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Un monde en soi

Une œuvre d’art de Michel Goulet intégrée à l’édifice du Campus de Longueuil

L’œuvre de Michel Goulet, Un monde en soi, au Campus de Longueuil.

L’œuvre de Michel Goulet, Un monde en soi, au Campus de Longueuil.


Photo : Richard-Max Tremblay

Un monde en soi, une œuvre de Michel Goulet, est maintenant intégrée à l’architecture de l’édifice du Campus de Longueuil. L’œuvre imposante est constituée de deux éléments : une murale percée de milliers de motifs, ainsi qu’une sphère d’aluminium percée de 625 points lumineux articulés sur un programme interne. Michel Goulet s’est inspiré de la vocation d’enseignement et de recherche de l’Université de Sherbrooke et de son approche coopérative ouverte sur le monde. L’œuvre a été acquise par l’Université de Sherbrooke en conformité avec la politique provinciale d’intégration des arts à l’architecture des lieux publics.

Deux composantes en dialogue

La murale montre des milliers de motifs fléchés, découpés, réunis et croisés, traçant une trajectoire amusante comme un jeu d’échelles et de serpents auxquels s’ajoutent 24 autres motifs différents nous entraînant dans une aventure de découvertes. Si la vue d’un seul motif fléché nous apparaît comme une contrainte, l’ensemble des signes et motifs représente la métaphore de l’activité cérébrale animée ou celle d’une communauté dynamique et effervescente. En effet, dans cet ensemble, les 24 éléments indiquent une direction générale, celle de la porte principale du bâtiment qui s’ouvre sur le monde extérieur.

Le deuxième élément de l’œuvre, la sphère, positionnée discrètement sur la plateforme au-dessus du portique, présente une surface irrégulière évoquant la terre-matière. Elle est percée de 625 petits trous abritant un réseau d’ampoules DEL programmé de façon permanente en diverses séquences lumineuses. Ce monde fait de matière organique laisse pointer à sa surface une importante quantité de points lumineux qui apparaissent puis disparaissent comme une activité à l’image de l’activité humaine sur un globe terrestre.

Et puis toute l’œuvre baigne dans une atmosphère de lumière et de couleur vertes. L’épaisseur de la murale et sa surface arrière sont enduits de peinture électrostatique cuite de la couleur verte emblématique de l’Université de Sherbrooke, tandis que la sphère-terre baigne dans le faisceau de la bande verte translucide du bâtiment. Le vert évoque aussi l’espoir et l’écologie.

Un artiste de renom

Dans cette œuvre, Michel Goulet est fidèle à ses idées d’accumulation et d’inventaire, et aussi à ses idées de symboles et de signes universels. Voilà une œuvre d’un dynamisme remarquable. Celle-ci est l’expression d’une force qui fait s’éclater le lieu et le concentre sur son noyau. Chaque élément interagit avec l’autre, le complète, le redirige.

Natif d’ Asbestos, Michel Goulet a grandi à Sherbrooke. Il vit et travaille à Montréal et dans les Cantons-de-l’Est. Figure marquante de l’art actuel, l’artiste a créé plus de 40 œuvres permanentes et s’investit dans la scénographie de théâtre et d'opéra. Il a reçu le prix Paul-Émile-Borduas en 1990, la plus importante distinction accordée à un artiste par le gouvernement du Québec, et le prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques en 2008. Membre de l’Académie royale des arts du Canada, Michel Goulet a également reçu de l’Université de Sherbrooke un diplôme de doctorat honoris causa en 2010.