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Mot du doyen

Bonjour à toutes et à tous,

Mes premiers pas à la Faculté de droit remontent à 1983. J’étais alors étudiant. Cette nouvelle appartenance a marqué, pour moi, le début d’une formidable aventure. Elle m’a permis, entre autres choses, de connaître des personnes venues de tous les horizons et de travailler avec elles au gré de projets de toutes sortes. Aujourd’hui, à titre de doyen, je tiens à poursuivre ce dialogue si agréable et constructif, porteur de réalisations durables.

À tous égards, l’histoire de la Faculté de droit a constamment été marquée d’un essor irrésistible. Audace, réflexion et concertation ont résulté dans des avancées inédites, tout comme elles ont généré des innovations extraordinaires. Elles ont forgé la réputation de la Faculté de droit, laquelle s’appuie sur des formations avant-gardistes, des percées majeures en recherche ainsi que sur des acquis de renom comme le régime coopératif et combien d’autres. Nous avons raison de ressentir une immense fierté devant tant d’accomplissements dans tous les secteurs d’activités propres à une Faculté comme la nôtre. Ils viennent se greffer aux brillantes réalisations des femmes et des hommes qui ont bâti la Faculté de droit depuis ses débuts.

Dès son origine, pas un instant n’a été perdu dans la quête de construire une Faculté de droit dont l’identité est unique. Toutes et tous ont contribué à nourrir une vision engagée de notre institution. Et c’est précisément de là que je tire une puissante motivation : travailler passionnément à polir ce joyau qu’est devenue la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke!

Les valeurs qui animent la Faculté de droit sont profondes. Ce sont les suivantes :

L’attention à la personne et la transparence

La Faculté de droit est une communauté de personnes. Chacune d’elles nourrit des ambitions et des aspirations. C’est là le carburant qui mène vers l’épanouissement. Comment un ensemble comme notre Faculté de droit peut-il, au-delà des efforts déployés par la personne elle-même, l’aider à atteindre ses objectifs et la rendre fière? Je crois que c’est en étant attentif à cette personne, de manière à lui offrir les opportunités et les moyens qui lui permettront de se réaliser pleinement.

L’attention à la personne est nécessaire, bien qu’insuffisante. Il faut aussi jouer franc-jeu avec elle. La transparence nourrit la confiance, maintient la motivation nécessaire pour l’atteinte de ses buts, et constitue le meilleur antidote au repli sur soi et au découragement.

L’ouverture à la diversité

Au contact de réalités multiples, on acquiert et peaufine trois dimensions : une faculté d’adaptation aux conditions nouvelles; une réceptivité accrue aux points de vue qui diffèrent des nôtres; et une aisance relationnelle. Ces dimensions sont importantes entre personnes, mais aussi lorsqu’on évolue à l’intérieur d’un groupe ou d’une institution. C’est pourquoi la Faculté de droit est ouverte à la diversité.

La valorisation de l’engagement et de l’originalité

L’engagement traduit une forme de conscience que l’on existe pour aller au bout de soi, tout en sachant qu’on appartient à un ensemble dont il faut prendre soin. Valoriser l’engagement, c’est reconnaître l’implication et le dévouement, et prendre le temps de remercier, au sens le plus large de ce terme. La Faculté de droit fait de cette valeur un élément clé de son développement.

Cela vaut aussi pour une valeur complémentaire, celle de l’originalité. On le sait, mais il importe de se le rappeler : la Faculté de droit, en tant qu’institution universitaire, est un lieu de liberté. On y est pour créer, sortir des sentiers battus, ne pas avoir peur des idées nouvelles. J’aime penser que notre Faculté de droit puisse constituer un exemple d’ouverture aux idées qui surprennent et aux propositions qui détonnent. La raison est simple : en valorisant l’originalité, toutes et tous y gagnent.

La confiance

La Faculté de droit est un bien collectif. Elle est porteuse d’une mission qui génère des fonctions d’enseignement, de recherche et de service à la collectivité. Elle est le siège d’une pensée qui oriente des choix, des comportements et des attitudes. C’est là une responsabilité d’envergure que nous devons assumer. En même temps, nous le savons, elle est porteuse de motivation et de détermination chez nous tous.

La Faculté de droit est aussi un lieu de conscience qui doit garder une distance vis-à-vis des sphères économique et politique afin d’exercer pleinement sa fonction critique. C’est la façon optimale, pour elle, d’assurer la création et la diffusion d’un savoir au cœur de la résolution de problématiques liées, par exemple, à l’accès à la justice, aux changements climatiques et à la protection de la primauté du droit.

Fiduciaire, en quelque sorte, de ce que la société investit en elle, la Faculté de droit doit susciter la confiance, autant à l’interne qu’à l’externe.

***

L’histoire de la Faculté de droit, inspirée des valeurs qui la caractérisent, explique pourquoi je suis éminemment fier d’en faire partie. Son présent et son futur continueront à refléter son dynamisme distinctif, j’en suis convaincu.

Le doyen,

Louis Marquis