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Bourse d’excellence aux études supérieures de l’OIQ

Le carré d’as

Récipiendaire de la Bourse d'excellence aux études supérieures de l'OIQ, Catherine Véronneau, étudiante à la maîtrise en génie mécanique.
Récipiendaire de la Bourse d'excellence aux études supérieures de l'OIQ, Catherine Véronneau, étudiante à la maîtrise en génie mécanique.
Photo : OIQ

C’est la quatrième année de suite que le génie sherbrookois remporte la prestigieuse Bourse d’excellence aux études supérieures de l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ). Parmi toutes les candidatures reçues des étudiantes et d’étudiants à la maîtrise ou au doctorat en génie au Québec, c’est l’Université de Sherbrooke qui a son nom sur la plaque honorifique depuis 4 ans.

Après nos trois récipiendaires masculins de niveau doctorat, c’est au tour de Catherine Véronneau, étudiante à la maîtrise en génie mécanique, de remporter les honneurs et 7500$ en bourse pour ses résultats scolaires exemplaires ainsi que pour son engagement social et communautaire significatif qui témoigne des valeurs de la profession.

«Spider Cath»

Catherine a reçu son prix à Montréal le 8 mai dernier, lors du Gala annuel de l’OIQ. « C’est vraiment une occasion en or ce genre de soirée-là d’un point de vue de réseautage. Ça nous permet de rencontrer plein de gens différents avec des expériences plus qu’intéressantes, a exprimé la récipiendaire. Et le prix est une très belle reconnaissance pour mon travail. »

La bourse lui a été remise par M. Jacques Laparé, président du Conseil d’administration des Fonds Férique, ainsi que par Mme Anne Baril, présidente par intérim de la Fondation de l’OIQ. «Catherine mérite tous les honneurs. C’est une étudiante que je connais depuis ses deux stages faits avec Createk, dont un au MIT avec Dr. Karl Iagnemma. Brillante, énergique et inspirante, elle veut changer le monde par ses recherches. Comme elle me fait penser à un super héros ancré dans la vie réelle, je la surnomme affectueusement « Spider Cath », a exprimé Jean-Sébastien Plante, professeur à la Faculté de génie de l’UdeS et directeur de maîtrise de Catherine.

Nouveau mot : «haptique»

«En résumé, mon projet de maîtrise touche le développement d’un télérobot haptique qui utilise des actionneurs à fluide intelligent. En d’autres mots, c’est comme un bras robotisé qui est opéré à distance et qui simule les mouvements humains par la fluidité de ses jonctions », explique Catherine. Questionnée sur l’objectif à plus long terme, elle ajoute : «En fait le projet dans sa globalité vise à obtenir un bras robotisé qui pourrait servir pour l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Lorsqu’on fait une cartographie du cerveau par IRM, on peut voir par exemple que tel mouvement est relié à telle connection dans le cerveau. La technologie sur laquelle je travaille permettrait d’apporter un aspect de force variable dans les mouvements. L’avantage avec ces fluides intelligents, c’est qu’ils répondent vite et qu’ils permettent un changement rapide de direction.»

«Ce qui est intéressant avec mon projet, c’est qu’il est concret, on peut voir la portée de ce sur quoi on travaille assez rapidement. Souvent nous, les filles, on aime travailler sur des applications qui nous permettent d’aider, de faire une différence. Il y a plein d’angles en génie qui nous permettent de faire ça. En plus, mon projet est multidisciplinaire : je travaille en collaboration avec un étudiant en kinésiologie et un autre en informatique. Les défis d’argumentation et d’explication entre nous sont vraiment stimulants », ajoute l’étudiante avec un sourire.

Un CV bien rempli

Catherine est membre du comité de programme de génie robotique à l’UdeS, collabore au comité pour le recrutement des filles en génie et participe à nombre d’activités en lien avec la relève scientifique. Entre autres.

Elle a été aussi présidente d’Ingénieurs Sans Frontières, section UdeS, et elle a accumulé les bourses des différents organismes subventionnaires depuis son entrée à l’UdeS. La médaille du mérite Léonard de Vinci lui a été remise en 2015. Elle constitue la plus haute distinction que la Faculté de génie remet à ses étudiantes et étudiants.