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Nicholas Kasirer : docteur d’honneur de la Faculté de droit

L'honorable Nicholas Kasirer
L'honorable Nicholas Kasirer

Photo : Michel Caron

«L’honorable Nicholas Kasirer incarne tout à la fois le magistrat inspirant, le chercheur d’envergure, le pédagogue de premier plan, le gestionnaire rassembleur et l’homme de conviction engagé dans la collectivité. C’est un insigne honneur pour notre faculté et notre université de s’associer à lui de manière toute spéciale aujourd’hui par l’attribution, pleinement méritée, de ce doctorat honoris causa en droit.»

C’est en ces termes que le professeur Daniel Proulx a rendu hommage au nouveau docteur d’honneur lors de la Collation des grades du 22 septembre dernier. Juge à la Cour d’appel du Québec depuis 2009, M. Kasirer a mené auparavant une brillante carrière de juriste et de professeur de droit.

Le nouveau docteur d’honneur a choisi d’aborder le thème de la filiation à l’adresse des diplômés présents : «La fraternité palpable entre vous se nomme et se construit par référence à la fraternité par le sang. Elle s’avérera, je pense, une composante essentielle de votre vie professionnelle et sociale dans les années qui viennent. […] Les amitiés que l’on tisse en Faculté – pour la vie, dit-on, et c’est vrai – reposent sur des normes sociales qui créent un sentiment fort de responsabilité envers son prochain, d’inclusion, d’engagement, d’union qu’il faut entretenir.»

Le nouveau docteur d'honneur en compagnie du doyen Sébastien Lebel-Grenier.
Le nouveau docteur d'honneur en compagnie du doyen Sébastien Lebel-Grenier.

Photo : Michel Caron

Honorable et honoré, Nicholas Kasirer a su inspirer son auditoire par la finesse et l’éloquence de son propos. C’est ainsi qu’une certaine noblesse a imprégné le chapiteau de la Faculté de droit ce 22 septembre.

Une carrière exemplaire

Nicholas Kasirer a commencé sa carrière de juriste en 1987 comme clerc de l’honorable Jean Beetz, juge à la Cour suprême du Canada. Deux ans plus tard, il s’est joint au corps professoral de la Faculté de droit de l’Université McGill, où il a enseigné plusieurs matières de droit privé québécois et de common law en français et en anglais. Il fut à ce point apprécié par ses étudiants et ses collègues qu’il a reçu en 2002 le John Durnford Award Teaching Excellence in Law.

Il a été directeur du Centre de recherche en droit privé et comparé en 1996, où il a œuvré entre autres à la réalisation du fameux Dictionnaire de droit privé. En 2002, il est nommé titulaire de la Chaire James McGill et devient, l’année suivante, doyen de sa faculté, un poste qu’il a occupé avec brio pendant six ans et qui lui a permis de jouer un rôle fédérateur parmi ses homologues, créant une véritable synergie entre les facultés de droit québécoises.

Intellectuel visionnaire, le professeur Kasirer a consacré l’essentiel de ses travaux au droit privé, au droit comparé et à la jurilinguistique. Sa contribution à l’avancement des connaissances s’avère remarquable. Il compte une vingtaine d’ouvrages en tant qu’auteur, coauteur ou directeur, auxquels s’ajoutent une quarantaine d’articles scientifiques et de très nombreuses conférences.

Son  leadership dans ses domaines de recherche est reconnu tant au Canada que sur la scène internationale, notamment en France, aux États-Unis et en Italie. Plusieurs associations universitaires et professionnelles l’ont accueilli parmi leurs membres ou lui ont attribué des prix, telles la Société Royale du Canada, l’Académie de droit comparé et la Fondation du Barreau.

Il s’est également illustré comme défenseur de l’approche transsystémique qui révolutionne l’étude du droit par l’intégration des systèmes de droit civil québécois et de common law anglo-canadienne.