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Entente de 7,2 M$ entre STMicroelectronics et l’UMI-LN2

Un partenaire international de poids pour la recherche à l’Université de Sherbrooke

Luc Fréchette prépare une visualisation microscopique, sous le regard d’Abdelkader Souifi et de Vincent Aimez.

Luc Fréchette prépare une visualisation microscopique, sous le regard d’Abdelkader Souifi et de Vincent Aimez.


Photo : Michel Caron

L’Unité mixte internationale Nanotechnologies et nanosystèmes (UMI-LN2), localisée au sein de l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT) de l’Université de Sherbrooke, annonce la création d’un laboratoire commun avec STMicroelectronics, le chef de file européen de l’industrie microélectronique. Cette entente survient quelques mois seulement après la création de l’UMI-LN2 par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de France, l’Université de Sherbrooke et plusieurs autres partenaires français.

Le programme scientifique du laboratoire commun a été défini pour une première phase de cinq années sur des problématiques de gestion de chaleur dans les assemblages électroniques et de matériaux pour la récupération d’énergie dans les circuits.

«On vise à produire des puces électroniques qui consomment moins d’énergie, voire pouvant récupérer une partie de l’énergie qu’elle produit elle-même, ou bien celle de sources extérieures, comme la chaleur du corps humain, commente le professeur Vincent Aimez, de l’Université de Sherbrooke, codirecteur de l’UMI-LN2. On obtiendrait ainsi des systèmes électroniques complètement autonomes, c’est-à-dire qui n’ont même plus besoin de piles pour les alimenter.»

2,8 M$ injectés à Sherbrooke

Le budget du programme de recherche est de 7,2 M$ (5,6 M€) sur 5 ans, comptabilisant les frais technologiques et les coûts en personnel. De ce montant, 2,8 M$ (2,2 M€) sont alloués directement par STMicroelectronics aux laboratoires de l’UMI-LN2 situés à Sherbrooke pour financer notamment les salaires et les frais d’accompagnement des étudiants au doctorat qui mènent des projets de recherche spécifiques.

De plus, la collaboration avec STMicroelectronics permettra l’accès à des technologies et à des matériaux uniques au monde que le milieu académique nord-américain ne peut obtenir sans ce type de partenariat industriel. Par exemple, plusieurs prototypes seront conçus spécialement pour les recherches réalisées à l’Université de Sherbrooke.

«Les collaborations avec STMicroelectronics sont complémentaires à celles que nous avons déjà avec IBM, Teledyne Dalsa et d’autres partenaires industriels, affirme Jacques Beauvais, vice-recteur à la recherche de l’Université de Sherbrooke. Nos étudiants de maîtrise et de doctorat bénéficient de l’accès à la recherche industrielle au plus haut niveau mondial.»

Les partenaires de ce programme de coopérations renforcées sont STMicroelectronics, l’Université de Sherbrooke, le CNRS, l’INSA de Lyon et l’École centrale de Lyon. Le professeur Luc Fréchette, de l’UdeS, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en microfluidique et microsystèmes énergétiques, agira comme directeur du laboratoire commun.

«Le contexte de la francophonie pour ces collaborations scientifiques permet une excellente dynamique des échanges, commente Abdelkader Souifi, codirecteur de l’UMI-LN2 et professeur à l’INSA de Lyon. Les collaborations fructueuses que nous entretenons avec nos partenaires universitaires et industriels illustrent les avantages de l’innovation ouverte. Le partage accru des connaissances de divers milieux favorise l’innovation et les découvertes scientifiques, ce qui est vraiment stimulant pour nos équipes de recherche.»