marqué des créateurs d'orientations esthétiques aussi diverses, voire opposées? De quelles oeuvres du répertoire, ancien et moderne, Messiaen parlait-il? Comment abordait-il les oeuvres? Se fondant sur les témoignages des élèves eux-mêmes, Jean Boivin, professeur de musicologie à l'École de musique, tente dans La classe de Messiaen, de lever le voile sur cette aventure pédagogique sans précédent : il retrace l'histoire de cette <<classe>> aussi mythique que mal connue et tente d'expliquer l'impact que le style du maître a exercé sur les compositeurs de l'après-guerre.

La classe de Messiaen, Jean Boivin, Christian Bourgeois, éditeur, collection Musique/Passé/Présent, 1995, 482 pages.