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Un diplômé fait le don d’une assurance vie à la Faculté de génie

Rencontre avec André Fontaine : joueur d’équipe et humble donateur

Photo : Maxime Picard

À quoi ressemblent les donatrices et donateurs de l’UdeS? C’est une question qu’on se pose nécessairement en étant stagiaire à La Fondation. On entend parler tous les jours de ces personnes que l’on sait généreuses, mais qu’on ne connaît pas vraiment.

Pour trouver réponse à cette question qui perdure depuis le début de mon stage, j’ai sauté sur l’occasion de rencontrer André Fontaine. Anciennement président de l’entreprise H. Fontaine Ltée à Magog, il est donateur d’une assurance vie destinée à financer des bourses et des projets à la Faculté de génie.

Une formation bénéfique à l’UdeS

Dès son arrivée à la Faculté de génie, je découvre un homme calme et amical. Sous son couvre-visage, on devine un sourire franc et bienveillant. Diplômé de la 16e promotion de génie mécanique à l’UdeS, M. Fontaine était ravi de revisiter le Campus principal et de découvrir le nouveau Studio de création. Impressionné et même un peu envieux, il se réjouissait en constatant les connaissances techniques et pratiques que les étudiantes et étudiants peuvent y acquérir.

M. Fontaine ne cache pas sa grande passion pour l’ingénierie mécanique. Inspiré par sa visite du campus, il s’entretient d’abord avec moi sur son passage à l’UdeS et sur son parcours professionnel.

Quand il était jeune, le père d’André et fondateur de l’entreprise familiale, Henri Fontaine, n’était pas friand à l’idée que son fils aille étudier à l’université. La possibilité de faire quatre stages à l’Université de Sherbrooke a toutefois été un élément motivateur pour André qui était convaincu que ses études à l’UdeS permettraient à l’entreprise d’aller loin. Comme de fait, H. Fontaine Ltée a su diversifier son offre. Henri Fontaine avait vu un avenir dans les pompes submersibles et s’était lancé dans la conception, la fabrication et la distribution de celles-ci.

« C’était dans les pompes qu’était notre point de départ », m’explique André.

Lorsqu’il obtient enfin son titre d’ingénieur, M. Fontaine contribue au virage de l’entreprise vers le contrôle des eaux de façon plus globale. Éventuellement, H. Fontaine Ltée atteint les marchés internationaux et déploie des agents aux États-Unis, au Brésil, en France, en Angleterre et se met même à exporter au Moyen-Orient.

Joueur d’équipe

Photo : Maxime Picard

J’étais impatient de discuter avec lui des motifs qui l’ont poussé à faire le don d’une assurance vie à l’UdeS. En passant devant les salles dédiées aux travaux d’équipe, M. Fontaine me parle plutôt de l’importance qu’il accorde à la collaboration. Une fois devenu président de H. Fontaine Ltée, il m’explique qu’il a misé sur un style de gouvernance collaboratif. Son comité de gestion se rencontrait chaque semaine et tous les employés qui le composaient pouvaient participer aux décisions d’affaires. C’est justement pour leur excellente capacité à travailler en équipe que M. Fontaine a engagé au fil des années plusieurs ingénieures et ingénieurs ayant étudié à l’UdeS.

Ceux et celles qui sont passés à Sherbrooke, j’étais capable d’aller chercher en eux leur esprit d’équipe. Puis avec cet atout, quand on aide ceux qui en ont besoin, on fait du bien à la société, puis on rend les gens plus heureux.

André Fontaine espère d’ailleurs que les étudiantes et étudiants qui profiteront de sa bourse auront cette envie d’aller vers l’autre, de travailler en équipe, et qu’ils accorderont une grande importance à la portion humaine des études en génie à l’UdeS.

Le désir de faire du bien

André Fontaine et le doyen de la Faculté de génie, Patrik Doucet.
André Fontaine et le doyen de la Faculté de génie, Patrik Doucet.
Photo : Maxime Picard

Nous nous installons ensuite dans le Cabinet du doyen pour discuter plus intimement quand finalement, je pose à M. Fontaine la question qui me démange depuis son arrivée.

Lorsque je lui demande ce qui l’a motivé à poser ce geste envers sa faculté, il me répond simplement et charitablement qu’il a, depuis qu’il est tout jeune, ce désir de faire du bien, d’aider.

Je suis conscient que ce n’est pas tout le monde qui a les mêmes moyens de faire des études. J’ai été chanceux. Je dois, je pense, remettre à la société un petit peu de la chance que j’ai eue.

M. Fontaine m’explique finalement qu’il se sent privilégié de pouvoir offrir un soutien aux étudiantes et étudiants de génie.

Ce n’est vraiment pas un devoir, c’est une façon de se faire plaisir. Voir quelqu’un d’heureux, voir quelqu’un qui est en équilibre dans sa vie, qui n’a pas peur, c’est gratifiant.

Finalement, on ne s’élève jamais vraiment si on n’aide pas les autres autour de nous à s’élever.

Au terme de notre visite, nous avons évidemment fait un arrêt devant la mosaïque des finissants de 1974. Le regard ébahi d’André fixait les visages moustachus de ses anciens camarades de classe, dont Raymond Demers, qu’il salue chaleureusement.

Je suis particulièrement reconnaissant pour le geste qu’a posé M. Fontaine. Celui-ci marquera à jamais son passage à la Faculté de génie. Quand je pense aux étudiantes et étudiants qui bénéficieront de ce don, je souhaite qu’ils portent fièrement le titre de récipiendaire de la bourse Famille A. Fontaine. Elle évoque des valeurs d’entraide et d’ouverture à l’autre qui sont chères aux yeux de M. Fontaine et partagées par la Faculté de génie.

Patrik Doucet, doyen de la Faculté de génie

Photo : Maxime Picard

André Fontaine a contracté une police d’assurance vie de 500 000 $, versée dans le Fonds Famille A. Fontaine. Ce legs servira à attribuer deux bourses annuelles de 5000 $ à des étudiants ou étudiantes inscrits au 1er cycle du programme de génie mécanique, admissibles à de l'aide gouvernementale pour poursuivre leurs études. Une somme d'environ 10 000 $ annuellement servira aussi d'appui financier à des étudiants et étudiantes pour des projets de recherche en innovation mécanique.


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