Prix carrière institutionnelle de l'Association de la recherche industrielle du Québec
Nouvel honneur pour le professeur Jean Nicolas
L'Association de la recherche industrielle du Québec (ADRIQ) a remis le Prix carrière institutionnelle 2004 à Jean Nicolas, professeur à la Faculté de génie de l'Université de Sherbrooke, pour son apport considérable à la recherche appliquée, sa vision rassembleuse, son leadership national et son engagement soutenu dans le développement d'une industrie québécoise innovante et compétitive.
Cette reconnaissance de l'industrie, qui a été annoncée lors du Gala de l'ADRIQ le 25 novembre 2004 à Montréal, vient couronner la carrière exceptionnelle de professeur, de chercheur et de gestionnaire de recherche que Jean Nicolas mène depuis 1978 à l'Université de Sherbrooke.
Les travaux de recherche en acoustique menés par Jean Nicolas lui valent depuis des décennies une reconnaissance internationale. Ils montrent un équilibre harmonieux entre la recherche fondamentale sur le rayonnement acoustique des structures et les recherches appliquées, comme en font foi les nombreux projets d'envergure avec l'industrie canadienne (Canadair, Bombardier, Spar, Hydro-Québec, Alumax, Venmar) et européenne (Airbus, Renault, Peugeot, Straco, INRS).
Jean Nicolas a été titulaire de la chaire de recherche en acoustique financée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et l'Institut de recherche en santé et en sécurité du travail (IRSST). Il est aussi le fondateur d'un des cinq plus importants centres de recherche dans sa spécialité en Amérique du Nord, le Groupe d'acoustique et vibrations de l'Université de Sherbrooke (GAUS), qui compte près de 40 personnes, dont 13 professeurs, des professionnels de recherche, des étudiants ainsi qu'une infrastructure de laboratoire unique au Canada.
Jean Nicolas est également le cofondateur et l'actuel vice-président du Consortium de recherche et d'innovation en aérospatiale au Québec (CRIAQ). La mission du CRIAQ est d'accroître le leadership et la compétitivité internationale de l'industrie aérospatiale qui emploie plus de 40 000 personnes et représente un chiffre d'affaires de 13,9 milliards $ au Québec, en plus d'offrir des carrières stimulantes aux jeunes chercheurs.
À l'Université de Sherbrooke, il a mis sur pied l'Institut des matériaux et systèmes intelligents (IMSI) qui regroupe plus de 60 professeures et professeurs de huit disciplines de sciences, génie et santé. L'IMSI est le premier institut portant sur l'intelligence ajoutée aux matériaux, structures et systèmes au Canada.
Vice-recteur à la recherche de l'Université de Sherbrooke de 1997 à 2001, Jean Nicolas a largement contribué à valoriser les travaux des équipes de recherche ainsi que ceux des étudiantes et étudiants pour leur donner un cadre leur permettant d'innover, de se démarquer et de prendre conscience des perspectives de carrières attirantes auxquelles conduisent la recherche universitaire. Jean Nicolas a aussi contribué à la création du nouveau programme de formation par compétence en ingénierie mécanique, une première en Amérique du Nord. Sous sa gouverne, les subventions de recherche ont fait un bond spectaculaire à l'Université de Sherbrooke et cette progression se poursuit sous l'impulsion de l'équipe en place.
La participation sociale de Jean Nicolas est aussi vaste que représentative de ses multiples talents. Ainsi, il siège aux conseils d'administration de VoiceAge, du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), du Conseil de la science et de la technologie du Québec et de l'Association des communicateurs scientifiques, en plus de présider, entre autres, le conseil d'administration de Québec-transplant, la Commission innovation du Conseil régional de développement de l'Estrie et d'être le vice-président du Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies.
Originaire de France, ingénieur et titulaire d'une maîtrise en génie mécanique (Sherbrooke 1974), Jean Nicolas a entrepris sa carrière au Centre de recherche de Bombardier en 1974. Quatre ans plus tard, il est entré à l'Université de Sherbrooke pour enseigner au Département de génie mécanique, qu'il a dirigé de 1990 à 1992. La qualité de son enseignement lui a valu la Médaille des gouverneurs en 1982, le prix Bazinet en 1991 et le Prix de l'Association des étudiantes et étudiants en génie en 1994.