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Une initiative universitaire gérée par des étudiantes et des étudiants en environnement

Lancement d’une clinique en environnement

Les deux étudiantes ayant participé au démarrage de la Clinique en environnement à l’hiver 2017 rencontrent une cliente.
Les deux étudiantes ayant participé au démarrage de la Clinique en environnement à l’hiver 2017 rencontrent une cliente.
Photo : Université de Sherbrooke

Depuis janvier 2017, des étudiantes et étudiants de l’Université de Sherbrooke s’activent à mettre en place les premières activités de la nouvelle Clinique en environnement. Les services offerts sont destinés principalement aux citoyens, mais aussi aux organismes et aux entreprises. Depuis sa création, la clinique a reçu près de 35 demandes variées pour des mandats de petite et grande envergure.

Que ce soit pour documenter une problématique ou pour obtenir de l’aide afin de démarrer un projet, les étudiantes et étudiants offrent gratuitement des services d’information, de soutien et de partage des connaissances adaptés à chacune des demandes. Les étudiants, supervisés par un enseignant, effectuent les recherches nécessaires pour orienter les clients vers différentes options, notamment les ressources professionnelles les mieux adaptées pour collaborer au projet, les étapes à suivre, les organismes impliqués, les règles ou normes à suivre. Un rapport ou des activités sont réalisés à l’intérieur d’un échéancier convenu avec les clients.

Parmi les demandes de services reçues, l’une d’elles concerne un citoyen qui souhaite convertir son lopin de terre, actuellement exploité de façon conventionnelle, en mode de culture biologique. Une autre demande provient d’une école secondaire de la région de l’Estrie qui veut devenir carboneutre. Présentement, divers projets sont en cours, tels qu’effectuer la caractérisation et dresser des pistes de solution pour l’envahissement de plantes aquatiques dans le Lac Boissonneault. Un autre comprend l’évaluation de la valeur écologique d’un boisé privé dans le but d’y aménager un sentier pour les employés et les habitants à proximité en plus d’évaluer les options de conservation appropriées.

Répondre à plusieurs besoins

La Clinique en environnement répond à un besoin croissant réclamé par la population, celui d’accéder à des services personnalisés en matière environnementale. Elle permet aux citoyens, organisations, municipalités et organismes à but non lucratif de bénéficier d’une expertise dans le domaine dès les premiers pas de leur projet. Ces échanges entre les étudiants et les citoyens permettent de sensibiliser la population aux différents enjeux environnementaux actuels tout en favorisant l’implantation de meilleures pratiques environnementales par la communauté. Les connaissances acquises par les citoyens à travers la Clinique sont transférables dans leur communauté. Ils deviennent des agents de changement et participent, à leur échelle, aux efforts nécessaires pour atteindre un meilleur équilibre entre le développement et la protection de l’environnement.

Une des étudiantes impliquées dans la Clinique en pleine action. Marie Durand identifie les différentes plantes aquatiques en vue de vérifier s’il s’agit de plantes envahissantes.
Une des étudiantes impliquées dans la Clinique en pleine action. Marie Durand identifie les différentes plantes aquatiques en vue de vérifier s’il s’agit de plantes envahissantes.
Photo : Clinique en environnement

« La Clinique en environnement propose une approche tout à fait intéressante pour des organismes comme nous, qui avons des mandats très variés, et qui n’entrent pas nécessairement dans le cadre plus rigide des cours. C’est une nouvelle façon efficace d’impliquer des étudiants dans des projets qui donnent des résultats tangibles pour les entreprises et municipalités de la région », témoigne Jacinthe Caron, directrice générale du Conseil régional de l’environnement de l’Estrie. Un des projets soumis par le CREE consistait à explorer des nouvelles voies pour récupérer des résidus de peinture. Dans une optique d’économie circulaire, les étudiants ont tenté de trouver des entreprises qui pourraient être intéressées à utiliser ces résidus à l’intérieur de leur procédé de production. Il s’agit là d’une manière parfaite pour réduire les matières résiduelles tout en les valorisant. Un autre mandat, en cours celui-ci, vise à identifier les freins au développement du transport actif pour les municipalités de la région.

Le Conseil de gouvernance de l’eau des bassins versants de la rivière Saint-François (COGESAF) a aussi fait appel aux services de la clinique pour quelques mandats. L’un d’eux avait pour objectif de renouveler une fiche « sentinelle » permettant aux citoyens de déclarer les lieux où des cyanobactéries (algues bleues) pouvaient être observées. L’idée derrière cette fiche est d’utiliser les citoyens qui sont sur le terrain afin de surveiller la qualité de l’eau de la rivière. Ils deviennent les « yeux » de l’organisme en quelque sorte. Un deuxième mandat avait pour but d’inventorier l’ensemble des sites Internet d’organismes de bassins versants. En comparant les meilleures pratiques en matière d’information et de participation citoyenne se trouvant sur les différents sites, les étudiants ont émis des recommandations qui serviront à la refonte du site de l’organisme. Dans le cadre d’un autre mandat, l’équipe d’étudiants devait chercher et proposer une méthode de consultation réunissant tous les organismes impliqués, de près ou de loin, dans la gestion d’activités touchant la rivière. Les résultats de cette consultation ont servi à préparer la démarche menant à la révision de leur plan directeur de l’eau. « Nous leur avons confié six projets cet été. Cela nous a permis d’aller chercher beaucoup d’information sur certains sujets et de recevoir des suggestions pertinentes de la part des étudiants. Tout cela, de façon professionnelle et exigeant peu de temps de notre part! », expose Stéphanie Martel, directrice générale de l’organisme.

La clinique en bref

Services rendus par des équipes multidisciplinaires d’étudiants au 1er et 2e cycle en environnement, supervisés par des enseignants du Centre universitaire de formation en environnement et développement durable (CUFE).

Régions desservies : tout le Québec.

Objectif à long terme : réaliser une cinquantaine de mandats chaque trimestre.

En plus de soutenir leur communauté, les étudiants acquièrent une expérience pratique qui enrichit leur formation. « Nous souhaitions mettre en œuvre, concrètement, les compétences acquises lors des sessions précédentes. La Clinique en environnement nous a permis d’acquérir des connaissances très diversifiées que nous n’aurions pu intégrer en un seul cours », explique Laurence Bonin; « en plus de faire de belles rencontres et de vivre une expérience professionnelle à la hauteur de nos attentes », complète Isabelle Slevan-Tremblay. Elles étaient toutes deux impliquées dans le démarrage de la clinique en janvier 2017.

Cet automne, une équipe d’étudiant(e)s démarre la clinique au Campus de Longueuil. Ce qui permettra d’offrir le service à l’ensemble du Québec.

Si vous avez des projets à soumettre à la Clinique en environnement, vous pouvez écrire à clinique-environnement@USherbrooke.ca


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