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Projet Mayumbe : se servir de son génie pour lutter contre le braconnage

Construire des infrastructures pour protéger les grands singes en Afrique

ISF protège les grands singes en Afrique (région du Mayumbe, située à l'ouest de la République démocratique du Congo)
ISF protège les grands singes en Afrique (région du Mayumbe, située à l'ouest de la République démocratique du Congo)
Photo : UdeS

L’extinction des grands singes en Afrique ne semblent émouvoir que très peu de personnes. Dans une étude publiée dans Science Advances le 18 janvier dernier, trente et un primatologues de haut niveau affirment que d’ici vingt-cinq à cinquante ans, ces mammifères disparaîtront si l’homme empiète davantage dans leurs habitats. Quatre espèces des grands singes sur six seraient ainsi menacés, soit le gorille de l’Est, le gorille de l’Ouest, l’orang-outan de Bornéo et l’orang-outan de Sumatra, selon l'Union internationale de conservation de la nature (UICN, janvier 2016). Sensibilisé par cette problématique, Maxime Boivin, diplômé du programme de baccalauréat en génie mécanique de l’UdeS et coopérant chez Ingénieurs sans frontières Québec (ISF-Q), participe à la construction d'infrastructures visant à lutter contre le braconnage des grands singes en République démocratique du Congo.

En dispersant les graines sur leur chemin, ces primates jouent un rôle fondamental dans l’équilibre et la santé des écosystèmes. L’exploitation forestière, l’agriculture, les routes, les trains, les mines, les forages pétroliers, la pollution, les changements climatiques, la chasse et le braconnage constituent autant de menaces potentielles pour ces animaux, nos plus proches cousins. Maxime a préféré se lancer dans cette belle aventure au terme de ses études plutôt que de sauter sur le marché du travail. «Une simple rencontre improvisée avec le club étudiant ISF de l’UdeS a confirmé mon désir de voyager et d’exploiter les compétences du génie autrement que ce qui nous est typiquement enseigné comme par exemple résoudre des problématiques plus sensibles et proches de l’humain et de la nature. Ça vaut la peine de sortir autant de sa zone de confort », avoue le diplômé de la Faculté de génie.

Piloté par l'organisme Project for Wildlife and Apes Conservation (P-WAC), ce projet de centre de réhabilitation pour la faune sauvage, et plus particulièrement pour les grands singes, contribuera au dynamisme économique de la région du Mayumbe, située à l'ouest de la République démocratique du Congo. « Cette clinique permettra notamment aux singes blessés, orphelins ou ayant perdu leur mère, de se remettre sur pied avant le retour en milieu naturel, en plus d’offrir des emplois et de la formation pour les membres d’une communauté locale impliquée dans le projet depuis 2015 », confirme le coopérant d’ISF.

Des habitations seront construites en périphérie du centre pour héberger les futurs membres du personnel, de même qu'un accès à de l'eau potable. La construction d'une école est à l’étude pour l'an prochain. Bien que le projet soit chapeauté par la primatologue française Amandine Renaud, fondatrice et présidente de P-WAC, tout ce qui touche de près ou de loin à la construction, ainsi que la recherche de financement, est pris en charge par Jean-Emmanuel Pouliot, Vincent Roy et Maxime Boivin d’ISF-Québec.

L’émergence d'une économie basée sur l'écologie et la conservation est-elle possible dans cette région ? La mise en place d’infrastructures favorisant l'implication des communautés initiation à la conservation et la réhabilitation des singes victimes du braconnage par des soins particuliers peuvent assurer la survie de ces espèces à court terme et permettent l’essor d’une nouvelle économie orientée vers la conservation.

Donner

ISF-Québec vient de lancer une campagne de financement participatif en ligne et tous les dons permettront de réaliser les quatre projets lancés cette année. N’hésitez pas à partager dans vos réseaux sociaux et à donner. Pour ce faire, nous vous invitons à consulter le lien qui suit.

Crédit pour la photo : Simon Questbert/P-WAC


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