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Inauguration du nouveau pavillon du 3IT

L'Université de Sherbrooke mise sur l'innovation technologique pour la qualité de la vie

Le vice-recteur à la recherche, Jacques Beauvais, accompagné du premier ministre Jean Charest, du conseiller municipal Julien Lachance et de François Michaud, directeur du 3IT.
Le vice-recteur à la recherche, Jacques Beauvais, accompagné du premier ministre Jean Charest, du conseiller municipal Julien Lachance et de François Michaud, directeur du 3IT.

Photo : Martin Blache

Des robots interactifs qui dispensent des soins à distance et soutiennent les gens au travail et à domicile. Un manipulateur robotisé pour améliorer la précision du diagnostic ou du traitement du cancer de la prostate. Des diodes électroluminescentes pour l’éclairage de demain. Des cellules solaires de nouvelle génération utilisées en conversion d’énergie. Voilà autant de réalités sur lesquelles travaillent déjà les scientifiques, les étudiants et les industriels regroupés au sein de l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT) de l’Université de Sherbrooke.

Par des projets de conception, de prototypage et d’évaluation technologique, le 3IT appuie le développement de produits novateurs, notamment dans les secteurs de la santé, de l’information et des communications, du transport, de la sécurité et de l’énergie.

«En faisant appel au 3IT, les entreprises ont accès à des laboratoires de pointe et à des équipes de chercheurs pour mitiger les risques entourant une nouvelle technologie ou pour mettre en marché des produits qui améliorent notre qualité de vie, explique le directeur du 3IT, le professeur François Michaud. Nos équipes peuvent développer des procédés allant au-delà des technologies actuelles et aider des entreprises établies à innover ou de nouvelles entreprises à démarrer.»

L'Institut interdisciplinaire d'innovation technologique est situé dans le Parc Innovation de l'Université de Sherbrooke.
L'Institut interdisciplinaire d'innovation technologique est situé dans le Parc Innovation de l'Université de Sherbrooke.

Photo : Michel Caron

D’une superficie d’environ 7100 m2, cette infrastructure unique en Amérique du Nord favorise le transfert de nouvelles technologies vers des applications industrielles, allant de la conception à l’intégration jusqu’à la valorisation. L’investissement de 24,7 M$ est financé par le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (10 M$), par Développement économique Canada (6,6 M$) et par l’Université de Sherbrooke (8,1 M$). Des équipements d’une valeur de 20 M$ complètent l’infrastructure, grâce au soutien de nombreux organismes, dont la Fondation canadienne pour l’innovation et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. Pour sa part, la Ville de Sherbrooke contribue au projet selon les modalités convenues lors de la dernière campagne majeure de financement de l’UdeS.

D’une idée jusqu’à sa commercialisation

Regroupant quelque 35 chercheurs, 60 professionnels et techniciens de recherche ainsi que 300 étudiantes et étudiants majoritairement de 2e et 3e cycles, le 3IT a de nombreuses réalisations à son actif. Déjà, plus de 80 entreprises et organismes ont établi des collaborations depuis sa création en 2008.

«Nous avons mis en place un modèle d’interaction université-industrie dynamique et flexible, qui permet de partager de l’infrastructure matérielle de pointe et des ressources humaines spécialisées», souligne le vice-recteur à la recherche, Jacques Beauvais.

En plus d’offrir des équipements ultraperformants, le 3IT s’avère un puissant levier de R-D puisqu’il a récolté près de 40 M$ en subventions et en contrats de recherche depuis 2008. Les entreprises ont également accès à de nombreux partenaires, dont des universités à l’échelle internationale, des consortiums de recherche, des centres de valorisation et des agences gouvernementales.

Salles blanches et laboratoires spécialisés

Jean-Sébastien Francoeur, professionnel de recherche au Laboratoire de conception d’actionneurs et de moteurs de l’UdeS, explique au premier ministre Jean Charest la conception d’un nouveau manipulateur pneumatique utilisé pour le diagnostic et le traitement du cancer de la prostate.

Jean-Sébastien Francoeur, professionnel de recherche au Laboratoire de conception d’actionneurs et de moteurs de l’UdeS, explique au premier ministre Jean Charest la conception d’un nouveau manipulateur pneumatique utilisé pour le diagnostic et le traitement du cancer de la prostate.


Photo : Martin Blache

Plusieurs laboratoires de pointe sont consacrés au développement, dont le laboratoire de nanofabrication et nanocaractérisation (de type salle blanche) et celui de caractérisation et de synthèse des matériaux. Un autre laboratoire sert aussi à la conception de prototypes avancés pour des expertises en microélectronique, en mécanique et en informatique. De plus, un laboratoire d’évaluation des usages et d’ergonomie permet l’étude des interactions entre les usagers et les diverses technologies. Similaire au banc d’essai, cet espace reproduit les conditions les plus réelles possible pour évaluer les procédés et les technologies.

«Nos travaux regroupent plusieurs domaines d’expertise, notamment en nanotechnologie, en robotique, en microtechnologie ainsi qu'en génie biomédical, souligne François Michaud. Et l’approche interdisciplinaire ouvre encore plus de possibilités.»

Parmi les grandes industries qui collaborent déjà avec le 3IT se trouvent des noms bien connus, tels que Bell Canada, Bombardier, Johnson & Johnson, Medtronic USA et Siemens Canada. En Estrie, les entreprises Domax, Baultar Composites et Gamma Medica Ideas font entre autres partie des partenaires.