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L'approvisionnement responsable

Un effet d'entraînement à grande échelle

Le processus d'approvisionnement responsable touche toutes les acquisitions de biens et services, de la construction de bâtiments à l'achat de papier d'imprimante.
Le processus d'approvisionnement responsable touche toutes les acquisitions de biens et services, de la construction de bâtiments à l'achat de papier d'imprimante.
Photo : UdeS

Dans une grande institution comme la nôtre, le processus d’approvisionnement est omniprésent! Dans la construction des bâtiments, leur rénovation, dans l’octroi de contrat de services comme le déneigement, dans l’entretien ménager, ou l’achat de biens allant du mobilier aux équipements informatiques, en passant par le papier d’imprimante, les produits de laboratoires et bien d’autres.

Devant cet important flux d’achats, prendre la décision de respecter des critères de développement durable a un impact considérable à une échelle beaucoup plus large que les campus.  Consciente du rôle clé qu’elle peut jouer, l’Université a instauré dès 2009 une politique en approvisionnement responsable qui met de l’avant différents principes à considérer lors d’un achat. En plus d’un code de conduite où le fournisseur s’engage à proposer des produits et des solutions durables ainsi qu’un code de déontologie, divers mécanismes et outils permettent depuis près de dix ans de favoriser l’intégration de critères de développement durable dans nos processus d’acquisition. Cette politique a été actualisée à l’automne 2018 et réaffirme le rôle-conseil de la section Approvisionnement à cet égard.

L’Université lance aujourd’hui sa Stratégie d’approvisionnement responsable 2018-2022, qui vient renforcer les principes de la politique et mettre à profit la synergie des différents acteurs impliqués dans les achats de biens et services. Au final, c’est toute une communauté, voire une société, qui transforme ses habitudes de consommation  grâce à l’effet d’entrainement créé par nos décisions d’achat. Selon Julie Gosselin, directrice de l’approvisionnement, au Service des ressources financières, « en évaluant la maturité du marché lors de l’intégration des critères de développement durable, nous encourageons non seulement les initiatives en place, mais nous créons un effet boule de neige où les fournisseurs impliqués doivent aussi inclure leurs propres fournisseurs dans la démarche afin de répondre à nos demandes. Il s’agit du même effet lorsque nous participons activement à des regroupements d’achats où l’UdeS fait figure de leader en approvisionnement responsable. Nous inspirons par l’exemple et, de ce fait, nous pavons la voie pour tous les organismes publics qui souhaitent adopter de saines pratiques d’approvisionnement.»

Être de plus en plus exigeants pour changer les pratiques

Avant d'acheter un bien comme du mobilier, il importe de commencer par se demander si on ne peut pas récupérer un bien existant comme le permet la plate-forme Web Badibus.
Avant d'acheter un bien comme du mobilier, il importe de commencer par se demander si on ne peut pas récupérer un bien existant comme le permet la plate-forme Web Badibus.
Photo : UdeS

Le comité responsable de cette nouvelle stratégie s'est donné cinq orientations qui guideront le travail et les décisions jusqu’en 2022. On veut d’abord évaluer adéquatement les besoins en intégrant la hiérarchisation des 3RV-Ed (réduction, réemploi, recyclage, valorisation et éducation), l’analyse de cycle de vie et de coût total d’acquisition et de possession. Par exemple, dans le processus d’achat d’un bien, il importe de commencer par se demander si on ne peut pas éviter cet achat, récupérer un bien existant, et comment ce bien sera traité à la fin de sa vie utile.

Depuis 2014, l’UdeS agit comme pionnière dans l’intégration de critères de développement durable dans les contrats et appel d’offres. Elle travaille en concertation avec les autres grandes institutions québécoises et profite fréquemment du pouvoir d’achat regroupé. L’UdeS agit habituellement comme l’institution qui développe et propose l’intégration de critères de conformité basés sur le développement durable. Cet apport valorise les bonnes pratiques chez les fournisseurs et les oblige à améliorer certains aspects au niveau environnemental, social et économique s’ils souhaitent remporter les contrats.

L’Université de Sherbrooke compte jouer un rôle de leader et contribuer à l’exemplarité de l’État québécois en matière d’approvisionnement responsable. Les bonnes pratiques doivent être partagées, et c’est finalement toute la société qui en retire les bénéfices. Dans le même sens, elle veut sensibiliser et former la communauté universitaire et ses partenaires aux saines pratiques d’approvisionnement responsable. Directrices ou directeurs des services, fournisseurs, partenaires, gestionnaires d’autres institutions, tous ont intérêt à mener cette démarche responsable en collaboration. « L’ensemble des actions prévues dans notre nouvelle stratégie ont pour but de positionner l’Université de Sherbrooke comme une référence en approvisionnement responsable et ainsi servir d’exemple pour faire évoluer les pratiques dans les organisations », mentionne la vice-rectrice à l'administration et au développement durable, Pre Denyse Rémillard.

Tant qu’à louer des autos…  Un bon exemple d’approvisionnement responsable :  l’Université de Sherbrooke mène présentement un projet pilote en partenariat avec cinq services à l’interne afin de mettre en place un service de location de voitures hybrides sur le Campus principal. Présentement, une Chevrolet Volt hybride rechargeable ainsi qu’une Hyundai IONIQ hybride sont à la disposition de ces services lors de leurs déplacements professionnels. Les participants à ce projet pilote peuvent donc réduire les émissions des GES liés à leurs déplacements professionnels sans avoir à sortir du campus pour récupérer le véhicule hybride, en plus d’avoir la chance d’essayer une conduite électrique et peut-être d’y prendre goût!


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