Commission parlementaire sur la qualité, l'accessibilité et le financement des universités
La recherche, une composante essentielle à la réalisation de la mission des universités
Québec, le 25 février 2004 – La recherche et la formation de jeunes chercheurs sont des composantes essentielles de la mission des universités du Québec. Toute réflexion sur la qualité, l’accessibilité ou le financement des universités doit absolument tenir compte de cette donnée fondamentale. Voilà en substance le message qu'on livré, dans le cadre de la Commission parlementaire sur la qualité, l’accessibilité et le financement des universités, les présidents-directeurs généraux des trois Fonds de recherche du Québec.
Un choix stratégique du Québec qui s’est avéré très payant
Au cours des quarante dernières années, les universités ont joué un rôle déterminant dans le développement du Québec, et ce, tant sur les plans scientifique et technologique, que sur les plans économique, social et culturel. Grâce à elles, des milliers de jeunes Québécoises et Québécois, dans plusieurs régions du Québec, ont pu poursuivre des études universitaires, des chercheurs de renom ont bâti des laboratoires et des centres de recherche de premier plan, de nouvelles innovations ont vu le jour. Selon les p.-d.g. des Fonds de recherche, « si le Québec est entré de plain-pied dans le groupe des sociétés les plus avancées, c’est en raison des choix stratégiques qu’il a faits afin de doter ses établissements universitaires et leurs centres hospitaliers affiliés d’une véritable capacité de recherche. Ce choix s’est avéré très payant ».
Nos chercheurs sont aujourd’hui dans les ligues majeures dans plusieurs domaines
Dans de nombreux domaines, les chercheurs québécois ont su développer des créneaux d’excellence. Ils sont reconnus sur la scène internationale et collaborent avec des chercheurs du monde entier. Près de la moitié des publications scientifiques québécoises sont le fruit d’une collaboration avec des chercheurs à l’étranger et plus d’une centaine de nos chercheurs se retrouvent dans le peloton de tête des chercheurs les plus cités au monde. De plus, ils sont très bien positionnés au niveau canadien et obtiennent 32 % des subventions accordées au fédéral, une proportion nettement supérieure à notre poids démographique.
La recherche a des retombées très positives sur la qualité de la formation et la
compétitivité du Québec
Sur le plan de la qualité, la recherche a un impact immédiat sur la formation dispensée aux cycles supérieurs. Comme le soulignent les p.d.g. des Fonds de recherche, « c’est à travers l’encadrement en recherche et les interactions qu’ils entretiennent avec les professeurs-chercheurs que les étudiants de maîtrise et de doctorat reçoivent une partie essentielle de leur formation ». L’impact positif de la recherche se fait également sentir au niveau du premier cycle où elle rayonne sur le contenu des enseignements. Ils soulignent également que « la disponibilité d’un bassin suffisant de personnel hautement qualifié et de centres de recherche universitaires de haut calibre ont permis au Québec d’attirer des entreprises étrangères, de développer des pôles technologiques dans plusieurs régions et d’améliorer sa position compétitive à l’échelle nord américaine ». Ainsi, Montréal est-elle aujourd’hui au 8e rang des grandes métropoles technologiques d’Amérique du Nord pour le biopharmaceutique et au 5e rang pour l’aérospatiale.
Capital humain hautement qualifié : les lendemains ne chanteront pas nécessairement
Sur le plan de l’accessibilité, des défis importants se posent au regard des besoins grandissants de main-d’oeuvre hautement qualifiée et du renouvellement du corps professoral. « Alors que la compétition ne connaît plus de frontière, la disponibilité d’une main-d’oeuvre hautement qualifiée apparaît comme l’enjeu principal auquel la société québécoise est confrontée » s’accordent à dire les p.-d.g. des Fonds de recherche. Or, le bassin naturel de vocations est amené à se rétrécir en raison des tendances démographiques. Le niveau et la disponibilité du soutien financier aux étudiants les plus méritants des cycles supérieurs sont encore nettement insuffisants dans ce contexte.
Le financement de la recherche universitaire fait partie du problème et de la solution
Sur le plan du financement, le lien est sans équivoque : « On ne peut isoler la question du financement de la recherche universitaire de la question du financement global des universités », affirment les trois p.d.g. des organismes subventionnaires. Faire autrement serait contraindre les universités à un dilemme lourd de conséquences : ralentir en partie la réalisation de leur mission de recherche ou affaiblir les autres composantes de leur mission pour financer la recherche. Seule une réponse optimale au financement de la recherche et de la relève en personnel hautement qualifié permettra aux universités du Québec de jouer pleinement leur rôle.
Il en va du maintien du Québec au sein du groupe des sociétés les plus avancées.
À propos des Fonds de recherche
Les trois Fonds de recherche du Québec ont pour mission de soutenir financièrement le développement du système de recherche universitaire. Ils ont pour mandat de promouvoir et d’aider financièrement la recherche, la diffusion des connaissances et la formation de chercheurs, ainsi que d’établir les partenariats nécessaires à l’avancement des connaissances et au développement du système québécois de recherche et d’innovation. Les Fonds de recherche seront représentés en Commission parlementaire par :
- Mme Louise Dandurand, présidente-directrice générale, Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture (FQRSC)
- Mme Sylvie Dillard, présidente-directrice générale, Fonds québécois de la recherche sur
la nature et les technologies (FQRNT)
- Mme Michèle Jean, vice-présidente du conseil d’administration du Fonds de la recherche
en santé du Québec (FRSQ)
Consultez le Mémoire déposé à commission parlementaire sur la qualité, l'accessibilité et le financement des universités par les trois fonds de recherche du Québec (Adobe Acrobat)