Aller au contenu

Projet pilote lancé dans le cadre du programme d’activités cliniques

Un forum sur l’éthique professionnelle est mis en place à l’initiative de l’honorable Marie Deschamps

De gauche à droite, le professeur Guillaume Rousseau, l'honorable Marie Deschamps, Josée Chartier, coordonnatrice aux activités pédagogiques de recherche et communication du 1er cycle, et Mathieu Devinat, professeur agrégé et vice-doyen à la recherche.
De gauche à droite, le professeur Guillaume Rousseau, l'honorable Marie Deschamps, Josée Chartier, coordonnatrice aux activités pédagogiques de recherche et communication du 1er cycle, et Mathieu Devinat, professeur agrégé et vice-doyen à la recherche.

Photo : Faculté de droit

Le 15 janvier 2013, les étudiants et les étudiantes de troisième année inscrits au programme d’activités cliniques ont pu rencontrer l’honorable Marie Deschamps, juge retraitée de la Cour suprême du Canada et instigatrice de la nouvelle plateforme électronique de formation mise à leur disposition. Normalement dispersés dans différents milieux de pratiques, les étudiants et les étudiantes pourront désormais échanger sur la question de l’éthique professionnelle.

Dans la cadre de sa pratique, autant en qualité d’avocate que de juge, madame Deschamps a eu l’occasion d’observer toutes sortes de comportements, bons et moins bons, et d’entendre de nombreuses critiques à l’endroit de la profession juridique. Également professeure associée à la Faculté de droit de l'Université de Sherbrooke depuis 2006, elle s’est donc interrogée sur les façons d’améliorer l’image de la profession et les comportements individuels des juristes : « Il est fondamental de savoir en quoi consiste l’éthique et de savoir comment se comporter face à un problème d’éthique. »

C’est ainsi qu’elle a approché la Faculté pour proposer sa collaboration dans le cadre d’une activité pédagogique novatrice qui sensibiliserait les futurs juristes. L’éthique professionnelle est une question particulièrement complexe que soulèvent de nombreuses situations juridiques concrètes.

La structure du groupe de discussion et les obligations des participants sont simples. Il suffit à chacun de soumettre aux modérateurs une situation vécue, observée ou appréhendée qui suscite un questionnement sur le plan éthique. L’objectif est d’engager un dialogue entre les étudiants et de les faire réfléchir. L’ancienne juge considère fondamental de se pencher sur ce type de questions et de prendre le temps. « Il faut se méfier, principalement en début de carrière, des réponses spontanées. »

Spécialiste en droit municipal, en droit de l’aménagement et de l’urbanisme, en procédure civile et en droit constitutionnel, le professeur Guillaume Rousseau collabore également à l’encadrement du forum en choisissant, avec madame Deschamps, les thèmes de discussion principaux parmi les situations soumises par les étudiants. Il orientera et approfondira les débats en leur insufflant une dimension plus théorique.

Une partie de la cohorte 2012-13 des étudiantes et des étudiants inscrits au programme d'activités cliniques, en compagnie des responsables du programme et des modérateurs du nouveau groupe de discussion.
Une partie de la cohorte 2012-13 des étudiantes et des étudiants inscrits au programme d'activités cliniques, en compagnie des responsables du programme et des modérateurs du nouveau groupe de discussion.
Photo : Faculté de droit

Le professeur Rousseau est emballé par le lancement du forum et se considère privilégié de participer à cette première édition, surtout que le sujet le passionne. « L’éthique est une démarche réflexive extrêmement intéressante en soi. Et elle l’est encore plus pour les juristes, puisqu’il y a des liens très étroits entre l’éthique et le droit. »

Fondé en 1974, le programme d’activités cliniques permet annuellement à une soixantaine d’étudiants et d’étudiantes de troisième année de vivre une expérience unique et stimulante. Il s’agit d’une occasion remarquable de développer des habiletés juridiques concrètes en les mettant directement en pratique dans un milieu professionnel. Les partenaires du programme offrent des environnements de travail différents; les étudiants peuvent ainsi œuvrer auprès de la magistrature, de tribunaux administratifs, de l’aide juridique, d’organismes à but non lucratif ou d’autres organisations. Seuls les cabinets juridiques et les entreprises privées ne peuvent compter parmi les partenaires.

Le programme d’activités cliniques est optionnel, compte pour trois crédits et représente un minimum de six heures de travail non rémunéré par semaine, le tout sous la supervision de juristes d’expérience. La sélection des étudiants se fait en fonction du dossier académique et d’une entrevue.