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Projet pilote avec la collaboration des professeurs de la FEPS

20 minutes d'activité physique chaque matin à l'Écollectif

Découvrez ce projet en vidéo, en cliquant le lien en haut à droite.
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Les enseignantes et enseignants titulaires de l'école primaire l'Écollectif de Sherbrooke souhaitaient offrir plus de périodes d'activité physique à leurs élèves. Conscients que l'activité physique figure parmi les éléments influençant positivement la réussite éducative des enfants, ils ont demandé l'aide de la Faculté d'éducation physique et sportive (FEPS) afin de maximiser l'efficacité des périodes d'activité physique et de les intégrer dans la vie de l'école. Moins d'un an plus tard, une période de 20 minutes d'activité physique est à l'horaire chaque matin, les titulaires de classe supervisent les activités et du nouvel équipement a été acheté pour permettre le développement d'une plus grande variété dans la pratique d'activités physiques.

L'expertise de la FEPS appliquée dans la cour d'école

Deux professeurs et un stagiaire en kinésiologie ont été appelés à collaborer au projet. «Nous avons proposé des façons de maximiser l'efficacité des périodes d'activité physique et accompagné les enseignants dans la mise en place du projet», explique le professeur Sylvain Turcotte, spécialisé en éducation à la santé en milieu scolaire.

Le programme prévoit des activités intérieures et extérieures et même dans les parcs du voisinage.
Le programme prévoit des activités intérieures et extérieures et même dans les parcs du voisinage.

Le professeur Félix Berrigan, spécialiste en psychomotricité, a quant à lui contribué à cibler le développement d'habiletés motrices auprès des enfants. «Il est primordial de développer un éventail d'habiletés motrices en bas âge pour que les enfants puissent s'épanouir dans différentes activités physiques tout au long de leur vie», ajoute le chercheur.

L'étudiant en kinésiologie Éric Beauchemin-Pratte a lui aussi suivi de près le projet en réalisant un stage de six semaines dès l'hiver 2010 à l'Écollectif. Il a évalué les activités réalisées par les enseignantes et enseignants et identifié les habiletés manquantes pour assurer le développement psychomoteur optimal des enfants.

Le stagiaire Éric Beauchemin-Pratte a accompagné les titulaires de classe pour bâtir un répertoire d'activités physiques.
Le stagiaire Éric Beauchemin-Pratte a accompagné les titulaires de classe pour bâtir un répertoire d'activités physiques.

«J'ai créé un répertoire d'activités qui peuvent être mises en place rapidement, vu la courte durée de la période quotidienne. J'ai ensuite inventorié l'équipement sportif de l'école et proposé l'achat de matériel complémentaire pour permettre l'ajout de nouvelles activités», explique le futur kinésiologue. Les journées de pluie posaient aussi problème aux titulaires de classe qui souhaitaient que le climat ne soit pas un frein à la période d'activité physique. Des activités à réaliser à l'intérieur de l'école et même en classe ont alors été proposées par l'équipe de la FEPS.

Les interventions des enseignants et les impacts sur les enfants

Depuis septembre, Éric Beauchemin-Pratte réalise un deuxième stage à l'Écollectif, cette fois pour soutenir les enseignantes et enseignants dans leur intervention auprès des élèves. Il utilise une grille d'observation élaborée par l'équipe de la FEPS pour aider les titulaires de classe à intervenir dans le contexte d'une activité physique. «Je donne de la rétroaction aux enseignants sur leur intervention. Ils sont très ouverts à mes suggestions», explique le stagiaire en kinésiologie.

Les professeurs de la FEPS entament présentement la phase d'évaluation, auprès des enfants, des parents et des enseignants afin d'évaluer les effets des activités sur le comportement en classe et le rendement académique. Les enseignants titulaires remarquent déjà une nette amélioration tant au niveau de la motricité, de l'estime de soi, de l'esprit d'équipe et de la concentration que de la disponibilité au travail.

Un modèle adaptable dans les autres écoles?

«La mise en place du projet actuel a été facilitée par le fait que la demande nous est venue de la direction et des enseignants de l'école», affirme le professeur Turcotte. Selon lui, ce modèle peut être mis en place dans d'autres écoles. «Les enseignants au primaire contribuent déjà au domaine général de formation Santé et bien-être. La période de 20 minutes par jour est un moyen pour les aider à y arriver», explique le chercheur.

L'expérimentation qui se déroule à l'Écollectif est pour lui un bel exemple d'action concertée : «Les titulaires de classe et le kinésiologue peuvent contribuer à l'éducation physique et à la santé en milieu scolaire, même si cela ne constitue pas leur expertise de base. Plus les intervenants travailleront ensemble, mieux les jeunes seront servis», conclut-il.


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