Évaluation de l’ajustement des prescriptions d’antimicrobiens et de son impact chez les patients hospitalisés souffrant d’obésité sévère
- Type :
- Soutenance de thèse
- Public :
- Sur invitation
- Lieu :
- Via Microsoft Teams
Soutenance de thèse de doctorat en sciences cliniques
Doctorante : Stéphanie Sirard
Membres du jury :
- Pr Christian Rochefort, président de jury
- Pr Louis Valiquette, directeur
- Pre Marie-France Langlois, codirectrice
- Pr André Cantin, membre externe au programme (Département de médecine)
- Pr David Williamson, membre externe à l’Université (Faculté de pharmacie, Université de Montréal)
- Pr Claude Asselin, représentant du doyen (Département d’immunologie et biologie cellulaire)
Résumé :
L’obésité entraîne des changements physiologiques susceptibles d’avoir un impact sur les antimicrobiens. Ces modifications devraient être considérées lors de la prescription, car des doses sous-optimales peuvent diminuer l’efficacité du traitement. Or, l’impact sur les issues cliniques d’un ajustement des doses en fonction de l’obésité a été très peu étudié et peu d’interventions visant à améliorer les prescriptions chez les individus souffrant d’obésité ont été rapportées. Les objectifs étaient de i) mesurer l’adéquation des prescriptions d’antimicrobiens, ii) de déterminer si l’ajustement des prescriptions est associé à des issues plus favorables et iii) d’évaluer l’impact d’un système d’aide à la décision sur l’usage optimal des antimicrobiens. Grâce à deux études de cohortes rétrospectives portant sur des patients souffrant d’obésité sévère et hospitalisés pour une bactériémie ou une infection urinaire, nous avons évalué l’association entre un ajustement pour l’obésité et des issues cliniques défavorables. L’âge, la sévérité de l’infection et le foyer infectieux étaient des facteurs indépendants d’issues défavorables pour les bactériémies, et la présence de comorbidités et de 4 prescriptions ou plus, des facteurs de risque d’issues défavorables pour les infections urinaires. Le niveau d’adéquation du traitement n’était pas associé aux issues défavorables. Grâce à une étude rétrospective de type quasi-expérimental, nous avons évalué l’impact du système de Surveillance Informatisée de la Prescription d’Antimicrobiens (SIPA) sur l’usage optimal des antimicrobiens nécessitant un ajustement pour l’obésité sévère. Nous avons montré que l’intervention était associée à une diminution de 35 % de l’inadéquation des jours de traitement inappropriés et que celle-ci s’est maintenue durant 8 ans. L’implantation de SIPA a eu un impact positif sur le dosage optimal des antimicrobiens chez les patients souffrant d’obésité sévère, qui sont susceptibles de recevoir des doses qui ne sont pas adaptées à leur poids.