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6 September 2017 Hugues Vincelette
Profil d’étudiant

De la Beauce au Japon, en passant par Sherbrooke – Dany Lachance Quirion

La Beauce est une région reconnue pour son dynamisme. Originaire de Ste-Marie, ce n’est vraiment pas surprenant de retrouver Dany Lachance Quirion à l’Institut quantique.

Compte tenu de la proximité entre sa ville natale et la Ville de Québec, l’Université Laval est un choix d’université tout naturel pour entreprendre des études de baccalauréat en physique. Dany y fait même le trajet aller-retour Ste-Marie – Québec à      chaque jour durant ses études de premier cycle.

Durant cette période, il réalise un premier stage avec la Pre Claudine Allen, avec qui il effectuera d’autres travaux par la suite. Comme la Pre Allen et le Pr Pioro-Ladrière de l’Institut quantique, ont jadis travaillé ensemble au Conseil national de recherches du Canada et songent à réaliser un projet de recherche conjointement, Dany demande donc aux deux de codiriger ses travaux de recherche de maîtrise. Ce premier contact avec l’Université de Sherbrooke changera peu à peu la trajectoire de Dany, puisque tout au long de sa maîtrise, il vient à Sherbrooke rencontrer son codirecteur et assister à des cours au département de physique.


Son sujet de recherche

« Je m’intéresse plus spécifiquement aux systèmes quantiques hybrides. Je travaille à combiner différents systèmes physiques pour accéder à de nouvelles applications qu’on ne retrouve pas dans les systèmes individuels. Par exemple, je n’étudie pas la supraconductivité à proprement parler, mais j’utilise ses effets, par exemple en utilisant un qubit supraconducteur pour sonder les propriétés d’un matériau qui n’étaient pas accessibles auparavant avec des systèmes classiques. »

Plusieurs aspects rendent ses recherches intéressantes puisque le défi réside non seulement dans le fait de réaliser les travaux mais de les préparer. « Je travaille présentement sur la réalisation expérimentale, dans le domaine des qubits de spin, d’une proposition théorique élaboré par le Pr Blais et son équipe pour les qubits supraconducteurs. Nous avons établi théoriquement la possibilité de transposer ces idées aux qubits de spin. » Des fonds disponibles à l’Institut quantique lui ont permis de développer et de fabriquer les dispositifs nécessaires à la démonstration expérimentale de ces idées.


Pourquoi l’Université de Sherbrooke ?

C’est un peu comme si le choix de l’Université de Sherbrooke s’est imposé à Dany. Le département, son énergie, les professeurs, leur notoriété, tous les astres se sont alignés pour cet étudiant originaire de la Beauce, qui apprécie le genre d’environnement qu’offre l’IQ. « C’est à l’Université de Sherbrooke que j’ai eu deux des meilleurs cours auxquels j’ai participé de toute ma vie. J’ai été captivé autant par la science qu’on m’a transmise que la façon dont le Pr René Côté et le Pr Alexandre Blais me l’ont enseignée. J’apprécie la collégialité et le dynamisme que je retrouve ici. D’ailleurs, après mes études postdoctorales, j’aimerais y revenir. »

Pour ce qui est de la ville, Dany retrouve ici les caractéristiques qu’il a appréciés tant à Ste-Marie qu’à Québec, des univers à dimension humaine avec la possibilité de se retrouver en pleine nature à quelques kilomètres seulement du centre-ville.


L’étape suivante

Dès janvier, Dany fera un plus grand saut que celui qui l’a amené jusqu’à Sherbrooke, puisqu’il entreprendra des études postdoctorales dans le groupe de recherche du Pr Yasunobu Nakamura à l’Université de Tokyo. La personne et l’endroit ne lui sont pas totalement inconnus puisqu’il a fait un stage de trois mois à l’été 2015.

Une fois ce séjour terminé, il sait qu’il reviendra au Québec, mais dans quel genre de carrière, il envisage plusieurs possibilités. « J’ai un intérêt pour le travail en milieu universitaire, comme professionnel de recherche ou comme professeur, puisque l’enseignement m’intéresse, j’aime partager des connaissances. Le travail en entreprise privée est également une option, et je ne dis pas non à l’idée de me joindre à un collègue pour lancer une entreprise, mais je n’envisagerais pas de le faire seul. » D’ici là, il lui reste son doctorat à terminer et le stage postdoctoral dans la ville aux mille temples.

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