Malgré un solde déficitaire du budget 1995-1996

L'Universit&e acute; maintient comme priorité le développement de l'enseignement et de la recherche

En raison des compressions gouvernementales et malgré des plans de redressement très courageux élaborés par c hacune des unités administratives, l'Université de Sherbrooke présente pour 1995-1996 un budget de fonctionnement dont les revenus sont de 150 937 639 $ et les dépenses de 152 789 556 $ pour le financement de ses activité ;s courantes, soit un budget déficitaire, les dépenses excédant les revenus de 1 851 917 $.

Le budget absorbe ainsi une compression de 3,7 p. 100 de la subvention gouvernementale, soit 4 045 900 $. De plus, il repose sur l'hypo thèse d'une décroissance de clientèle de 295 étudiants équivalence temps complet (EETC), soit une diminution de 2,4 p. 100 de l'effectif étudiant durant l'année 1995-1996.

Le budget tient compte des plans de redressement élaborés par chacune des unités administratives et qui totalisent des économies ou revenus supplémentaires cumulés de 18 342 603 $ sur une période de deux ans.

Pour l'exercice 1995-1996, les plans de redressement totalisent 8 513 247 $ soit sous forme d'augmentations de revenus (1 105 162 $), soit sous forme d'économies (7 408 085 $). Ces plans prévoient la fermeture de 33,5 postes professoraux actuellement vacan ts ou devenus vacants par suite de départs ou de transferts, la fermeture de 6,2 postes de personnel professionnel, de 10 postes de personnel technique, de 17,3 postes de personnel de bureau et de 7,5 postes de personnel de métiers.

E n adoptant pour l'exercice 1995-1996 un budget déficitaire, le Conseil d'administration a cependant réitéré sa volonté de faire en sorte que le budget de l'exercice 1996-1997 soit équilibré. D'ores et d&eac ute;jà, l'on prévoit que les plans de redressement pour l'exercice 1996-1997 totaliseront 9 829 356 $ soit sous forme d'augmentation des revenus (1 602 176 $), soit sous forme de réduction des dépenses (8 227 180 $), notamment au niveau des masses salariales régulières. Dans l'état actuel des prévisions, ces plans impliquent la fermeture de 28 postes actuellement occupés par des professeures ou des professeurs en probation, en plus de pr&eacut e;voir la fermeture, par attrition, de 13 postes additionnels de professeure ou de professeur. Ils prévoient également la fermeture de cinq postes additionnels de personnel professionnel, de trois postes additionnels de personnel technique e t de deux postes additionnels de personnel de bureau. L'Université entend cependant prendre, au cours du prochain exercice, tous les moyens à sa disposition pour limiter au maximum, sinon éliminer complètement, les mises &agrav e; pied de professeures ou de professeurs en probation, en mettant notamment de l'avant un programme spécial de bonification des allocations de départ à la retraite à l'intention des professeures et professeurs plus âg&ea cute;s.

Malgré ces compressions, l'Université a tenu à consolider son développement en maintenant, pour l'exercice 1995-1996, des réserves de 3 000 000 $ afin notamment d'appuyer les choix stratégiques &eac ute;noncés dans le document Paver la voie à l'initiative, particulièrement en ce qui a trait aux orientations et lignes d'action liées directement à la poursuite de sa mission d'enseignement et de recherche.

Ainsi, le budget porte de 175 000 $ à 500 000 $ la somme qu'il consacre au développement de l'enseignement et à la pédagogie. De plus, le budget formalise une situation existante en maintenant une somme de 725 000 $ à titre d'appui aux études de 2e cycle en recherche et aux études de 3e cycle. Le budget maintient également l'enveloppe pour les programmes de support à la recherche en y affectant une somme de 625 000 $. E n plus de la somme qu'ils reçoivent pour le soutien direct des étudiantes et des étudiants, les groupes d'excellence se partagent 225 000 $ à titre d'appui à leurs activités, et le programme d'appui aux équ ipes en émergence est maintenu. Compte tenu de la création du fonds de bourses institutionnelles, l'enveloppe du Fonds de recherche à allocation interne est fixée à 300 000 $.

Par ailleurs, le budget affecte une somme de 100 000 $ au développement des ressources humaines et maintient les réserves relatives au développement et au rayonnement de l'Université et y affecte une somme de 290 000 $. Enfin, le budget porte à 2 500 000 $ la réserve pour les allocations de départ à la retraite. <<Cette mesure est importante dans le contexte actuel, puisque la plupart des coupures de postes se feront par attrition lors du départ à la retraite des pl us anciens employés>>, a mentionné le recteur Pierre Reid.

Les activités de recherche représenteront un budget équilibré de 35 010 000 $. Il s'agit d'une baisse de 3,8 p. 100 par rapport à l'an née 1994-1995, due principalement au désengagement progressif de plusieurs organismes subventionnaires.

Gilles Pelloille