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Portrait de l'enseignante Kim Marineau

« C'est un privilège de transmettre ses connaissances »

Consultante en écologie et botanique, Kim Marineau enseigne depuis 2011 le cours Valeur des écosystèmes et leur gestion aux étudiantes et étudiants de la Maitrise en environnement. Elle détient un baccalauréat en biologie, une maîtrise en sciences de l’environnement et un certificat en pédagogie.

Elle s’est prêtée au jeu des questions-réponses avec bonne humeur.

Quel est votre domaine d’expertise, votre parcours professionnel?

L’Écologie végétale, notamment en milieux humides. J'ai une entreprise depuis 1999 qui offre des services-conseils en écologie, botanique et environnement. Ça s'appelle Biodiversité conseil. Donc, je suis biologiste depuis presque 30 ans, j'ai une entreprise depuis presque 20 ans. Avant de fonder mon entreprise, j'ai été assistante de recherche au Centre d'études nordiques de l'Université Laval, j'ai été biologiste à Parcs Canada et enseignante en sciences au secondaire.

J'ai décidé de me lancer en affaires pour plusieurs raisons : pour travailler dans mon domaine d'expertise et être mon propre patron avec la flexibilité que ça me donnait pour concilier vie de famille et professionnelle en plus de me permettre de militer dans des organismes en environnement. Je suis présidente d'Éco-corridors laurentiens et vice-présidente de la Société québécoise de bryologie, ce qui exige une certaine charge en gestion organisationnelle. J'ai aussi siégé au conseil d'administration de l'Association des biologistes du Québec et dans d'autres organismes comme Nature-Québec.

Comment le goût d’enseigner est-il arrivé dans votre parcours?

J'ai toujours eu le goût d'enseigner c'est pour cette raison que je me suis perfectionnée en pédagogie après ma maitrise. Disons que le CUFE m'a offert cette magnifique opportunité en 2011 et que je leur en suis fort reconnaissante, car c'est un privilège de transmettre les connaissances acquises dans ma pratique et, surtout, de susciter un intérêt pour la compréhension de l'importance de la nature pour nos collectivités et pour les générations futures.

Que souhaitez-vous transmettre à vos étudiants?

Un souci de l'analyse effectuée avec professionnalisme et éthique, mais surtout une sensibilité pour les questions socio-environnementales.

Kim Marineau a une expérience diversifiée en écologie végétale, en botanique et en environnement. C’est en menant près de 200 études concernant les écosystèmes et la flore et en réalisant des inventaires partout au Québec qu’elle a bâti son expertise.

Avez-vous une suggestion de lecture ou un documentaire que vous jugez incontournable à la compréhension des défis actuels en environnement?

Le document de Dominique Berteaux et Sylvie de Blois sur la biodiversité et les changements climatiques ou le recueil sur la nature et l'économie des Presses de l'université du Québec sous la supervision de Jérôme Dupras et Jean-Pierre Revéret. Sinon, le livre de Boucar Diouf sur les arbres, une belle lecture pour les fêtes.

En lien avec les enjeux actuels en environnement et développement durable, que considérez-vous comme primordial parmi les compétences à développer par les futurs professionnels en environnement?

Développer une curiosité pour le monde naturel, un regard scientifique pour le comprendre et une rigueur pour l'analyser. La créativité permet de développer de nouvelles stratégies pour diffuser les enjeux et les faire comprendre aux parties prenantes des projets. Il sera de plus en plus nécessaire de développer de nombreuses compétences, entre autres en communication, pour travailler et accompagner les acteurs de la société pour qu'il y ait un véritable développement équitable et soutenable.

Autre chose que vous aimeriez partager avec nos lecteurs?

Ma maxime est celle d'Alexandra David-Néel :

Va où ton cœur te mène et selon le regard de tes yeux.

Il y a plusieurs personnes qui m'inspirent, entre autres des femmes engagées chacune à leur manière : l’écosociologue Laure Waridel, l’écrivaine et artiste Anaïs Barbeau-Lavalette, les biologistes Louise Gratton, Roxane Maranger, Anne Bruneau, Marie St-Arnaud et Catherine Potvin, l’environnementaliste Coralie Deny et l’artiste Annie Roy de l’ATSA. Ce sont toutes des femmes qui suivent cette maxime. Pour aussi nommer quelques hommes : le bryologue Jean Faubert, l’écologiste Pierre Dansereau, le philosophe Mathieu Ricard, l’artiste Marc Séguin et le conteur Fred Pellerin. Les artistes en général m'inspirent beaucoup.

Lorsqu’elle ne travaille pas, Kim Marineau, en plus de s’occuper de sa petite famille, pratique le vélo, la marche et le canot. « Je suis aussi une joueuse de badminton depuis 38 ans! Ouf, ça ne me rajeunit pas. »