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Des juristes de l’UdeS forment des médiateurs au Burkina Faso

Jean-François Roberge, Marie-Claire Belleau, Hamidou Sorgo, chargé de projet de l'IFC Banque mondiale, Bintou Bolli Djibo, secrétaire permanente du CAMC-O, Hervé Cassan, Thierry Bériault et Yvette Lanou, juriste au CAMC-O.
Jean-François Roberge, Marie-Claire Belleau, Hamidou Sorgo, chargé de projet de l'IFC Banque mondiale, Bintou Bolli Djibo, secrétaire permanente du CAMC-O, Hervé Cassan, Thierry Bériault et Yvette Lanou, juriste au CAMC-O.
Photo : fournie par Thierry Bériault

Après le Sénégal et le Bénin, le programme de prévention et règlement des différends de la Faculté de droit poursuit son activité de coopération internationale en Afrique francophone. Deux professeurs et un chargé de cours de l’UdeS reviennent du Burkina Faso où ils ont contribué à la formation des médiateurs civils et commerciaux du Centre d’arbitrage, de médiation et de conciliation de ce pays. Ces médiateurs burkinabès aideront la communauté d’affaires locale à trouver une solution amiable à leurs différends tout en préservant les relations d’affaires nécessaires au bon développement économique.

L’équipe de l’UdeS, en partenariat avec l’Institut de médiation et d’arbitrage du Québec et Éducadroits International, a remporté un concours international de la Société financière internationale, une filiale de la Banque mondiale.

Le programme de formation de base de 40 heures en médiation civile et commerciale a eu lieu du 20 au 24 septembre 2010 à Ouagadougou. La formation visait à former des professionnels burkinabès à mettre en application le projet ambitieux de développer les modes de prévention et règlement des différends au sein de la communauté d’affaires, comme l’ont souligné le ministre de la justice et le ministre du commerce du Burkina Faso en ouverture de session.

Les participants ont appris les concepts de base de la négociation collaborative et créative ainsi que les différentes phases du processus de médiation civile et commerciale et ses enjeux.

La formation mettait aussi en relief les particularités culturelles du milieu des affaires burkinabè et, plus spécifiquement, les éléments propres à l’entrepreneuriat africain féminin. Une formation avancée sera donnée en décembre pour renforcer les compétences des médiateurs.

Parrainée par le ministre de la Justice et le ministre du Commerce du Burkina Faso, cette formation était vivement attendue par le milieu des affaires burkinabè. Elle a été très courue par les professionnels, comme en témoignent les 400 candidatures pour devenir médiateur du Centre d’arbitrage, de médiation et de conciliation.

Quelque 47 personnes ont été retenues parmi 400 candidatures de juristes intéressés à devenir médiateurs.
Quelque 47 personnes ont été retenues parmi 400 candidatures de juristes intéressés à devenir médiateurs.
Photo : fournie par Thierry Bériault

«Nous avons sélectionné 47 candidats de plusieurs horizons professionnels pour maximiser l’émergence et l’impact de la médiation dans plusieurs secteurs d’activité économique (télécommunications, artisanat, hydrocarbures, agriculture, banque, construction, etc.) du Burkina Faso», dit le professeur Jean-François Roberge, directeur des programmes de prévention et règlement des différends, qui agissait comme chef de mission.

L’équipe de formation comportait également le professeur Hervé Cassan et le chargé de cours Thierry Bériault, de la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke, de même que la professeure Marie-Claire Belleau, de l’Université Laval.

«Pour la première fois dans ces programmes de coopération internationale, nous avons développé la dimension internationale de la médiation, et l’accueil reçu au Burkina montre que cela répond parfaitement aux préoccupations des milieux d’affaires particulièrement sensibles à l’importance de la prévention des différends», témoigne le professeur Hervé Cassan, nouvellement recruté par l’Université de Sherbrooke après avoir occupé plusieurs hautes fonctions diplomatiques dont celles d’ambassadeur de la Francophonie auprès des Nations Unies et de directeur et conseiller du secrétaire général des Nations Unies.

Ces dernières années, l’UdeS a développé une expertise mondialement reconnue en matière de médiation. Selon le professeur Roberge : «Le programme de prévention et règlement de la Faculté de droit possède un leadership incontestable dans le domaine de la médiation, grâce notamment à l’innovation et à l’esprit d’équipe de ses professeurs et collaborateurs. L’avenir s’avère tout aussi prometteur notamment par l’arrivée du professeur Cassan, qui consolidera la spécialisation actuelle et donnera un élan à la coopération internationale.»