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2e Colloque annuel des programmes en droit et politiques de la santé

Regards innovateurs sur le droit, l’inaptitude et la santé mentale

Le ministre Yves Bolduc
Le ministre Yves Bolduc
Photo : François Lafrance

«On reconnaît une société juste à la façon dont elle s’occupe de ses plus démunis.» Cette citation résonnait très bien dans le cadre de l’allocution que le ministre Yves Bolduc a livrée en clôture du colloque Regards innovateurs sur le droit, l’inaptitude et la santé mentale, le vendredi 2 mai au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke. Son intervention venait clore une journée riche d’échanges entre quelque 125 étudiants, juristes, gestionnaires et professionnels de la santé.

Une situation préoccupante

Malgré les immenses progrès réalisés dans le domaine de la santé mentale au cours des dernières années, il est faux de croire que tout a été dit sur le sujet. C’est d’ailleurs autour de cette prémisse que la professeure Anne-Marie Savard a ouvert le colloque. Comme en témoigne le grand nombre de participants ayant répondu à l’invitation du comité organisateur de la journée, formé des professeures Anne-Marie Savard, Marie-Ève Couture-Ménard et Mélanie Bourassa Forcier, également directrice des programmes en droit et politiques de la santé, il reste vraisemblablement beaucoup de travail à faire et de questions à approfondir au sujet de la santé mentale.

La professeure Anne-Marie Savard, le Dr Martin Tremblay, ancien président du CA de la Fondation des maladies mentales, et le professeur Robert P. Kouri.
La professeure Anne-Marie Savard, le Dr Martin Tremblay, ancien président du CA de la Fondation des maladies mentales, et le professeur Robert P. Kouri.
Photo : François Lafrance

Selon l’Organisation mondiale de la santé, la maladie mentale sera la deuxième cause de détresse et d’invalidité de la population d’ici quelques années, devancée seulement par les maladies cardiovasculaires. Depuis toujours, le droit a porté un regard sur ce type de maladie, influencé par la manière dont la société elle-même la considère, cherchant tantôt à «interdire» les personnes aux prises avec un problème de santé mentale, tantôt à les protéger.

Une problématique multifactorielle

En s’éloignant volontairement des perspectives plus traditionnelles sur le droit, l’inaptitude et la santé mentale, le colloque a permis d’envisager et de scruter des perspectives nouvelles sur le thème, notamment par le biais de la santé publique, des droits en matière de sexualité des personnes souffrant de maladie mentale, de l’exercice des droits des patients en santé mentale, de l’hospitalisation psychiatrique ou encore de considérations liées aux aspects pharmaceutiques en psychiatrie.

Les professeures Marie-Ève Couture-Ménard, Anne-Marie Savard et Mélanie Bourassa Forcier en compagnie du ministre Yves Bolduc.
Les professeures Marie-Ève Couture-Ménard, Anne-Marie Savard et Mélanie Bourassa Forcier en compagnie du ministre Yves Bolduc.
Photo : François Lafrance

En qualité de conférencier d’honneur, le Dr Yves Bolduc, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science, a rappelé que les problèmes de santé mentale sont multifactoriels et qu’ils doivent être envisagés sous divers angles et par de nombreux acteurs, notamment en santé et en éducation. Déjà préoccupé par la question comme ministre de la Santé, il entend mettre en œuvre différents mécanismes pour prendre cette clientèle en charge dans l’exercice de ses nouvelles fonctions.

À l’instar des programmes de 2e cycle en droit et politiques de la santé offerts par la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke, le colloque du 2 mai a su attirer des conférenciers et des participants de diverses provenances et de divers milieux professionnels. Il est rassurant de constater un tel niveau de sensibilisation et un tel intérêt du milieu pour une analyse juridique de la question de la santé mentale.


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