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1,2 M$ pour créer un prototype révolutionnaire

L'expertise de l'UdeS dans l'éclairage de demain

Le ministre Clément Gignac découvre le laboratoire du professeur Richard Ares.
Le ministre Clément Gignac découvre le laboratoire du professeur Richard Ares.
Photo : Michel Caron

Pour remplacer les bonnes vieilles ampoules incandescentes ou fluorescentes, les diodes électroluminescentes (DEL) sont en voie d'occuper de plus en plus de place dans le marché de l'éclairage domestique. Le 8 novembre, un projet de recherche a été confirmé à la Faculté de génie de l'UdeS afin de développer de nouveaux procédés de fabrication pour certaines composantes des DEL. Ce sont 1,2 M$ qui seront investis dans ce projet dirigé par le professeur Richard Arès, en collaboration avec les entreprises Osemi Canada de Sherbrooke et Solarpro de Richmond. Le gouvernement du Québec soutient ce projet grâce à une contribution non remboursable de 445 000 $ provenant du Fonds de soutien au développement des créneaux d'excellence.

Marché en expansion

Richard Ares
Richard Ares
Photo : Michel Caron

«Les DEL sont appelées à remplacer l'éclairage public et résidentiel au cours des 20 prochaines années, a mentionné le professeur Arès. Ce marché est d'une taille sans précédent dans l'industrie des semi-conducteurs. La production mondiale des DEL est en pleine expansion et ces lumières sont sur le point de conquérir la totalité du marché de l'éclairage des écrans à cristaux liquides.

Avec ses collaborateurs, le professeur au Département de génie mécanique travaillera à la création d'un prototype de réacteur de croissance épitaxiale par faisceaux chimiques innovateur. Le prototype servira à expérimenter un nouveau procédé pour la production de matériaux semi-conducteurs utilisés dans la fabrication des diodes électroluminescentes blanches de haute puissance.

Les DEL sont employées notamment dans la conception d'écrans à cristaux liquides ainsi que pour l'éclairage domestique et commercial. L'un des vecteurs principaux du coût de production des DEL, qui demeure encore trop élevé pour une pénétration importante des marchés, est l'utilisation peu efficace de produits chimiques coûteux et dangereux. Le prototype offrira la possibilité de réduire l'utilisation de ces produits par un facteur de 10 à 100 pour ainsi permettre une réduction significative du coût de production des DEL.

L'une des forces de ce projet provient de l'expertise internationale des partenaires de l'UdeS. Osemi Canada et Solarpro couvrent plusieurs aspects du cycle commercial, soit l'innovation de base, les outils de fabrication de matériaux et la valorisation du produit final.

Initiative stratégique

La rectrice Luce Samoisette
La rectrice Luce Samoisette
Photo : Michel Caron

«Comme l'indique notre plan stratégique 2010-2015, l'Université de Sherbrooke entend jouer un rôle de premier plan en recherche, ici même au Québec et ailleurs dans le monde. Et pour y parvenir, elle peut compter sur l'établissement de partenariats stratégiques comme celui forgé avec l'équipe du professeur Arès», a souligné la rectrice de l'Université de Sherbrooke, Luce Samoisette.

Le 8 novembre, le ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, Clément Gignac, et la ministre des Relations internationales, ministre responsable de la Francophonie, ministre responsable de la région de l'Estrie et députée de Saint-François, Monique Gagnon-Tremblay, ont annoncé le soutien du gouvernement provincial dans ce projet.

Le député de Lavad-des-Rapides Alain Paquet, Clément Gignac, Richard Ares, Monique Gagnon-Tremblay, Luce Samoisette, et Christian Dubuc, directeur d'Osemi Canada.
Le député de Lavad-des-Rapides Alain Paquet, Clément Gignac, Richard Ares, Monique Gagnon-Tremblay, Luce Samoisette, et Christian Dubuc, directeur d'Osemi Canada.
Photo : Michel Caron

Clément Gignac a parlé d'un projet innovant, à forte valeur ajoutée pour le Québec, combinant développement économique, innovation et diminution de l'empreinte carbone. «Nous appuyons ce type de démarche, car elle ouvre la voie à la mobilisation, à la concertation et à l'innovation. Ce projet aura un impact significatif en introduisant dans l'industrie de la fabrication microélectronique une nouvelle technologie brevetée et entièrement québécoise», a déclaré le ministre.

Pour sa part, Monique Gagnon-Tremblay s'est réjouie de voir poindre un projet très structurant pour la région de l'Estrie. «Les promoteurs prévoient créer une entreprise d'une vingtaine d'employés hautement qualifiés en microélectronique et envisagent de produire une dizaine de systèmes annuellement d'ici cinq ans. La réussite de ce projet pourrait également entraîner la mise sur pied d'une nouvelle filière régionale à l'intérieur du créneau micro et nanotechnologies pour l'électronique de pointe», a précisé la ministre.


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