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Avec l'ouvrage Le pouvoir de l'écriture depuis Gutenberg

Une première publication pour neuf étudiants en histoire de l'UdeS

Résultat d'une activité de recherche menée en 2007 par neuf étudiants de 3e année du baccalauréat en histoire, le livre Le pouvoir de l'écriture depuis Gutenberg traite de l'importance croissante de l'écriture et des imprimés depuis le 16e siècle. La professeure Christine Métayer, au centre, a dirigé la publication. Elle est entourée des étudiants qui ont collaboré à l'ouvrage et du chargé de cours René Paquin, qui a rédigé la conclusion.
Résultat d'une activité de recherche menée en 2007 par neuf étudiants de 3e année du baccalauréat en histoire, le livre Le pouvoir de l'écriture depuis Gutenberg traite de l'importance croissante de l'écriture et des imprimés depuis le 16e siècle. La professeure Christine Métayer, au centre, a dirigé la publication. Elle est entourée des étudiants qui ont collaboré à l'ouvrage et du chargé de cours René Paquin, qui a rédigé la conclusion.
Photo : Christine Tremblay – Éditions GGC

En 2007, la professeure d'histoire Christine Métayer proposait une activité de recherche à des étudiants de 3e année du baccalauréat en histoire. Son but : l'acquisition d'une expérience de recherche axée sur l'analyse de documents d'une époque donnée. Deux ans plus tard, non seulement les étudiants ont-ils acquis cette expérience de recherche, mais neuf d'entre eux se retrouvent coauteurs d'un livre qui vient tout juste d'être lancé la semaine dernière.

Avec Le pouvoir de l'écriture depuis Gutenberg, Christine Métayer propose une œuvre collective basée sur l'importance croissante de l'écriture et des imprimés depuis le 16e siècle. Des livres de magie aux affres du métier d'écrivain en passant par les conseils de lecture adressés aux femmes, les imprimeurs serviles, la censure et le jugement éclairé ou contaminé par l'écrit, ce livre présente les modalités et les conditions de la révolution de l'écriture durant les Temps modernes.

Spécialiste d'histoire culturelle de la France moderne, la professeure au Département d'histoire ne cache pas sa fierté devant les résultats obtenus par les jeunes historiens dans leurs recherches : «Les étudiants inscrits au baccalauréat en histoire doivent s'inscrire à deux activités de recherche durant leur dernière année d'études. C'est la première fois qu'une telle activité de recherche donne lieu à une publication de cette envergure et de cette qualité», déclare-t-elle.

Les activités de recherche sont la clef de voûte de la formation d'historien. La démarche évoque celle des étudiants qui réalisent un mémoire dans le cadre d'une maîtrise en histoire, mais à plus petite échelle. Toutes les étapes du projet ont été réalisées sur une période de 15 semaines.

En une seule session, les étudiantes et étudiants ont eu à faire face à bien des défis liés à la profession d'historien : choix et lecture complète de la documentation constituant le corpus de sources, définition d'une problématique originale, traitement des informations contenues dans les sources, sans oublier la présentation du résultat final d'analyse tant à l'écrit qu'à l'oral!

De cours pratique à publication

Collectif, Christine Métayer (dir.), Le pouvoir de l'écriture depuis Gutenberg – Écrire, imprimer et lire entre le XVIIe et le XIXe siècle, Sherbrooke, Éditions GGC, 2009, 221 p.
Collectif, Christine Métayer (dir.), Le pouvoir de l'écriture depuis Gutenberg – Écrire, imprimer et lire entre le XVIIe et le XIXe siècle, Sherbrooke, Éditions GGC, 2009, 221 p.

Les huit travaux retenus ont été réalisés dans le cadre du cours d'analyse de sources. Ils présentent une analyse originale de documents d'époque et sont aujourd'hui accessibles au grand public grâce au travail de Christine Métayer.

«La force de ce livre, c'est que les travaux ont été sérieusement retravaillés et, à titre de directrice, j'ai travaillé entre autres à uniformiser les styles, sans masquer la personnalité de chacun, pour produire un ouvrage cohérent et d'une grande fluidité», déclare la professeure.

Outre les huit contributions étudiantes, une importante introduction de Christine Métayer met en contexte le propos, et la conclusion revient à René Paquin, un spécialiste de l'histoire du livre. L'ouvrage qui en résulte interpellera quiconque s'intéresse à l'histoire du livre et des imprimés, à l'archéologie du savoir (comment se construit le savoir), à l'histoire des femmes, à l'anthropologie culturelle et aux amoureux du livre en général.

Que ce soit pour diffuser, affirmer ou imposer, réclamer ou contester, l'écrit s'impose en conquérant des sociétés européennes des 16e au 19e siècles. L'Europe de l'Ouest, alors en cours d'alphabétisation, fut en effet à la fois soumise et façonnée par l'écrit, aussi bien manuscrit qu'imprimé. Comment et sous quelles conditions historiques déterminées la société en est-elle venue à considérer l'écriture comme le véhicule, la représentation et la pratique signifiante du pouvoir ou d'un pouvoir spécifique?

Bien après la naissance de l'écriture, c'est donc le problème de sa diffusion et de sa réception qui est posé dans cet ouvrage.