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Accélérateur de création d'entreprises technologiques

3 M$ pour guider des étudiants vers la création d'entreprises innovantes

La ministre Monique Gagnon-Tremblay, le premier ministre Jean Charest et le professeur Roger Noël accompagnent la rectrice Luce Samoisette lors de l'annonce du démarrage du programme ACET.
La ministre Monique Gagnon-Tremblay, le premier ministre Jean Charest et le professeur Roger Noël accompagnent la rectrice Luce Samoisette lors de l'annonce du démarrage du programme ACET.
Photo : Michel Caron

L'Université de Sherbrooke a mis sur pied un projet original d'Accélérateur de création d'entreprises technologiques (ACET) pour aider la transformation en entreprises commerciales de projets étudiants particulièrement originaux et répondant à des besoins du marché. L'annonce de ce projet de près de 3 M$ a été faite le 11 mars, en présence du premier ministre Jean Charest, de la ministre des Relations internationales et ministre responsable de l'Estrie Monique Gagnon-Tremblay, de la rectrice Luce Samoisette et des partenaires qui s'engagent et contribuent financièrement à ce projet.

Le démarrage de l'Accélérateur de création d'entreprises technologiques nécessite des investissements totaux de 2,97 M$. L'UdeS contribue en nature à raison de 1,2 M$ en défrayant la participation de nombreux professeurs et spécialistes issus des domaines de la gestion et des technologies.

«Avec l'ACET, l'Université de Sherbrooke souhaite participer d'une manière originale à l'extraordinaire mobilisation collective que la société québécoise doit réaliser en matière de relève entrepreneuriale, explique la rectrice Luce Samoisette. C'est en multipliant ainsi nos contributions au développement social, économique et culturel du Québec que nous renouvelons et que nous accomplissons pleinement notre mission universitaire.» Des donateurs privés du milieu des affaires prennent aussi part à l'aventure en apportant une aide financière de 1,2 M$ également.

Le programme reçoit aussi l'appui des gouvernements fédéral et provincial, qui offrent chacun un soutien financier de 293 500 $ non remboursable. «L'UdeS est une grande institution dont nous sommes très fiers, a déclaré le premier ministre Jean Charest. L'initiative annoncée aujourd'hui est des plus originales et ingénieuses. C'est aussi une marque de commerce additionnelle à l'UdeS : elle contribue ainsi à doter la région d'un pôle d'attraction universitaire de l'entrepreneuriat», a précisé Jean Charest, qui est aussi député de Sherbrooke.

Du projet à l'entreprise

Sous le regard de la rectrice, Jean Charest essaie des lunettes conçues par Julien Dénommé, étudiant à la Faculté d'administration.
Sous le regard de la rectrice, Jean Charest essaie des lunettes conçues par Julien Dénommé, étudiant à la Faculté d'administration.
Photo : Michel Caron

Le projet d'Accélérateur de création d'entreprises technologiques s'adresse principalement aux étudiantes et étudiants en ingénierie, en sciences, en pharmacologie, en administration, en informatique et en géomatique. Selon les résultats d'expériences réalisées aux États-Unis et en France, on retrouve effectivement plus d'entrepreneurs dans la population étudiante que dans celle des professeurs. L'ACET met à la disposition des étudiants sélectionnés des formations, des coachs et des spécialistes du milieu des affaires qui les soutiendront étroitement dans le rude processus qui mène à transformer une idée en une entreprise viable.

L'organisme sans but lucratif souhaite pouvoir accueillir chaque année 12 équipes de nouveaux entrepreneurs. L'accompagnement offert sur une période de 24 mois permet à chaque équipe de bénéficier de séminaires intensifs sur la réalisation des plans d'affaires, de marketing et de développement technologique ainsi que sur l'art de la communication et de la négociation. Déjà, huit équipes prometteuses ont été sélectionnées par l'Accélérateur de création d'entreprises technologiques dans des domaines allant de la lunetterie au géopositionnement en passant par l'électrification des transports.

«Pour nous, il est devenu évident que le milieu universitaire peut contribuer à l'effort entrepreneurial de la région et du Québec», affirme Roger Noël, professeur à la Faculté d'administration de l'UdeS. L'ancien doyen a eu l'idée du programme d'ACET en 2009 avec ses collègues Jacques Lajoie, ancien directeur du Bureau de liaison entreprises-Université, Francine Turmel, doyenne, ainsi que Serge Allary, directeur du Service de soutien à la formation.

La prospérité d'une région dépend en bonne partie de son activité entrepreneuriale. Et le Québec manque d'entrepreneurs à un point tel que le gouvernement du Québec a procédé cet automne à une grande consultation afin de mettre en place une stratégie d'entrepreneuriat. En lançant l'Accélérateur de création d'entreprises technologiques, l'UdeS et ses partenaires souhaitent répondre à ce besoin et susciter la création d'entreprises innovantes et créatrices d'emplois qualifiés.

Le soutien financier attribué par le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation provient du Programme d'aide à l'entrepreneuriat, qui s'inscrit dans le cadre de la future Stratégie québécoise de l'entrepreneuriat.