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Annonce des projets gagnants du Concours IPS-Innovation 2022

Les projets innovants et multidisciplinaires des professeurs Pierre-Luc Boudreault et Fernand Gobeil jr récompensés

Photomontage : le professeur Pierre-Luc Boudreault et le professeur Fernand Gobeil jr, récipiendaires de l'édition 2022 du Concours IPS-Innovation.
Photomontage : le professeur Pierre-Luc Boudreault et le professeur Fernand Gobeil jr, récipiendaires de l'édition 2022 du Concours IPS-Innovation.
Photo : UdeS

Comment faire des antibiotiques et de l’imagerie moléculaire des sujets novateurs? C’est la question à laquelle les professeurs Boudreault et Gobeil ont répondu avec succès!

Chaque année, l’Institut de pharmacologie de Sherbrooke (IPS) encourage les collaborations multidisciplinaires entre ses chercheuses et chercheurs membres. Pour favoriser ces collaborations, l’IPS organise depuis 2012 le Concours IPS-Innovation, qui permet de financer des projets interdisciplinaires innovants qui ont un potentiel d’impact élevé.

Pour l'édition 2022, les professeurs Pierre-Luc Boudreault et Fernand Gobeil jr reçoivent chacun 30 000 $ pour leur projet respectif.

Développer une nouvelle classe d’antibiotiques pour sauver des millions de vies

Pour le professeur Boudreault, ce financement contribuera à augmenter la multidisciplinarité de son équipe : « Remporter ce concours permettra de poursuivre une collaboration avec un chercheur hors-pair, François Malouin, professeur à la Faculté des sciences, sur un sujet avec un impact sociétal important, qui est la résistance bactérienne. Ce prix permet également d’entreprendre des recherches avec une équipe multidisciplinaire de haute qualité incluant Daniel Lafontaine, professeur à la Faculté des sciences, et Francis Beaudry, professeur à l’Université de Montréal. »

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la résistance bactérienne aux antibiotiques rend les infections plus difficiles à traiter et cause la mort d’un peu moins de cinq millions de personnes par année partout sur la planète. Le développement de nouvelles classes d’antibiotiques devient donc essentiel.

En ce sens, le professeur Boudreault et son équipe s’intéressent aux riboswitches qui sont récemment apparus comme des cibles possibles pour le développement d'approches antimicrobiennes alternatives.

Un riboswitch est une structure d’ARN, possédée par certains ARN messagers (des copies d’une portion de l’ADN d’un ou de plusieurs gènes), qui est capable de se lier à une molécule. Le riboswitch peut ainsi déclencher une modification de sa structure. Plus précisément, un riboswitch a la capacité de bloquer ou permettre l’expression de l’information héréditaire dans le gène porté par l’ARN messager et cela par la liaison ou non d’une petite molécule, un ligand.

Ils souhaitent développer des dérivés du ligand naturel du « riboswitch guanine » ayant une stabilité chimique améliorée afin de bloquer efficacement l’expression d’un gène essentiel et obtenir un effet antibiotique. L’efficacité thérapeutique de ces dérivés sera ensuite évaluée dans des modèles d'infection qui sont pertinents pour certains types d’infections chez les humains.

Développer de nouvelles sondes d’imagerie « tout-en-un » pour traiter le cancer du cerveau

Pour le professeur Gobeil, cette subvention amènera un volet translationnel à son projet de recherche. « Ce nouvel octroi constitue pour nous une formidable opportunité de tester une nouvelle classe d’agents théranostiques en neuro-oncologie préclinique », affirme-t-il.

L’approche théranostique consiste à faire une cartographie des cellules cancéreuses présentes dans le corps et de les traiter de manière ciblée et précise. La neuro-oncologie est une combinaison de la neurologie et de l’oncologie. Elle consiste à traiter les cancers du cerveau et de la colonne vertébrale.

En plus de miser sur la haute résolution spatiale de l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) et la sensibilité exceptionnelle de la tomographie par émission de positrons (TEP), ce projet est appuyé par l’expertise complémentaire de quatre autres membres de l’IPS : Brigitte Guérin (fabrication de radiotraceurs TEP), Martin Lepage (IRM), Yves Dory (développement de nanoparticules fonctionnalisées) et David Fortin (neuro-oncologue spécialiste dans la prise en charge des tumeurs cérébrales).

L’objectif principal de ce projet vise à développer de nouvelles sondes d’imagerie bimodale IRM/TEP pourvues d’activités théranostiques pour le traitement des glioblastomes multiformes (GBM), le cancer du cerveau le plus fréquent et le plus mortel chez les adultes.

Avec le Concours IPS-Innovation, l’IPS stimule la collaboration interdisciplinaire qui permet de financer des projets novateurs à fort potentiel. Ce financement sert également de levier aux membres pour faire valoir leurs projets innovants auprès des organismes subventionnaires.

Éloïc Colombo, coordonnateur de l'IPS

À propos du Concours IPS-Innovation
Il vise les projets permettant :
- La validation de cibles biologiques d'intérêt thérapeutique et/ou diagnostique.
- La découverte de médicaments et/ou d'outils diagnostique.
- Le développement de nouvelles technologies habilitantes.
Depuis 2012, l'IPS a financé 13 projets pour un total 460 000 $.
De nombreux projets ont recueilli au total un levier financier de 4,5 M$ provenant de subventions du gouvernement ou du privé.

À propos des récipiendaires membres de l'IPS
Pierre-Luc Boudreault, professeur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke (FMSS), Département de pharmacologie-physiologie.
Fernand Gobeil jr, professeur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke (FMSS), Département de pharmacologie-physiologie.
Brigitte Guérin, professeure à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke (FMSS), Département de médecine nucléaire et radiobiologie.
Martin Lepage, professeur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke (FMSS), Département de médecine nucléaire et radiobiologie.
Yves Dory, professeur à la Faculté des sciences de l’Université de Sherbrooke, Département de chimie.
David Fortin, professeur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke (FMSS), Département de chirurgie.