Finales internes de Ma thèse en 180 secondes et Three Minute Thesis
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et… brièvement

Photo : Mathieu Lanthier - UdeS
Des années de recherche, des centaines de pages et autant de concepts ultrapointus à vulgariser devant public en tout juste… trois minutes! C’est le défi qu’ont su relever avec éloquence et clarté les vingt-trois doctorantes et doctorants des finales internes de Ma thèse en 180 secondes (MT180) et de Three Minute Thesis (3MT), qui se sont déroulées à l’UdeS, le 26 mars dernier.
Ces deux concours à portée internationale mettent à l’épreuve une aptitude reconnue et valorisée pour la relève en recherche : savoir vulgariser le cœur de ses travaux de doctorat. En outre, les participantes et participants doivent capter l’intérêt d’un auditoire varié en quelques minutes, tout en persuadant un jury composé de membres du corps professoral de leur capacité à rendre la science accessible et percutante.
Cette année, les professeures et professeurs Marie Brunet, Jean-François Daoust, Emmanuelle Doré, Fabrice Jean-Pierre et Bruna Rego De Vasconcelos avaient la délicate tâche d’évaluer les prestations selon des critères d’éloquence, de structuration et de vulgarisation.
Voyez les moments clés dans cet album photos de l’événement.

Photo : Mathieu Lanthier - UdeS
De la relation entre les oméga-3 et l’Alzheimer à la réfrigération magnétique, en passant par l’homosexualité chez les prêtres, la prévention des feux de batterie dans les avions et le traitement de la douleur, notamment, les sujets abordés ont témoigné de la richesse et de la diversité des recherches menées à l’UdeS.
Vous avez raté l’événement? Rendez-vous sur la page YouTube de l’UdeS pour voir toutes les présentations.

Photo : Mathieu Lanthier - UdeS
Pour chacun des deux volets linguistiques présentés, MT180 et 3MT, trois distinctions étaient décernées : première place, deuxième place et prix du public.
Ma thèse en 180 secondes
1er prix : Margot Dessartine, Faculté des sciences
Grâce à son récit captivant et savamment construit où les boîtes de pétri deviennent une arène dans laquelle les « bonnes » bactéries vertes tentent de saisir les harpons des « méchantes » bactéries rouges en vue de gagner une puissante guerre intestine, Margot Dessartine a remporté la première place du volet francophone du concours.

Photo : Mathieu Lanthier - UdeS
Interpellant d’abord le public à savoir si, comme elle, il apprécie autant le goût sucré et la texture juteuse des cantaloups, l’étudiante en biologie a mis la table pour un exposé sympathique et brillamment vulgarisé. Évoquant les risques de contamination de ces fruits lorsqu’ils ne sont pas lavés, elle a habilement mis en lumière les mécanismes de compétition entre les bactéries dans le microbiote intestinal.
Sa présentation hautement réussie lui a valu un prix de 500 $ du Regroupement étudiant de maîtrise, diplôme et doctorat de l’Université de Sherbrooke (REMDUS). Margot représentera également l’UdeS à la finale nationale de MT180 lors du 92e Congrès de l’Acfas, en mai prochain, à Montréal.

Photo : Mathieu Lanthier - Udes
2e prix : Éloïse Brosset, Faculté de médecine et des sciences de la santé
Se glissant dans la peau d’une policière d’enquête s’adressant en mêlée de presse à des journalistes que personnifiait le public l’instant de 180 secondes, Éloïse Brosset a fait montre d’une présentation originale et très maîtrisée, lui permettant de décrocher la deuxième place.

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L’enquêtrice en herbe a fait plonger l’auditoire au cœur d’une affaire incriminant les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS) pour atteinte aux femmes enceintes. À la manière des étapes d’un protocole de recherche, ses constats ont identifié les contaminants éternels comme suspects numéro un dans l’augmentation possible du développement du diabète gestationnel chez les femmes qui y sont exposées.
Cette vulgarisation mêlée d’intrigue a valu à l’étudiante en sciences de la santé un prix de 250 $ du Vice-rectorat à la vie étudiante de l’UdeS.

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Prix du public : Safidy Randrianiaina, Faculté des lettres et sciences humaines
L’auditoire présent sur place – et en ligne – a également craqué pour un exposé présenté à la manière d’une enquête policière, où les eaux souterraines revêtaient des allures de scènes de crime. La présentation originale du « télédétective » et étudiant en télédétection Safidy Randrianiaina a été sacrée coup de cœur du public.

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Avec sa verve humoristique, celui qui, enfant, rêvait de devenir détective, a révélé les grandes lignes d’une enquête en cours visant à identifier les suspects entravant la gestion durable des ressources en eau.
Safidy s’est vu remettre une paire de billets pour le spectacle de l’humoriste José Gaudet, du Centre culturel de l'Université de Sherbrooke.

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Three Minute Thesis
1er prix et prix du public : Sorayya Ghaffari Sarvarmaleki, Faculté de génie
L’étudiante en génie mécanique Sorayya Ghaffari Sarvarmaleki est assurément la personne à inviter si l’on souhaite inspecter un hélicoptère avant d’y monter à bord!

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Avec ses images colorées, originales et drolatiques portant sur l’analyse des fluides dans les embrayages d’hélicoptère, elle a ravi le cœur du public et du jury. Cocasse, son exposé a mis en vedette un embrayage d’hélicoptère en consultation chez une psychologue pour aborder ses problèmes de friction. Elle a également comparé les aimants essentiels au bon fonctionnement du mécanisme à du sirop d’érable collant, concluant avec humour que ce ne sont pas tous les fluides qui peuvent être utilisés pour les crêpes du matin.
Un prix de 500 $ du Vice-rectorat à la recherche et aux études supérieures et un panier-cadeau de la Coop de l’UdeS lui ont été remis pour sa truculente prestation. Sorayya représentera l’UdeS le 25 avril prochain pour la finale virtuelle de 3MT de la Northeastern Association of Graduate Schools (NAGS). De plus, le 4 juin prochain, elle se rendra à la finale régionale de l’Est du Canada organisée par l’Association canadienne pour les études supérieures, qui aura lieu à l’Université Memorial, à Terre-Neuve.

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2e prix : Dencil Mathew, Faculté de génie
La deuxième place du volet anglophone de la compétition a été remportée par Dencil Mathew, un étudiant en génie civil dont les travaux pourraient contribuer à endiguer le fléau des lamproies marines, une espèce envahissante qui s’attaque aux poissons des Grands Lacs.

Photo : Mathieu Lanthier - UdeS
D’entrée de jeu, Dencil a demandé au public s’il craignait les vampires que l’on retrouve dans les films, pour ensuite les comparer à ces espèces parasites qui se nourrissent du sang des poissons. Avec aisance, il a expliqué comment des dispositifs mis en place pour créer des turbulences dans l’eau peuvent déjouer les lamproies marines, et ainsi protéger la santé des pêches dans les Grands Lacs.
Cette vulgarisation lui a valu un prix de 250 $ du Vice-rectorat à la recherche et aux études supérieures.

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Les étudiantes et étudiants inscrits à MT180 et à 3MT ont pu bénéficier au préalable d’une formation préparatoire avec la professeure Adelphine Bonneau, de la Faculté des sciences et de la Faculté des lettres et sciences humaines.

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À propos du concours
Ma thèse en 180 secondes (MT180) est un concours international créé en 2012 par l’Association francophone pour le savoir (Acfas), qui récompense les talents de communication d’étudiantes et d’étudiants de 3e cycle universitaire. Le défi des personnes participantes : vulgariser verbalement leurs travaux de recherche en trois minutes. Le concours se déroule en trois phases : la finale interne, la finale nationale et la grande finale internationale. Depuis 2022, l’UdeS offre la chance aux doctorantes et aux doctorants qui rédigent leur thèse en anglais de prendre part à un volet anglophone, Three Minute Thesis (3MT), organisé par la Canadian Association for Graduate Studies (CAGS).