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Concours Chapeau, les filles! et Excelle Science

10 étudiantes de l'UdeS au tableau d'honneur

L'UdeS s'est distinguée lors du gala Chapeau, les filles! qui salue chaque année l'excellence des jeunes femmes ayant choisi d'exercer un métier traditionnellement masculin. Dix des 58 lauréates nationales sont des étudiantes de l'Université.

Lors du gala du 5 mai, la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Michelle Courchesne, a félicité avec enthousiasme les gagnantes : «Chapeau à ces battantes, des femmes inspirantes, des modèles de réussite, des passionnées de leur métier.» Les lauréates se sont partagé des prix variant entre 2000 $ et 5000 $, ainsi que des stages ou des séjours professionnels hors Québec.

Trois grands prix

Frédérique Girard Baril, Claudia Berger et Karine Beaulieu Desrochers, toutes trois de la Faculté de génie, ont remporté chacune l'un des grands prix de la soirée, les deux premiers étant attribués par le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, et le troisième par le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation.

Frédérique Girard Baril étudie en génie électrique. Pour augmenter la représentation des femmes dans les professions scientifiques et technologiques, elle croit qu'il serait bon de rendre obligatoires, au secondaire, les cours d'informatique et de technologie, de façon à permettre aux jeunes filles de s'y initier et de montrer aux garçons qu'elles peuvent y réussir autant qu'eux. Pour sa part, Claudia Berger, étudiante en génie chimique, a eu la piqûre de la carrière scientifique par son entourage, dont un père ingénieur mécanicien passionné. Allergique à plusieurs aliments, l'étudiante compte toutefois faire carrière dans le génie alimentaire : «Mon objectif est de posséder un jour ma propre entreprise pour produire des desserts sans arachides, sans noix et sans amandes, à l'échelle industrielle.» De son côté, Karine Beaulieu Desrochers, étudiante en génie civil, participera à la construction d'un centre d'étuvage du riz au Burkina Faso. L'an dernier, elle était membre du groupe Ingénierie sans frontière en Espagne, en plus d'effectuer deux stages dans le Nord du Québec. La possibilité de voyager a été déterminante dans son choix de carrière : «De nos jours, l'ingénieur civil est un élément de changement, dit-elle. Il peut intervenir aux différentes phases du processus de construction et agir en tant que concepteur, chercheur, entrepreneur et gestionnaire.»

Profils variés

Maude Trépanier, lauréate du Prix du ministère des Transports, s'intéresse particulièrement à la structure des ponts. Son projet de maîtrise porte sur la conception d'un pont ferroviaire d'urgence. C'est son désir de concilier sa passion pour les sciences et les arts qui l'a conduite vers le génie civil. Élise Letarte-Lavoie a quant à elle remporté le prix Séjour professionnel – Amériques de l'Office Québec-Amériques pour la jeunesse. Son intérêt pour l'environnement l'a poussée à étudier en génie chimique. «Parmi les nombreuses carrières auxquelles mène le génie chimique, rares sont celles qui n'ont pas un lien avec l'environnement, explique-t-elle. Que ce soit en pharmacie, en alimentation, en pétrochimie ou en métallurgie, les ingénieurs chimistes sont souvent appelés à traiter avec la pollution qu'engendrent ces industries. C'est un domaine où je vois la possibilité d'améliorer le monde dans lequel nous vivons, et d'y apporter ma vision en tant que fille.»

L'étudiante en génie électrique Kim Mantha a obtenu le prix Stage dans un laboratoire universitaire de la chaire CRSNG – Industrielle-Alliance et de la chaire Marianne-Mareschal. Cette joueuse de volley-ball universitaire collectionne les mentions d'excellence. «La science est une passion qui exige temps et énergie, dit-elle. Elle nous pousse vers certaines défaites, mais nous comble aussi de grandes victoires.»

Marie-Ève Dorion, étudiante en génie civil, a remporté un prix Excelle Science du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport. Malgré quelques bouleversements dans sa vie familiale, elle a redoublé d'efforts dans la poursuite de ses études et a réussi à augmenter ses résultats déjà très bons, tout en occupant un emploi à temps partiel. Elle s'est aussi impliquée dans la journée Les filles et les sciences afin de convaincre un plus grand nombre d'étudiantes d'emprunter des chemins moins fréquentés.

Marilyne Pion a aussi reçu un prix Excelle Science. Elle s'est imaginée très tôt traductrice ou enseignante – une vocation entretenue durant ses études collégiales – mais tout a changé lors d'un stage de coopération internationale au Pérou. «Cette expérience m'a permis de réaliser que c'est dans le domaine de l'environnement que je pourrais vraiment m'accomplir», dit-elle. Elle a finalement opté pour étudier en géomatique.

Viviane Baril, gagnante d'un prix Excelle Science du ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, a été influencée par son grand-père. «C'était un patenteux qui m'a énormément inspirée dans mon choix de carrière», dit cette future ingénieure en mécanique, qui souhaite travailler dans l'industrie.

Jacinthe Moreau, également gagnante d'un prix Excelle Science, étudie en génie électrique. «Au début, je me suis beaucoup questionnée, j'étais réticente à me lancer dans ce domaine majoritairement masculin», dit-elle. Ses années universitaires ont heureusement permis à Jacinthe de gagner de l'assurance. Et un stage au Pérou a convaincu l'étudiante du pouvoir qu'ont les ingénieurs de bâtir un monde meilleur. «On sous-estime l'impact humain, éthique et social des professions scientifiques et technologiques, dit-elle. Les femmes peuvent contribuer à mettre de l'avant ces aspects essentiels.»