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Financement des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC)

5,5 M$ remis à des équipes de recherche de la FMSS

Photo : UdeS - Martin Blache

Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) ont récemment accordé un financement de 5,5 M$ partagé entre plusieurs professeures-chercheuses et professeurs-chercheurs de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke et du Centre de recherche du CHUS, dans le cadre du programme de subventions Projet.

Ce programme de subvention a pour objectif de faire valoir les idées les plus susceptibles de faire progresser les connaissances fondamentales ou appliquées en santé, la recherche en santé, les soins de santé, les systèmes de santé ou les résultats sur la santé.

Recherche sur le cancer

Chercheur : Benoît Chabot, Département de microbiologie et d’infectiologie
Projet : The RNA splicing response to DNA damage
Montant : 807 076 $ sur 5 ans

Pr Benoît Chabot
Pr Benoît Chabot
Photo : UdeS - Martin Blache

Afin d’augmenter la diversité de fonction, les cellules humaines utilisent l’épissage alternatif, un processus qui permet de « raccorder » différentes portions d’un gène pour en créer différentes versions. Les cellules cancéreuses sont passées maîtres dans cet art, car elles produisent des versions de ces gènes qui les aident à résister aux traitements anti-cancers.

L’équipe du Pr Chabot cherche à mieux comprendre comment ces choix d’épissage se prennent dans la cellule cancéreuse pour éventuellement interférer avec ceux-ci. L’approche utilisée porte fruit puisqu’elle identifie des petites molécules qui interfèrent avec la fonction de ces régulateurs, et qui tuent des cellules cancéreuses de façon spécifique. Ce projet permettra d’identifier d’autres régulateurs importants et de développer de nouveaux outils contre le cancer.

Chercheur principal : Robert Day, Département de chirurgie
Co-investigateurs : Yves Dory, Brigitte Guérin et Robert Sabbagh
Projet : High affinity inhibitors of PACE4 with therapeutic implications for prostate cancer
Montant : 696 150 $ sur 5 ans

Pr Robert Day
Pr Robert Day
Photo : UdeS - Martin Blache

Le cancer de la prostate est la forme de cancer la plus répandue chez les hommes au Canada. On compte 4100 Canadiens qui en sont décédés en 2017, ce qui le place au 3e rang des décès par cancer au Canada. De nos jours, différents traitements existent et sont prescrits dépendamment du stade du cancer. Ces thérapies ont cependant un effet limité; les cellules peuvent s’adapter et une résistance au traitement se mettra donc en place. Dans les stades de résistance, la pathologie avance rapidement et peu de traitements disponibles peuvent contourner l’axe de résistance de la tumeur. De nouvelles approches et thérapies sont alors nécessaires pour améliorer la survie des patients.

C’est dans ce contexte que l’équipe du Pr Day a découvert que la protéine PACE4 devenait une nouvelle cible thérapeutique dans le cancer de la prostate l'incitant ainsi à développer le composé C23, un inhibiteur de l’activité pro-tumorale de PACE4. L’objectif est donc d’amener ce composé prometteur à des essais cliniques.

Chercheure : Nathalie Rivard, Vice-décanat aux études supérieures, à la recherche et à l’innovation, Département d'anatomie et de biologie cellulaire
Projet : A critical role for DUal Specificity Phosphatase 4 in intestinal oncogenesis?
Montant : 803 250 $ sur 5 ans

Pre Nathalie Rivard
Pre Nathalie Rivard
Photo : UdeS - Martin Blache

Le cancer colorectal est le 2e cancer le plus répandu au Canada. Les mécanismes responsables du développement de ce cancer sont complexes. Des mutations des gènes KRAS et BRAF se retrouvent dans plus de 50% des cancers colorectaux. Par conséquent, les composantes de la signalisation de la cellule activée par KRAS et BRAF sont considérées comme des cibles attractives en oncologie.

L’objectif du projet de recherche financé est de déterminer si l’une de ces composantes, DUSP4, peut être utilisée cliniquement comme biomarqueur ou cible thérapeutique dans le cancer colorectal.


Chercheurs principaux : Pierre Lavigne, Département de biochimie; Éric Marsault, Département de pharmacologie-physiologie; Benoît Paquette, Département de médecine nucléaire et radiobiologie; Jean-Luc Parent, Département de médecine
Co-investigateurs : Isabelle Gauthier et Sawyna Provencher
Projet : The small GTPase Rab4 as a target for breast cancer metastasis
Montant : 822 376 $ sur 5 ans

De gauche à droite : Pr Pierre Lavigne, Pr Éric Marsault, Pr Benoît Paquette et Pr Jean-Luc Parent.
De gauche à droite : Pr Pierre Lavigne, Pr Éric Marsault, Pr Benoît Paquette et Pr Jean-Luc Parent.
Photo : UdeS - Martin Blache

Les progrès se font attendre dans le traitement des métastases, la cause principale de mortalité associée au cancer, particulièrement pour le cancer du sein triple négatif récurrent (TNBC). De hauts niveaux d'expression de la petite protéine G Rab4, requise dans le développement des métastases, corrèlent avec un mauvais pronostic pour les patientes concernées.

Le projet subventionné de l’équipe consiste donc à développer des molécules qui bloquent l'activité de Rab4 pour prévenir le développement de métastases dans le cancer du sein, et possiblement dans d'autres types de cancers.







Une meilleure détection des maladies

Chercheur principal : Frédéric Dallaire, Département de pédiatrie
Co-investigateurs : Jean-Luc Bigras, Tiscar Cavalle-Garrido, Kevin Harris, Ariane Marelli, Thomas Poder, Marie-Ève Roy-Lacroix, Alain Vanasse et Laurence Vaujois
Projet : Prenatal diagnosis of congenital heart diseases in Canada: The FREQUENCY study
Montant : 218 026 $ sur 3 ans

Pr Frédéric Dallaire
Pr Frédéric Dallaire
Photo : UdeS - Martin Blache

L’étude FREQUENCE recueillera des informations sur les 860 000 grossesses ayant eu lieu au Québec entre 2007 et 2015. L’équipe du Pr Dallaire tentera de savoir quels enfants à naitre avaient une malformation cardiaque, lesquels ont été correctement identifiés, et ceci à l’aide de quels examens.

L’objectif est de mieux cibler les grossesses qui bénéficieraient d’une échographie ciblée au cœur du fœtus afin de mieux diriger les ressources et ultimement d’augmenter la détection des malformations cardiaques graves avant la naissance.


Chercheure principale : Nathalie Perreault, Département d’anatomie et de biologie cellulaire
Co-investigateurs : François Boudreau et Nathalie Faucheux
Projet : Biomolecular and biomechanical impact of Foxl1+ mesenchymal telocytes on epithelial cell behaviour in gut-related diseases
Montant : 1 105 426 $ sur 5 ans

Pre Nathalie Perreault
Pre Nathalie Perreault
Photo : UdeS - Martin Blache

Les maladies digestives représentent un fardeau financier de plus de 5,7 milliards de dollars annuellement pour les Canadiens, et ce, en perte de productivité et en coûts pour des soins de santé. La théorie de la semence et du terreau suggère que l’efficacité fonctionnelle d’organes complexes tels que ceux du système digestif dépend des interactions entre les cellules épithéliales (la semence) et les cellules mésenchymateuses ainsi que du microenvironnement sous-épithélial (le terreau). Récemment, une contribution du microenvironnement sous-épithélial fut reconnue comme un élément clé dans l’initiation et le développement des désordres gastro-intestinaux.

L’objectif du projet de recherche de l’équipe de la Pre Perreault est de déterminer la contribution précise des cellules mésenchymateuses dans l’établissement de l’environnement chimique et mécanique dynamique qui initie les cascades moléculaires influençant l’épithélium. L’amélioration des connaissances sur l’action du microenvironnement dans les réponses épithéliales lors des pathologies digestives permettra d’ouvrir de nouvelles opportunités d’interventions thérapeutiques.

Éviter les traitements chirurgicaux lorsque possible

Chercheur principal : Patrick Richard, Département de chirurgie
Co-investigateurs : Rodney Breau, Antonio Finelli, Anil Kapoor, Wassim Kassouf, Luke Lavallée, Frédéric Pouliot et Philippe Violette
Projet : Surveillance of Complex Renal Cysts: The SOCRATIC study
Montant : 696 150 $ sur 9 ans

Pr Patrick Richard
Pr Patrick Richard
Photo : UdeS - Martin Blache

Les kystes rénaux sont catégorisés selon la classification de Bosniak, qui classe ces kystes de I à IV. Alors que les kystes I et II ont un faible risque de malignité, les kystes III et IV comportent un risque de malignité de 50% et 90%, respectivement. Or, même s'ils sont malins, la plupart de ces kystes se comportent de façon quasi-indolente.

Pourtant, en raison du manque de données supportant la surveillance, la plupart de ces kystes classés III et IV continuent d'être traités chirurgicalement.


Chercheur : Christian Rochefort, École des sciences infirmières
Co-investigateurs : Michal Abrahamowicz, Alain Biron, Patricia Bourgault, Isabelle Gaboury, Jeannie Haggerty et Jane McCusker
Projet : Optimizing nurse staffing practices in acute care hospitals for safer patient care
Montant : 374 850 $ sur 5 ans

Pr Christian Rochefort
Pr Christian Rochefort
Photo : UdeS - Martin Blache

L'étude Socratic est une étude multicentrique canadienne qui a pour objectif de comparer le devenir des patients ayant choisi la chirurgie d'emblée à ceux ayant choisi la surveillance active.

 L'objectif de la surveillance active est d'observer la maladie jusqu'à sa progression locale, puis d'offrir un traitement au patient à ce moment. Le but ultime est donc d'éviter un traitement chirurgical (et ses complications potentielles) aux patients ayant une maladie qui ne progresse pas, sans pour autant mettre leur santé en danger.





Subvention Bridge

Dans le cadre du programme de subventions Bridge, le professeur-chercheur Patrick McDonald, du Département de médecine, a quant à lui reçu un financement de 100 000$ sur 1 an pour le projet de recherche New molecular targets in rheumatoid arthritis: focus on TAK1 signaling and neutrophils.

 

Félicitations à toutes et à tous!


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