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Portrait d’une enseignante du CUFE

Carole Villeneuve

Détentrice d’une maîtrise en environnement, Carole Villeneuve a aussi une formation et une expertise en communication et en gestion. Pendant 20 ans, elle a occupé le poste de directrice corporative des communications pour le Groupe Cascades et l’une de ses filiales, Boralex (énergie renouvelable). Elle s’est ensuite réorientée en complétant la maîtrise en environnement au CUFE. Elle a été chef du développement durable à Loto-Québec, puis vice-présidente aux communications pour RECYC-QUÉBEC. Présentement, elle partage son temps entre l’enseignement universitaire, des mandats en développement durable et RSO auprès d’organismes privés et d’OSBL et ses études à la maîtrise en gestion de la formation professionnelle à l’Université de Sherbrooke.

Elle enseigne au 2e cycle les cours Éléments de gestion de l’environnement, Développement durable dans les organisations, Développement durable : projets et produits et Fondements du développement durable. Au baccalauréat, elle donne le cours Développement durable : analyse de projet.

Carole Villeneuve répond à nos questions, histoire de mieux la connaître.

Quels sont vos domaines d’expertise?

Le développement durable, la responsabilité sociétale, la gestion de projet, la communication stratégique, les changements organisationnels et la gestion de la formation.

Comment le goût d’enseigner est-il arrivé dans votre parcours?

Je viens d’une famille d’enseignants. Mon père a été directeur d’école et m’a beaucoup impliqué dans ses projets. Forte de ces modèles que je côtoyais au quotidien, j’ai développé, entre autres choses, un parcours artistique et culturel pour des jeunes filles de 6 à 12 ans en milieu rural. Je partais avec ma valise de matériel sous le bras et proposais mes services directement aux habitants des villages et de la campagne environnante. J’animais l’ensemble des sessions. Tout ça à 17 ans!

Plus tard, j’ai collaboré avec les services de formation interne des organisations pour lesquelles je travaillais. J’ai aussi intégré de façon systématique un volet formation aux projets, programmes et démarches menés dans une perspective de développement durable. Dans ce cadre, j’ai animé des formations auprès de diverses clientèles internes et externes.

Je suis habitée par l’intérêt profond de partager mon savoir, mes expériences et mon expertise. Le développement durable implique aussi le partage de valeurs communes.

Que faites-vous lorsque vous n’enseignez pas ?

Je fais des activités avec mes enfants et petits-enfants. Je marche, fais de la natation et beaucoup de lectures (hé oui, en DD ou sur des aspects qui y sont liés, mais aussi axées sur la gestion). J’aime aussi voyager et découvrir de nouvelles cultures.

Que souhaitez-vous transmettre à vos étudiants ?

Des compétences et des habiletés en gestion du changement! La curiosité, l’importance de la recherche, le goût d’apprendre, d’innover, d’être créatif. Je trouve aussi important de les amener à voir les choses autrement, qu’ils se questionnent et repensent les pratiques. Qu’ils puissent accompagner les organisations à cet égard, bâtir du « sur mesure » et s’inspirer des pratiques innovantes selon les contextes.

Une lecture ou un documentaire que vous jugez incontournable à la compréhension des défis actuels en environnement?

Bien qu’inspirée par plusieurs ambassadeurs d’ici comme Jean Lemire ou Laure Waridel, j’ai toujours été fascinée par le travail de Yann Arthus-Bertrand, ses propos, sa capacité de vulgarisation par les mots et ses images, d’une qualité visuelle exceptionnelle. En 2009, il a reçu le premier titre d'ambassadeur de bonne volonté du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), ainsi que le prix Earth Champion pour son engagement en faveur de l'environnement et ses actions de sensibilisation auprès du public et des enfants.

En lien avec les enjeux actuels en environnement et développement durable, que considérez-vous comme primordial parmi les apprentissages/connaissances/compétences à développer par les futurs professionnels en environnement?

Privilégier une approche systémique et une pensée « cycle de vie » en intégrant les aspects sociaux dans la gestion d’un projet. Pour y arriver, cela implique de se questionner en amont, dès la conception du projet ou du produit, de bonifier l’existant et de développer des stratégies adaptées dans une perspective d’amélioration continue. Le défi est d’être à l’écoute de chacune des parties prenantes et de maintenir la communication et la participation tout au long du processus.

À mon avis, les futurs professionnels doivent aussi développer les habiletés et les compétences suivantes : accompagner les organisations et les citoyens dans le changement, développer leur leadership, communiquer, persuader, convaincre.

Autre chose que vous aimeriez partager avec nos lecteurs?

Cette citation m’accompagne depuis de nombreuses années et ravive ma motivation lorsqu’elle fléchit :

« Regardez comme la Terre est belle, regardez ce que nous sommes en train de détruire, mais surtout, regardez toutes ces merveilles qu’il nous reste à préserver. »

– Yann Arthus-Bertrand