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Futur Centre d'innovation en microélectronique de Bromont

L'expertise de l'UdeS au cœur des puces électroniques de demain

Quelques dignitaires, dont le premier ministre Jean Charest, découvrent des produits de la microélectronique lors de l'annonce de la création du futur centre de recherche.
Quelques dignitaires, dont le premier ministre Jean Charest, découvrent des produits de la microélectronique lors de l'annonce de la création du futur centre de recherche.
Photo : Michel Caron

En 2011, un nouveau centre d'excellence mondial en assemblage de puces électroniques et des microsystèmes électromécaniques (MEM) verra le jour à Bromont. Quelque 250 chercheuses et chercheurs des universités et de l'entreprise privée travailleront à créer de nouvelles puces électroniques qui changeront nos vies. Les activités de recherche se concentreront sur les procédés d'encapsulation des microsystèmes et des puces électroniques. Annoncé en grande pompe le 1er septembre, ce centre construit et équipé au coût de 218 M$ sera géré par l'Université de Sherbrooke en partenariat avec les entreprises IBM et Dalsa.

 

Le vice-recteur à la recherche de l'Université de Sherbrooke, Jacques Beauvais
Le vice-recteur à la recherche de l'Université de Sherbrooke, Jacques Beauvais
Photo : Michel Caron

Pour le vice-recteur à la recherche de l'UdeS, Jacques Beauvais, ce centre représente une rare opportunité pour l'Université et la région de Bromont d'entrer dans les ligues majeures de la recherche dans ce domaine : «L'industrie de la microélectronique - une industrie de plus de 200 milliards de dollars par année - fait présentement face à des défis critiques pour son évolution future. Ces défis sont principalement liés à l'encapsulation des puces microélectroniques et à l'intégration d'autres types de technologies sur les puces en plus de l'électronique : les nanotechnologies, les biotechnologies et les MEM. Il est devenu très clair pour les entreprises que la synergie entre la recherche fondamentale et appliquée et les besoins de l'industrie doivent s'aligner», explique-t-il.

Le Centre, qui sera érigé dans le Technoparc Bromont, se veut unique en son genre et oeuvrera dans la continuité d'un modèle développé dans deux sites de recherche majeurs de Grenoble, en France, et d'Albany, dans l'État de New York. Quelque 11 milliards de dollars ont été investis par l'industrie et les pouvoirs publics de l'État de New York pour développer la recherche en microélectronique.

Alors que le centre Albany Nanotech se spécialise dans la lithographie, la région de Bromont est apparue comme un choix stratégique pour implanter un nouveau centre de recherche voué à l'encapsulation, grâce à ses usines à la fine pointe qui comptent quelque 2800 emplois spécialisés.

«Ce centre mondial pourra être construit à Bromont grâce au financement des deux paliers de gouvernement, dit le vice-recteur Beauvais. Il s'agira de l'unique centre de recherche voué à résoudre des problèmes industriels critiques d'encapsulation pour l'ensemble de l'industrie de la microélectronique. Pour l'Université de Sherbrooke, il s'agit d'une extraordinaire opportunité offerte à nos étudiants de participer à des projets clés liés à l'avenir de la microélectronique, en utilisant les appareils de fine pointe et en côtoyant les experts mondiaux.»

L'UdeS compte de nombreux professeurs oeuvrant dans au moins trois facultés qui sont actifs dans des domaines de recherche liés directement aux objectifs du Centre d'innovation en microélectronique de Bromont. Plusieurs projets de recherche sont déjà en cours en collaboration avec les partenaires industriels du Centre.

L'infrastructure du Centre d'excellence en génie de l'information pourra également être mise à profit dans des collaborations avec les chercheuses et chercheurs du nouveau centre à Bromont, tant en aval, pour le développement de nouveaux matériaux et dispositifs, qu'en amont, pour le développement de nouvelles applications et de nouveaux systèmes.

Les équipes de recherche verront notamment à sélectionner les technologies pour découper des puces, les relier électriquement à des boîtiers novateurs, en gérer la dissipation thermique, les tester, puis les préparer pour l'expédition. Le Centre verra aussi à concevoir des boîtiers pour les futures familles de microsystèmes électromécaniques.

Avec tous ces atouts en main, le vice-recteur Beauvais est persuadé que cette nouvelle infrastructure de recherche aura un impact positif sur le recrutement de professeurs et d'étudiants dans ce domaine d'expertise, qui touche autant aux nanomatériaux, aux MEM et à la microélectronique qu'aux biopuces et aux applications qui exploiteront ces technologies.

382 M$ sur 5 ans

Lancé le 1er septembre à Bromont, le nouveau Centre d'innovation en microélectronique commandera des investissements dépassant les 380 M$ sur cinq ans, dont 218 M$ pour sa construction et ses équipements de pointe. Le Centre sera érigé avec le soutien financier d'Industrie Canada de près de 83 M$ et du ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation du Québec de près de 95 M$. IBM Bromont, Dalsa et des fournisseurs en équipement investiront également 40,6 M$ pour le démarrage.

À ces sommes s'ajouteront quelque 163 M$ pour financer les opérations et des pièces d'équipement des cinq premières années, en majeure partie déboursés par IBM et Dalsa. Cet investissement majeur des partenaires industriels permettra d'assurer les opérations et un fonds de roulement pour propulser la recherche du Centre d'innovation en microélectronique.


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