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Isabelle Béliveau, l’étudiante entrepreneure derrière Éco-motion

Les émotions au cœur des changements environnementaux

Isabelle Béliveau, étudiante en études de l'environnement et fondatrice d'Éco-motion
Isabelle Béliveau, étudiante en études de l'environnement et fondatrice d'Éco-motion
Photo : Michel Caron - UdeS

Habitée par les enjeux environnementaux depuis son enfance, l’étudiante en études de l’environnement Isabelle Béliveau s’est tournée vers l’entrepreneuriat pour outiller et soutenir psychologiquement les individus face aux changements écologiques, avec son organisme à but non lucratif (OBNL) Éco-motion.

Passionnée des différents enjeux de société, Isabelle s'est naturellement tournée vers la technique en bioécologie, une fois arrivée au collégial. Cependant, elle a rapidement été déçue par le côté très scientifique et terre à terre de la formation. Férue de sciences sociales, elle souhaitait avoir une vision plus globale des enjeux environnementaux, et c’est pourquoi elle a choisi le baccalauréat en études de l’environnement.

L'insatiable implication d'une passionnée

Isabelle est une jeune femme pétillante et débordante de projets. L’implication, essentielle à ses études, la pousse à persévérer et à mieux comprendre son rôle dans la société. À l’UdeS, elle s’est impliquée avec La planète s’invite, Campus durable et Le jardin collectif.

Si l’environnement constitue un fil conducteur dans sa vie depuis de nombreuses années, un autre intérêt s’est manifesté de manière forte au début de sa vingtaine : la compréhension de l’humain et de ses émotions. À travers plusieurs lectures, elle a compris qu’il existait un lien entre l’environnement et la psychologie, et que celui-ci n’était malheureusement pas suffisamment étudié. Elle a donc décidé de créer Éco-motion afin de rallier les gens autour de ce thème.

L’entrepreneuriat au service de la société

Photo : Michel Caron - UdeS

Éco-motion est donc un OBNL composé d’une équipe multidisciplinaire en environnement, en communication et en psychologie, qui traite de l’enjeu de l’écoanxiété. Son but est d’aider les gens à canaliser leurs émotions liées aux changements climatiques pour les transformer en actions positives.

Composé de deux volets, un psychologique et l’autre communicationnel, il vise à faire connaître l’influence des émotions dans la prise de décision liée aux bouleversements climatiques et à outiller les gens afin de transformer le déni et la paralysie en mobilisation. Pour ce faire, il offre des espaces expérientiels en nature, des formations ainsi que des conférences, et il organise des campagnes de communication publique.

Des ressources qui provoquent

Présentement en campagne de sociofinancement avec La Ruche Estrie, Éco-motion ne serait pas aussi avancé dans son développement sans l’aide de l’Accélérateur entrepreneurial Desjardins (AED) et d’Enactus. Si Isabelle recommande cette expérience qui l’a amenée plus loin dans son processus réflexif, elle raconte cependant un parcours en montagnes russes :

Quand je suis rentrée la première fois dans l’AED, j’étais super passionnée par mon projet et j’y croyais. Mais les coachs ne sont pas là pour te dire ce que tu aimerais entendre, ils t’amènent plutôt à te planter rapidement.

C’est en trouvant les failles d’un concept qu’on l’améliore et, comme celui d’Isabelle semblait abstrait aux non-initiés, elle a dû redoubler d’efforts afin de le peaufiner. Elle a néanmoins beaucoup appris sur elle-même, sur le travail collaboratif ainsi que sur comment donner de la rétroaction aux autres grâce à ce processus.

C’est incroyable ce que j’ai appris, et tu ne peux pas apprendre ça dans un cours, c’est vraiment de l’essai erreur, et ça m’a beaucoup aidée à prendre confiance en moi et en mes capacités.

Isabelle Béliveau

Un projet en constante évolution

On entendra certainement parler davantage d’Éco-motion au cours des prochaines années, puisqu’Isabelle souhaite que l’organisme devienne une référence dans le domaine de l’écopsychologie. Elle croit aussi que l’organisme sera amené à se réinventer et à s’adapter aux changements dans la société. Elle désire créer de nouveaux programmes liés aux émotions et à l’écologie, qui changeront en fonction de l’évolution des enjeux.

Photo : Fournie

Pour sa part, Isabelle voit sa carrière intimement liée au développement de son OBNL. Travailleuse autonome, consultante pour des organismes, organisatrice de formations pour les professionnelles et professionnels de la santé : cette touche-à-tout, aussi intéressée par la recherche, souhaite avant tout être une pionnière dans le domaine de l’écopsychologie. Désireuse de démocratiser ce concept, elle espère qu’il deviendra plus présent dans les institutions et la société en général.


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