"Concours de calage"
Si tu cales, tu cales
Assis mais presque couché contre le sol, aspergé de bière et d’alcool fort, il savait que le concours allait se terminer. Les autres jeunes autour de lui le fixe : va-t-il s’en sortir? C’était drôle au début, mais maintenant, alors qu’il sombre dans un coma éthylique, il remet en question l’organisation de tels concours de beuverie.
« Je ne suis pas une moumoune. Je sais quand m’arrêter. Ça n’arrive qu’aux autres. » Telles sont les paroles de gens au sujet de ce qu'on appelle les "concours de calage", et qui peuvent pourtant entraîner de graves conséquences.
Un phénomène existant
Depuis quelques années, la tendance est à la hausse en ce qui concerne les épreuves de calage d’alcool. En fait, selon Éduc’alcool, « le calage est une activité qui consiste à boire la plus grande quantité d’alcool possible le plus rapidement possible. Il peut s’agir d’un concours ou d’un défi organisé par un bar, un organisme, une association ou, encore, d’une activité improvisée par un groupe d’amis dans un lieu public ou privé, avec ou sans spectateurs ». Bien souvent, ce genre de concours sont démesurés et peuvent représenter un danger pour la santé de ceux qui y participent. Le calage peut parfois provoquer un coma éthylique et même la mort.
Les jeunes sont des cibles
La population étudiante est de plus en plus sollicitée par les géants de la bière et autres grandes compagnies d’alcool à travers leurs publicités qui les encouragent à consommer avec excès.
Aussi, dénombre-on de plus en plus dans les universités et collèges des jeunes qui s’adonne à des « jeux » de calage d’alcool commandités par des brasseurs connus. La population étudiante est donc la plus visée des catégories d’âge propice à la consommation d’alcool. Selon une étude effectuée en 2003 par Statistique Canada, le plus grand pourcentage de gros buveurs se situe chez les 20 à 24 ans mais s’accroît d’années en années chez les 15-19. Aussi, selon l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, entre 1994 et 2003, le pourcentage de Canadiens qui ont pris cinq verres ou plus lors de la soirée, une douzaine de fois par an au moins, augmente… surtout chez les jeunes adultes.
Prévenir
Il se peut très bien que vous ayez déjà été présent à une séance de buverie ou encore que vous y ayez participé pleinement. La plupart, si l’on peut dire la quasi-totalité des concours de calage finissent mal : étourdissements, nausées, vomissements, intoxication, dépression respiratoire, inconscience, coma, etc. : tant de conséquences qui peuvent être évitées si l’on consomme avec modération.
Dans le cas d’une ivresse avancée, aussi appelée stupeur, il ne faut pas figer : l’important est de rester en contact avec la personne et de maintenir sa respiration constante. L’assistance médicale est alors requise : 911.
Avec les campagnes de sensibilisation produites par Éduc’alcool depuis quelques années, les jeunes réalisent peu à peu la gravité d’une situation de calage qui parfois, tourne en catastrophe. Certains vont s’opposer directement contre ce genre d’activités. Comme Éduc’alcool l’affirme : « C’est une activité de groupe : moins il y a de monde, moins il y a de chances que l’activité ait lieu ». Donc, la meilleure façon de prévenir les incidents est de faire en sorte que les concours de calage ne soient pas considérés comme des activités amusantes.
Maintenant, il est de votre devoir, étudiants, étudiantes ou autres, de consommer de l’alcool en quantité raisonnable en prenant conscience de la gravité des conséquences d’une saoulerie excessive. Lors des initiations, partys estivaux, festivals de toutes sortes, soyez raisonnables et buvez avec modération!
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