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Études supérieures en écologie

Études, passions et découvertes

Étudiantes et étudiants à la Maîtrise en écologie internationale.
Étudiantes et étudiants à la Maîtrise en écologie internationale.
Photo : Fournie

«L’élément marquant de ma maîtrise est sans aucun doute mon projet de stage à l’international.» Cette perception semble partagée par l’ensemble des 115 diplômés et diplômées de la maîtrise en écologie internationale depuis sa création en 2006. Pour en témoigner, Hélène Chouinard, Marianne Ricard et Norma Arce nous racontent leur parcours dans ce programme hors du commun.

Hélène Chouinard a obtenu en 2009 sa maîtrise en biologie, cheminement de type cours en écologie internationale combiné au cheminement de type cours en gestion de l’environnement de la maîtrise en environnement. «Mes études ont littéralement confirmé ma volonté d’œuvrer à l’international. Elles m’ont offert une expérience concrète de travail dans les pays en développement et des notions précieuses dans l’exercice de mon métier.» Selon elle, c’est ainsi qu’elle a développé son esprit scientifique, ses capacités d’adaptation et de compréhension. De plus, elle a été sensibilisée à la diversité de notre monde.

Elle travaille maintenant dans le domaine de la consultation comme chargée de projet et experte de biodiversité pour l’équipe Environnement International de WSP. À son avis, il s’agit de l’aboutissement parfait. «Je fais des études d’impact environnemental et social pour des projets du secteur minier, des infrastructures de transport et de l’énergie. J’ai coordonné plusieurs équipes dans la réalisation d’inventaires biologiques, de travaux de caractérisation du milieu naturel, de consultations des parties prenantes (nationales, régionales, provinciales, communales et dans les communautés affectées), et ce, dans des contextes environnementaux et sociaux très variés dans plus de 25 pays, essentiellement en Afrique et en Amérique centrale.»

Hélène croit ardemment que les expériences cumulées durant la maîtrise permettent de se démarquer sur le marché du travail compétitif. «Mon diplôme et mon expérience acquise à la maîtrise m’ont ouvert les portes dès le début de ma carrière, alors que j’ai obtenu mon premier emploi dans une firme de consultation spécialisée dans le développement international. Mon profil en écologie internationale jumelé à des compétences plus globales en environnement, de même que mon expérience de stage au Maroc, ont certainement contribué à mon embauche.»

Au Québec aussi

Marianne Ricard a choisi le même cheminement d’études qu’Hélène Chouinard, mais son parcours la mène plutôt au nord du 55e parallèle du Québec, à Kuujjuaq. Diplômée en 2013, elle occupe maintenant les fonctions d’agente à la planification des parcs à l’Administration régionale Kativik. Elle est la deuxième du programme à être embauchée par cette organisation, après Mélanie Chabot, diplômée en 2007. «Mon rôle consiste à planifier toutes les activités d’un projet visant la création d’un parc national sur le territoire du Nunavik. Je vois notamment à la revue de littérature portant sur les territoires mis en réserve aux fins de parc, aux inventaires sur le terrain, à la rédaction d’un document intégrant l’ensemble des connaissances acquises du territoire et à l’évaluation du potentiel récréotouristique.»

Pour ce long processus, Marianne doit adopter une approche de concertation et de conciliation avec tous les acteurs impliqués, dont les intervenants locaux, qui possèdent des intérêts et des préoccupations par rapport à la protection et à la conservation de leur territoire. «La maîtrise m’a préparée à mieux comprendre la dynamique complexe des enjeux sociaux et économiques qui touchent les écosystèmes et la biodiversité. On termine nos études en ayant une sensibilité à la percevoir dorénavant de façon globale.» Elle affirme avec cela être arrivée sur le marché du travail avec un bagage d’outils efficaces pour une bonne planification et gestion de projets, des moyens et une vision qu’elle emploie au quotidien.

Marianne est convaincue que son stage en Argentine l’a particulièrement préparée aux débouchés. «Ce stage m’a permis de combiner études, passion pour la nature et envie de découvrir le monde, tout en me préparant à intervenir dans la gestion et conservation des milieux naturels.» Elle ajoute sans hésitation que cette expérience des plus formatrices l’a sortie de sa zone de confort, amenée à repousser ses limites et surtout conduite à relever de nouveaux défis.

Diplômés mexicains

Norma Arce fait partie quant à elle de la première cohorte de diplômés mexicains de la maîtrise en biologie, cheminement de type cours en écologie internationale – double diplomation. Ce cheminement est offert conjointement par l’Université de Sherbrooke et EI Colegio de la Frontera Sur (ECOSUR, au Mexique) et s’adresse à des étudiantes et étudiants des deux institutions. «Quand on me demande ce que je retire de mon programme, je pense tout de suite à l’expérience et aux connaissances acquises, mais aussi à la vie en commun avec mes collègues d’études.»

Elle conserve également un souvenir précieux de son stage à Caye Caulker, une petite île corallienne située près des côtes du Belize dans les Caraïbes. «J’ai effectué une étude écologique de la population de lamantins, aussi appelés vaches de mer, afin de formuler des recommandations de conservation à une organisation non gouvernementale (ONG) communautaire.» Elle a pris particulièrement plaisir à constituer un catalogue d’identification des individus de cette population de gros mammifères herbivores à l’aide de photos qu’elle a eu la chance de prendre… sous l’eau!

Elle croit que ses études terminées en 2013 et son stage lui ont permis d’obtenir un emploi plus intéressant et appliqué qu’il lui aurait été possible seulement avec son baccalauréat. Elle travaille pour le Programme des Nations unies pour le développement dans un projet qui traite de la résilience face aux changements climatiques des zones naturelles protégées de la réserve de biosphère El Vizcaíno, au Mexique. «La maîtrise m’a permis d’avoir une perspective globale sur la question des changements climatiques, en plus de développer des compétences en gestion de projet, des écosystèmes et des aires protégées.» Confiante de par les solides connaissances acquises à la maîtrise en écologie internationale, elle se dirige maintenant vers le doctorat en écologie, une voie moins commune, mais que quelques autres diplômés ont aussi empruntée.


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