Pour sauver 28 postes professoraux menacés par les compressions en 1996-1997

L'Université propose un plan de bonification des allocations de départ à la retraite

Même s'il se dit encouragé par le fait que le nombre de postes de professeure ou de professeur dont on envisa ge la fermeture pour l'exercice 1996-1997 a pu, à l'intérieur des plans de redressement des facultés, être réduit par rapport aux prévisions de mars dernier, le recteur Pierre Reid demeure extrêmement pr&eacu te;occupé par la menace que font planer les compressions budgétaires sur le sort de 28 professeures et professeurs en probation. Aussi entend-il continuer de tout mettre en oeuvre au cours des prochains mois afin d'éviter que l'Univer sité ne perde une partie importante des jeunes professeures et professeurs sur lesquels elle doit construire son avenir.

En mars dernier, l'Université prévoyait qu'il pourrait s'avérer nécessaire de fermer en 1996 -1997 jusqu'à 37 postes actuellement occupés par des professeures ou des professeurs en probation; ce nombre a pu être réduit à 28 à la faveur de la préparation du budget 1995-1996 adopté lundi par le Conseil d'administration.

Une nouvelle mesure mise de l'avant par l'Université afin de sauvegarder le plus grand nombre possible de ces 28 postes menacés par les compressions budgétaires, compte tenu des conventions collective s et protocole en vigueur, va consister à proposer aux professeurs qui sont à l'âge de la préretraite ou de la retraite des conditions de départ plus avantageuses.

Un plan de bonification des allocations de d&eacut e;part à la retraite sera soumis très prochainement au corps professoral ainsi qu'aux trois associations et syndicats concernés. Il prévoit une prime qui pourrait aller jusqu'à 50 p. 100 du salaire annuel et qui serait a ccordée aux professeures ou professeurs qui accepteront d'annoncer leur retraite entre le 1er et le 30 juin et qui quitteront leur poste avant le 1er août 1995. Le plan sera proposé à l'ensemble des membres du corps professoral éligibles à une préretraite ou à la retraite et répondant à certaines conditions, mais ce sont les professeures et professeurs qui se situent dans les tranches d'âge les plus éle vées qui en bénéficieront en priorité jusqu'à épuisement des fonds consentis à cette fin par l'Université à même son budget régulier de fonctionnement.

L'Université va engager, selon ses moyens financiers, des montants qui permettront d'offrir le plan à un nombre limité de professeures ou de professeurs. Le programme de bonification pourra s'étendre à un plus grand nombre de professeures o u professeurs éligibles à la préretraite ou à la retraite si les syndicats et associations y participent à même des sommes consenties par leurs membres. Selon le recteur Pierre Reid, ce plan devrait recevoir un acc ueil favorable auprès des syndicats concernés : <<Un des principes mis de l'avant par le Syndicat des professeures et professeurs de l'Université de Sherbrooke (SPPUS) vise justement à favoriser les départs volonta ires, qui rapportent des économies plus substantielles, plutôt que des départs forcés. Le plan de bonification que nous nous proposons d'établir va exactement dans cette direction.>>

Pour le recteur, ce plan s'inscrit dans la démarche déjà entreprise en vue de trouver des solutions au problème de fermeture de postes occupés par des jeunes professeures ou professeurs en probation : <<Nous devons éviter que la dim inution de postes ne se traduise par le départ de professeures ou de professeurs que nous venons d'engager à la suite de processus de sélection rigoureux et qui constituent une relève exceptionnelle pour notre Université . Même si notre situation financière nous oblige à envisager des fermetures de postes, nous ne pouvons nous résigner à nous départir de celles et ceux qui seront nos meilleurs éléments de demain, cell es et ceux qui deviendront les piliers dans l'accomplissement de notre mission d'enseignement et de recherche>>, affirme le recteur, qui place beaucoup d'espoir dans le plan de bonification des allocations de départ à la retraite.

< p> Gilles Pelloille