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André Carpentier sera honoré par le Club de recherches cliniques du Québec

André Carpentier
André Carpentier
Photo : Robert Dumont
Depuis près de 10 ans, le professeur André Carpentier, endocrinologue à la Faculté de médecine et des sciences de la santé, cible ses recherches sur les causes du diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. Ces dernières années, le chercheur du Département de médecine s'est intéressé au rôle des acides gras dans l'étude des mécanismes responsables du diabète de type 2. Le diabète touche aujourd'hui plus d'un demi-million de Québécois, et le tiers d'entre eux l'ignore.

Les recherches du professeur Carpentier et son équipe ont mené à l'une des théories les plus acceptées actuellement : selon le chercheur, l'accessibilité du gras aux tissus non adipeux serait la cause première du développement du diabète de type 2. Normalement, en période postprandiale – soit après les repas – l'être humain emmagasine l'énergie supplémentaire à sa survie sous forme de gras dans les tissus adipeux. Par contre, lorsque les graisses ne sont pas entreposées dans les tissus adipeux, il arrive qu'elles se déplacent vers les organes dits « maigres » comme le foie, le cœur, le pancréas ou les muscles.

C'est à ce moment que les choses se compliquent, puisque les gras saturés ayant accès à ces organes sont très toxiques pour les cellules du corps. Puis, lorsque les organes sont fortement exposés aux gras, le corps développe une résistance à l'insuline et démontre des signes de diabète.

« Je tente de trouver comment ces gras ont accès aux tissus non adipeux et surtout, de définir le rôle qu'ils jouent dans le développement du diabète de type 2, affirme le chercheur. Il faut savoir si la source provient d'une anomalie des tissus adipeux ou plutôt d'une mauvaise gestion des gras directement dans les organes maigres. Par la suite, il faut déterminer si ces défauts sont induits par les mauvaises habitudes de vie, ou bien s'ils sont innés. »

André Carpentier est optimiste concernant les résultats de ses recherches. Selon lui, il pourra, d'ici cinq ans ou moins, être en mesure de commencer des études d'intervention ciblées.

Prix prestigieux

En septembre, l'ensemble de sa carrière sera récompensé par le Club de recherches cliniques du Québec qui lui remettra son prix André-Dupont lors de sa 51e réunion annuelle. Ce prix a été créé en 1983 et souligne annuellement l'excellence de la carrière d'un jeune chercheur. Ainsi, André Carpentier deviendra non seulement le 26e jeune chercheur honoré par le Club de recherches cliniques, mais également le 2e chercheur de l'Université de Sherbrooke, après le professeur Marek Rola-Pleszczynski, à voir son nom ajouté à la liste des chercheurs de réputation récompensés par le Club.

En plus de ses projets de recherche, André Carpentier a utilisé ses talents de communicateur et de vulgarisateur pour le bénéfice de la population lors de la dernière année : il a participé, au printemps, à un exposé du populaire CursUS-santé traitant de l'obésité et du diabète, puis au tout premier Café scientifique des Instituts de recherche en santé du Canada organisé par la Faculté de médecine et des sciences de la santé.