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Bourse d’excellence aux études supérieures de l’OIQ

Tour du chapeau pour l’UdeS!

Soirée reconnaissance de l'OIQ. Marc-Antoine Lauzon, récipiendaire de la bourse d'excellence aux études supérieures, en compagnie de Nathalie Faucheux, sa directrice de recherche.
Soirée reconnaissance de l'OIQ. Marc-Antoine Lauzon, récipiendaire de la bourse d'excellence aux études supérieures, en compagnie de Nathalie Faucheux, sa directrice de recherche.
Photo : Olivier Drevelle

«Je suis très fier de pouvoir démontrer le rôle de l’ingénieur dans le domaine de la santé. Avec nos connaissances, nous pouvons avoir un impact direct sur la société, en complément des autres disciplines.

Et de trois !

Pour une troisième année consécutive, un étudiant de la Faculté de génie de l’UdeS a remporté la bourse d’excellence aux études supérieures de l’OIQ ! Après François Grondin (génie électrique) et Pierre-Claude Ostiguy (génie mécanique), c’était le tour de Marc-Antoine Lauzon, étudiant au doctorat en génie chimique, de recevoir le prestigieux prix, le lundi 18 avril dernier, lors de la Soirée reconnaissance de l’Ordre des ingénieurs du Québec. « J’ai vraiment adoré ma soirée, particulièrement pour le réseautage que ça nous permet de faire, ainsi que pour l’ouverture rafraîchissante que j’ai pu déceler chez les représentants de l’Ordre », exprime le récipiendaire. Étudiants à la maîtrise et au doctorat en génie civil : 2017, c’est votre tour !

D’une valeur de 7500 $, la bourse d’excellence aux études supérieures est attribuée chaque année à un étudiant membre de la section étudiante de l’Ordre dont les résultats scolaires ainsi que l'engagement social et communautaire témoignent des valeurs de la profession.

La bourse lui a été remise par M. Jean-François M. Proulx, ing., président de l’OIQ. La cérémonie s’est déroulée en présence de sa directrice de recherche, Pr Nathalie Faucheux, ainsi que d’Olivier Drevelle, étudiant au postdoctorat au sein du même laboratoire. «Nathalie est une encyclopédie vivante ! Elle en connaît des choses, c’est incroyable ! Mais plus que ça, elle réussit à faire de son équipe une réelle famille, qui se tient, qui collabore. Elle est aussi très humaine dans son approche, et ça rejaillit dans nos façons de faire au quotidien», soutient Marc-Antoine.

Marc-Antoine reçoit la bourse des études supérieures 2016 lors de la Soirée reconnaissance de l'OIQ.
Marc-Antoine reçoit la bourse des études supérieures 2016 lors de la Soirée reconnaissance de l'OIQ.
Photo : OIQ

On s’attaque à l’Alzheimer

Marc-Antoine développe un système de libération de molécules dérivées de facteurs de croissance afin de lutter contre la maladie d’Alzheimer. La majorité des traitements actuels n’ont qu’un effet thérapeutique transitoire, car ils n’affectent qu’une des cibles de la maladie d’Alzheimer à la fois. Par contre, il a récemment été montré que certains facteurs de croissance peuvent agir simultanément sur plusieurs cibles thérapeutiques.

Cependant, comme ces facteurs ne peuvent pas aisément traverser la barrière hématoencéphalique, qui est une barrière ultra-sélective faisant barrage entre le système sanguin et le cerveau, et qu’ils sont de plus extrêmement dispendieux, Marc-Antoine utilise des petites molécules dérivées de ces facteurs de croissance pouvant être encapsulées dans des nanoparticules. Ce mode d’adressage devrait faciliter leur passage au cerveau pour traiter la maladie d’Alzheimer. En outre, ces molécules sont 200 à 400 fois moins chères à produire que les facteurs de croissance. Ces différents avantages font en sorte que la stratégie proposée est originale et possède un fort potentiel thérapeutique.

«J’ai déjà travaillé dans un foyer pour les gens atteints de la maladie d’Alzheimer près de Farnham. J’ai pu voir à quoi ressemblait leur quotidien et celui de leurs proches. Ça me motive dans mes recherches. Le nez dans nos recherches en laboratoire, on se sent parfois loin du traitement clinique, mais là, avec cette perspective, je peux mieux cerner sur quoi mes recherches peuvent avoir une influence, et c’est très motivant », illustre Marc-Antoine.

L’utilisation des compétences de l’ingénieur chercheur dans cette sphère d’activité permet l’élaboration d’une stratégie concrète et techniquement réalisable. Ces travaux devraient permettre de nombreuses retombées pour la société en termes de savoir fondamental et appliqué, tout en faisant une différence en santé.

«Le défi intellectuel que représente ce sujet de recherche est vraiment stimulant, surtout en voyant les liens entre le génie et la connaissance du cerveau se tisser. Puis observer la morphologie des neurones humains, voir comment ils s’adaptent, comment ils varient, c’est vraiment fascinant!», ajoute Marc-Antoine.

Médailles au cou

Marc-Antoine a su faire sa place à la Faculté : ambassadeur lors des Journées portes ouvertes, représentant des étudiants aux études supérieures en génie chimique au G3 (2013-2014), encadrement de stagiaires, récipiendaire de la médaille Léonard De Vinci en 2012 et de la médaille du Gouverneur général en 2014.

La qualité du travail de Marc-Antoine Lauzon lui a également permis d’être à plusieurs reprises cité comme auteur ou co-auteur d’articles dans différentes revues scientifiques, et il a également réalisé plusieurs communications pour présenter ses résultats de recherche lors de différents congrès internationaux. Il sera notamment présent au 2016 World Biomaterial Congress qui aura lieu en mai prochain à Montréal.


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