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Programme de bourses d'études supérieures du Canada Vanier

Deux doctorants de l'UdeS reçoivent des bourses de 50 000 $

Deux doctorants de l'UdeS, Francis Etheridge, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, et Dominic Lepage, de la Faculté de génie, viennent de voir leurs projets de recherche respectifs recevoir l'appui financier du Programme de bourses d'études supérieures du Canada Vanier. Des bourses d'une valeur annuelle de 50 000 $, pour une durée pouvant atteindre trois ans, ont été attribuées à 166 étudiantes et étudiants canadiens.

Mieux arrimer les services aux aînés

Les ressources d'hébergement pour personnes âgées en perte d'autonomie représentent le milieu de vie d'un nombre croissant de Canadiens. Avec les réformes majeures que connaissent les systèmes de santé et de services sociaux, les façons de faire des ressources d'hébergement doivent évoluer de façon à bien répondre aux besoins des personnes âgées. Pour y arriver, l'intégration est devenue l'un des principes fondateurs de l'organisation des systèmes de la santé et des services sociaux et a engendré la création de réseaux intégrés de services (RIS). Selon plusieurs spécialistes, les RIS favoriseront davantage le développement des activités de promotion et de prévention, lesquelles sont essentielles pour que la population puisse vieillir en meilleure santé.

Francis Etheridge, étudiant à la maîtrise de type recherche en gérontologie au Centre de recherche sur le vieillissement de l'UdeS, étudie l'implantation des réseaux intégrés des services aux personnes âgées en perte d'autonomie par les ressources d'hébergement. Dès septembre 2009, il entreprendra un doctorat portant sur le processus de changement vécu par les ressources d'hébergement propres à l'implantation de réseaux intégrés de services pour les personnes âgées en perte d'autonomie.

«Les services disponibles pour les personnes âgées sont fragmentés, explique l'étudiant. Mes recherches se concentrent sur la façon de faire en sorte que les réseaux travaillent ensemble. Ces réseaux doivent être au service des gens, et non le contraire.»

Selon Ghyslaine Lalande, directrice du Centre universitaire de formation en gérontologie : «En plus d'avoir d'excellents résultats scolaires, Francis est un étudiant très engagé auprès des autres étudiants et de ses collègues. Nous sommes très fiers qu'il ait réalisé sa maîtrise au Centre et qu'il continue son doctorat avec nous.»

Détecter des virus avec la lumière

La détection de virus et d'éléments biologiques est la clef de plusieurs domaines en santé et sécurité. Du banal examen chez son médecin à la recherche de pointe en développement pharmaceutique, une pléiade de professionnels et d'instruments lourds s'affairent en permanence à la caractérisation d'éléments pathogènes. Inertielles et peu flexibles, ces approches de biodétection induisent un engorgement inutile dans le système de santé publique et impliquent une réponse très lente en cas de pandémies de grippe (influenza), du sida ou de pathogènes comme les E. Coli et le charbon (anthrax). Il devient donc essentiel d'élaborer au Canada des politiques, des stratégies et des produits nouveaux concernant la capacité d'intervention en cas de pandémie.

«En tant que boursier Vanier du Canada, je concentre mes recherches sur le développement d'un dispositif commercial, peu dispendieux et miniaturisé, permettant la détection et l'identification rapide de virus et d'éléments pathogènes, explique Dominique Lepage, doctorant à la Faculté de génie. Ma solution originale propose d'intégrer biodétection et semi-conducteurs quantiques, matière première des micropuces électroniques et lecteurs optiques. La région sensible, qui est transportable sur le bout d'un doigt, piège la lumière émise par le semi-conducteur et la force à interagir avec les virus. Une fois extraite, cette lumière informe l'usager sur la nature des virus présents à la surface de la micropuce.»

Cette technologie, miniaturisée et simplifiée, génère de nouvelles applications à la biodétection où le coût, la rapidité et la portabilité peuvent être d'importants facteurs comme en pharmacologie, dans le système de la santé, pour l'inspection de produits comestibles ou pour la sécurité d'environnements publics.

«Bien que la technologie permette la détection de plusieurs souches virales, l'élément pathogène initialement ciblé est l'Influenza A (H3N2, H1N1, etc.), explique Dominique Lepage. Nous considérons à moyen terme introduire ce dispositif dans différents établissements de santé. Ceci aura comme impact évident de désengorger une partie des tris nécessaires dans les cliniques d'urgence. À plus long terme, une distribution grand public est envisagée où n'importe qui pourra se procurer et utiliser le dispositif qui détectera une série d'éléments pathologiques. Plus petit qu'un test de grossesse ou qu'un glucomètre, mais plus franc qu'un thermomètre, le dispositif dira instantanément quels virus on a et si on doit consulter.»

Lancé l'année dernière par le gouvernement du Canada, le Programme de bourses d'études supérieures du Canada Vanier est administré par le Conseil de recherches en sciences humaines, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et les Instituts de recherche en santé du Canada.