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Le régime de partenariat pour études de maîtrise et de doctorat en milieu de travail

Réaliser son projet de recherche en travaillant

Philippe Turcot, ingénieur (les Outils Gladu)
Philippe Turcot, ingénieur (les Outils Gladu)

Plusieurs étudiants bacheliers renoncent à des études aux cycles supérieurs afin d’entreprendre leur carrière professionnelle. Or, dans l'économie du savoir, les entreprises qui veulent se démarquer doivent engager des ingénieures et ingénieurs de plus en plus qualifiés pour assumer des responsabilités de gestion ou des projets de recherche et développement. La Faculté de génie de l'UdeS propose aux entreprises québécoises un partenariat qui leur permet d'atteindre cet objectif en encourageant leurs employés à réaliser une maîtrise ou un doctorat en milieu de travail.

Il y a quelques années, Philippe Turcot, titulaire d’un baccalauréat en génie mécanique (37e promotion) de l’UdeS, désirait suivre une maîtrise mais ne savait pas comment orienter sa recherche. Une rencontre avec François Gitzhofer, professeur au Département de génie chimique, l’a convaincu de s’inscrire au régime de partenariat pour études de maîtrise et de doctorat en milieu de travail (RPMDMT). Il a bénéficié de la confiance de son employeur, les Outils Gladu, une entreprise manufacturière d’outils de coupe sur mesure pour l’usinage du bois, située à Marieville.

M. Turcot a entrepris une maîtrise avec comme sujet de recherche : le développement d’outils de coupe pour usinage à grande vitesse. Tous les partenaires associés au projet de recherche ont bénéficié de nombreux avantages. L’entreprise a obtenu des crédits d’impôt en plus de profiter de l’expertise et du matériel à la fine pointe de la technologie de l’UdeS. L’ingénieur-étudiant a complété une maîtrise en génie mécanique tout en conservant son emploi en entreprise. En plus de réaliser son projet de recherche en milieu de travail, il a été supervisé par un professeur réputé pour son expertise. Finalement, il a reçu un soutien financier équivalent à son salaire pendant deux ans et demi.

Selon le professeur Gitzhofer, il existe quatre facteurs de réussite pour un partenariat gagnant : l’utilisation d’une méthode de recherche particulière qui donne des résultats concrets, l’autonomie de l’ingénieur-étudiant, sa capacité de réflexion et la part du rêve permettant de solutionner le projet de recherche. Le vice-président au développement des affaires des Outils Gladu, M.Yvon Gauthier affirme catégoriquement que « sans une démarche scientifique structurée, Philippe n’aurait pas pu développer sur son banc d’essai cette innovation qui nous a permis de prendre une longueur d’avance sur nos compétiteurs. Ces efforts ont été couronnés par l’obtention d’un brevet et une reconnaissance internationale par l’octroi d’un prix pour cette technologie, dans le cadre de la Foire internationale du bois 2002. »

En 1997, alors qu’il était vice-doyen à la formation continue et au transfert technologique de la Faculté de génie, l’actuel recteur de l’Université de Sherbrooke, Bruno-Marie Béchard, désirait étendre aux études de maîtrise et de doctorat les vertus du régime coopératif en créant un trait d’union plus fort entre les entreprises et l’UdeS. Il a organisé des groupes de réflexion avec des partenaires réputés dont Waterville TG, IBM Bromont et Cascades pour conjuguer leurs attentes avec celles de l’UdeS. Déjà, il rêve que le Régime de partenariat auquel il a alors donné naissance devienne aussi populaire que le régime coopératif qui célèbre cette année ses 40 ans. Avis aux entreprises et étudiants intéressés!

Page web: site web du Régime de partenariat

Source :

Marty Meunier : courriel

Informations:

Mohamadou Sarr : courriel