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En collaboration avec le magazine Protégez-vous

L'expertise de l'UdeS dans le Baromètre de la consommation responsable

Fabien Durif dirige l'Observatoire de la consommation responsable, une équipe de recherche accréditée par la Faculté d'administration.
Fabien Durif dirige l'Observatoire de la consommation responsable, une équipe de recherche accréditée par la Faculté d'administration.
Photo : Archives

Avec un indice de 64,0 sur un maximum de 100, le Baromètre de la consommation responsable, première étude sur l'état des lieux de la consommation responsable au Québec, révèle que les Québécois obtiennent la note de passage. Peu d'études ont été réalisées sur la consommation responsable et il est difficile d'en évaluer l'ampleur tant les chiffres se contredisent. Mais l'indice de 64,0 démontre que cette tendance touche maintenant une majorité d'individus et n'est plus l'affaire d'une minorité avant-gardiste. De surcroît, plus de 35,4 % des Québécoises et Québécois peuvent être qualifiés «d'adeptes» de la consommation responsable, avec un indice de consommation responsable de 81,3. L'étude fait aussi ressortir le fait que ce sont les femmes et les citoyens âgés de 50 à 59 ans qui sont les plus «responsables».

Les faits saillants de cette analyse menée par l'Observatoire de la consommation responsable de l'Université de Sherbrooke sont diffusés sur le site Internet du magazine Protégez-vous (lien en fin de texte). L'équipe de chercheurs impliqués dans ce projet comprend les professeurs Fabien Durif, Caroline Boivin et Jean Roy, de la Faculté d'administration, ainsi que l'étudiante à la maîtrise Patricia Faucher, de l'Université de Sherbrooke, et la chercheuse affiliée Agnès François-Lecompte, de l'Université Bretagne Sud.

Les Québécois se mettent au vert

La professeure Caroline Boivin s'intéresse notamment au marketing des produits verts.
La professeure Caroline Boivin s'intéresse notamment au marketing des produits verts.
Photo : Archives

Le Baromètre 2010 démontre que les Québécois se mettent au vert aussi bien dans leurs comportements de recyclage que dans leurs comportements de consommation en favorisant l'achat de produits et de services bons pour l'environnement. L'environnement passe même devant les critères sociaux dans les achats responsables. À preuve, pour près des trois quarts des Québécois interrogés, consommer de façon responsable, c'est consommer «vert», c'est-à-dire prioriser des produits ou des services bons pour l'environnement.

Et dans les comportements responsables en lien avec l'environnement, les Québécoises et Québécois sont les «rois» du recyclage : 87,9 % affirment avoir recyclé le papier, 85,9 % le plastique, 83,3 % le carton et 80,6 % le verre. De plus, dans cette étude, 45,5 % des Québécois ont affirmé avoir augmenté l'achat de produits ou de services bons pour l'environnement au cours de la dernière année, et 62,8 % ont mentionné qu'entre deux produits équivalents ils ont acheté celui qui avait le moins de répercussions sur l'environnement… Quelque 46 % ont même changé de marque à l'occasion en raison de leurs convictions environnementales.

Autre tendance environnementale observée dans les comportements de consommation des Québécoises et Québécois : «consommer local». En effet, 60,1 % ont affirmé avoir acheté dans la dernière année un produit local plutôt qu'un produit non local lorsque le choix était possible, et 60,9 % mentionnent avoir favorisé les achats auprès des commerçants de leur quartier.

Les Québécois diminuent leur consommation

Le Baromètre 2010 de la consommation responsable met également de l'avant un mouvement relativement important de «déconsommation». Consommer moins semble être de mise, comme le démontrent 51,7 % des Québécois interrogés qui ont affirmé avoir diminué volontairement leur consommation en 2010.

De plus, 64,4 % disent avoir renoncé à acheter des produits ou des services dont ils n'avaient pas besoin. Contexte économique ou tendance lourde? Le Baromètre de la consommation responsable observera cet aspect de près au cours des prochaines années.

Les Québécois se méfient des labels et sont avides d'information

L'étude soulève aussi que les Québécoises et Québécois sont méfiants sur le sujet du développement durable; en particulier, ils ne prennent pas les labels au sérieux. Presque 50 % d'entre eux disent se méfier fortement des publicités vantant l'aspect environnemental des produits ou des services, et 53,9 % ont démontré un niveau de confiance inférieur à 50 % envers les certifications responsables, qu'ils trouvent complexes et peu identifiables.

Paradoxalement, ils sont avides d'informations sur les produits et services responsables. Et pour l'instant, les étiquettes sur les emballages des produits, les documentaires télévisés et leur entourage sont les trois sources les plus crédibles et les plus importantes à leurs yeux.

Consommer responsable, c'est bien et c'est tendance!

Pour 40 % des Québécois, consommer de façon responsable contribue à leur donner une bonne image d'eux-mêmes, l'impression d'être de bonnes personnes. Cette conclusion surprenante du Baromètre 2010 lève le voile sur le besoin de reconnaissance qui se cache derrière la consommation responsable.

Le Baromètre 2010 de la consommation responsable a aussi mis en évidence que le degré de consommation responsable est lié essentiellement au sexe et à l'âge ainsi qu'à des variables psychographiques, soit les valeurs (motivations) et les risques (freins) que perçoivent les Québécois face à ce nouveau phénomène de consommation. Le niveau d'éducation, le statut, les revenus et la localisation géographique n'ont pas d'impacts significatifs sur l'adhésion à la consommation responsable.

Méthodologie

Les résultats du Baromètre de la consommation responsable s'appuient sur un prétest réalisé du 12 au 17 octobre auprès de 170 Québécoises et Québécois âgés de 20 à 79 ans. Ils s'appuient également sur une enquête réalisée du 4 au 11 novembre auprès d'un échantillon de 750 Québécois représentatif de la population. Le comportement de consommation passé des Québécois, leurs préférences, leurs attentes, leurs attitudes, leurs intentions d'achat et leurs actions responsables ont été scrutés. La marge d'erreur est de 3,6 %.

Source : communiqué de Protégez-vous


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